jeudi 20 décembre 2018

BILAN SOMMET COP24 CHANGEMENTS CLIMATIQUES


Copenhague2009 (Danemark),Cancun 2010,Afrique-Durban 2011,Qatar 2012,Rio+20, 2015..2020 .. 2100
Climat Mondial sur Terre   World Climate Change   küresel  İklim  المناخ العالمي
Clima globale-Global Climate  Clima Global  global do Clima वैश्विक जलवायु

Après- l'accord de la COP24 

Des Associations françaises..intentent un procès à l ’état français..pour négligence..
Profil a connaitre: Marie Toussaint (France) ,une des animatrices du mouvement écologique
MARIE V. TOUSSAINT :Présidente et fondatrice de l'association Notre affaire à tous et déléguée à l'Europe et la jeunesse au bureau exécutif d'Europe Ecologie - Les Verts
Paris – France,lire, article-info
Un droit à la nature :« Convaincus que le droit est l’un des vecteurs de changement les plus puissants qui soient, nous avons décidé d’en faire à la fois un outil et un objet de mobilisation », affirme l’association.
 210 000 à soutenir l'action pour la justice climatique
Profil-lien-article
https://twitter.com/marietouss1
The latest Tweets from Marie Toussaint (@marietouss1). Deleguée Europe et jeunesse @EELV; Présidente de @NotreAffaire; membre @EndEcocideEU ...
Marie Toussaint - Expertes France :https://expertes.fr/expertes/69659-marie-toussaint
Marie Toussaint est juriste en droit international de l'environnement. Présidente de Notre affaire à tous, association qui défend un droit de 3e génération visant à
marie toussaint – EELV-article
https://fr-fr.facebook.com/public/Marie-Toussaint
https://blogs.mediapart.fr/marie-v-toussaint
www.eelv.fr ; www.notreaffaireatous.org   ;   www.endecocide.org  
www.desdroitspourlaterre.blog.lemonde.fr  ;   http://www.fondationecolo.org/

Recours pour "carence fautive" contre l'État français qui "ne respecte pas" ses engagements dans la lutte contre le réchauffement climatique
Quatre ONG ont décidé de lancer mardi 18 décembre un recours contre l'État pour carence fautive face au réchauffement climatique. Parmi elles, la Fondation pour la nature et l'Homme et sa porte-parole, Audrey Pulvar.

Les ONG l'appellent L'Affaire du siècle parce que si on n’agit pas maintenant, à la fin du siècle, le climat de la Terre va radicalement changer. Ainsi, après le maire de Grande-Synthe il y un mois, Greenpeace, la Fondation pour la nature et l'Homme, Oxfam et l'association Notre affaire à tous ont décidé à leur tour de déposer mardi 18 décembre un recours contre l'État pour carence fautive face au réchauffement climatique.
La France a signé de nombreux textes internationaux : le protocole de Kyoto, l'Accord de Paris. Elle est soumise à des directives européennes et elle a fait voter de nombreuses lois : Grenelle, transition énergétique et croissance verte. Pourtant aujourd'hui pour Audrey Pulvar, porte-parole de la fondation pour la Nature et l'Homme, elle ne respecte pas ces textes.
La France s’était engagée à prendre une trajectoire en matière de réduction de ses émissions de ses gaz à effet de serre qu’elle ne respecte pas. Pour tout ce qui est développement des énergies renouvelables, nous sommes très en deçà. La rénovation énergétique, l’objectif c’était de faire 500 000 rénovations par an, on est en-dessous des 300 000.
Audrey Pulvar,à franceinfo
Pour l'instant, il s'agit de l'envoi d'une demande préalable auprès du chef de l'État et du gouvernement à respecter ses engagements mais au printemps, les associations comptent sur un recours devant le tribunal administratif de Paris pour faire reconnaître le lien entre l'inaction de l'État et l'aggravation du réchauffement climatique.
La responsabilité de l'État déjà reconnue dans d'autres affaires
"Il y a des précédents. Je pense par exemple à ce qui s’est passé pour l’Erika. L’État a été condamné à réparer la nature. Et puis si l’écosystème n’est pas réparable, ça peut être aussi une condamnation à une somme d’argent."  
La France seule aura du mal à réparer le climat. Ce recours juridique est donc plus pour rejoindre une grande cause mondiale. Il y a en effet aujourd'hui près de 900 plaintes d'ONG, de villes, d'associations et même de particuliers contre leur gouvernement ou des entreprises polluantes pour inaction climatique.

MONDE.
Aprés-COP24
Greenpeace dépose un recours contre l'Etat français : "On doit tout tenter" contre le réchauffement climatique
Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France, estime que le recours déposé contre la France pour non respect de ses engagements en matière de lutte contre le réchauffement climatique va au-delà du symbole.

Avec le recours en justice qu'elles déposent contre l'Etat français, quatre ONG entendent forcer la France à respecter enfin "la bonne trajectoire" dans la lutte contre le réchauffement climatique, a expliqué mardi 18 décembre sur franceinfo le directeur général de Greenpeace France, Jean-François Julliard. Face à l'urgence climatique, ce recours juridique - qui a déjà fonctionné aux Pays-Bas - pourrait contraindre la France à "rehausser son ambition en matière de lutte contre le dérèglement climatique", alors que notre pays est en retard sur ses propres engagements, selon Greenpeace.
franceinfo : Est-ce qu'on est là dans une action purement symbolique avec ce recours juridique contre l'Etat ?
Jean-François Julliard : Non, on n'est pas dans une action purement symbolique, on est là pour gagner ce recours juridique. Une demande préalable indemnitaire a été déposée hier, un recours en contentieux sera déposé au mois de mars. Il y a un vrai fondement juridique, car la France, comme tous les pays de la planète, est concernée par le dérèglement climatique. À ce titre, la France a pris des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de serre, de développement des énergies renouvelables, de réduction de sa consommation d'énergie, sauf que la France ne respecte pas les engagements qu'elle a pris elle-même. Et aujourd'hui, on reproche à la France une série de carences fautives dans la lutte contre le dérèglement climatique parce qu'elle ne respecte pas ses propres engagements. C'est pour cette raison qu'on se tourne vers le tribunal administratif, qui, on l'espère, va condamner la France et lui imposer de prendre toutes mesures utiles pour qu'enfin la France soit sur la bonne trajectoire.
En novembre, François de Rugy, le ministre de la Transition écologique, avait estimé que ce n'était pas devant les tribunaux qu'il fallait régler cette question. Est-ce que c'est vraiment l'endroit pour le faire ?
C'est l'un des endroits pour le faire, oui. On a beaucoup travaillé depuis 20 ans dans les fameuses conférences mondiales pour le climat, dont la COP 24 qui vient de se terminer en Pologne, mais aujourd'hui on a besoin d'aller plus loin, de tenter autre chose. Ce levier juridique a fonctionné dans d'autres pays. Aux Pays-Bas, il y a eu une procédure à peu près similaire et qui a donné raison à ceux qui l'ont lancée, le gouvernement des Pays-Bas a été condamné à rehausser son ambition en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Ça se passe aussi dans les tribunaux, et la France doit aussi avoir une réponse face à ce recours juridique.
Concrètement, quels engagements pris par l'Etat français ne sont pas respectés ?
Dans le domaine des énergies renouvelables, la France a pris l'engagement d'atteindre 23% de part d'énergie renouvelable à l'horizon 2020. On en est à 16% aujourd'hui, fin 2018. Donc sauf si l'Etat nous prouve qu'il peut, en un an, rattraper le retard pris, on n'y croit pas beaucoup. Ensuite, la France augmente en 2016 et en 2017 ses émissions de gaz à effet de serre dans tout un tas de domaines, notamment dans le transport et l'agriculture. Il y a besoin de réduire ces émissions de gaz à effet de serre, mais la France n'est pas sur cette trajectoire-là.
C'est plus facile d'attaquer les Etats que les multinationales ?
Non ce n'est pas plus facile, ce sont deux démarches qui sont complémentaires et nécessaires. Les entreprises ont souvent des engagements qui sont de l'ordre de leur activité professionnelle, de leur business. Aujourd'hui, attaquer un Etat donne une ampleur supplémentaire. Ce sont les Etats qui négocient à la COP [conférence de l'ONU sur le climat], ce sont les Etats qui prennent des engagements pour protéger la population, pour protéger l'environnement.
Mais, vous le dites souvent, les COP sont décevantes ?
C'est aussi pour ça qu'on attaque en justice. Ça fait plus de 20 ans qu'on a, chaque année, des COP qui sont absolument décevantes et qui ne sont pas à la hauteur des enjeux. Il y a quelques semaines, on a entendu tous les experts du climat qui ont rehaussé d'un cran l'alerte scientifique sur le climat, nous disant qu'on avait 12 ans aujourd'hui pour faire quelque chose, et que sinon on se savait pas dans quel état la planète allait être d'ici 15 ou 20 ans, donc on doit tout tenter aujourd'hui. Et ça passe aussi par des recours juridiques pour contraindre l'Etat à prendre des mesures et des politiques publiques qui vont dans la bonne direction.
EUROPE.L'UE veut réduire de 37,5% les émissions de CO2 des voitures d'ici 2030
L'accord trouvé par les États membres de l’UE est ambitieux et se présente comme une nouvelle contrainte pour les constructeurs automobiles
À Bruxelles, les États membres de l’Union européenne demandaient une réduction de 30% des émissions de CO2 des voitures neuves. Le Parlement voulait une baisse de 40%. La poire a été coupée en deux, ce sera finalement, à horizon 2030, une réduction de 37,5% des émissions. Ce compromis intervient deux jours après la fin de la COP24 en Pologne et l'échec de cette conférence sur le climat où aucune mesure de lutte contre le réchauffement global n'a été adoptée. Pour l'Europe, il s'agit à présent de se distinguer et d'afficher des ambitions claires.

News.COP25 : un accord de choix pour la prochaine conférence cop 25  sur la survie du climat mondial
 le choix du Chili pour l’organisation de la COP 25 – et du Costa-Rica pour la « pré-COP », « deux pays qui vont prendre le job au sérieux », se réjouit Lola Vallejo. Un temps candidat, le Brésil, bientôt présidé par le climato sceptique Jair Bolsonaro, avait renoncé à accueillir la prochaine conférence.
Pologne. Décembre 2018

MONDE. Climat Futur: comprendre l'accord de la COP24 

Climat: comprendre l'accord de la COP24 en trois questions

Comprendre l'accord de la COP24 en 3 questions - © JANEK SKARZYNSKI - AFP
RTBF avec Agences
Quelles ambitions pour la COP24? Pourquoi les ONG ne sont pas satisfaites? Que faut-il retenir des décisions prises par les quelque 200 pays à la COP24 sur le climat? Réponse en trois questions.

Qu'a-t-il été décidé?

La COP24 n'aboutit pas à de nouvelles avancées mais dote avant tout l'accord de Paris - de 2015 - d'outils qui lui donneront vie, sous forme d'un manuel d'utilisation de plus de cent pages. Pour rappel, l'accord de Paris vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre afin de contenir "bien en dessous" de 2°C, voire à 1,5°C, la hausse des températures moyennes mondiales par rapport au niveau pré-industriel. La COP 24 se limite donc à répéter la demande de mise à jour des engagements d'ici 2020.
Les règles d'application précisent notamment comment compter les émissions. Elles prévoient que les pays soumettent tous les deux ans un rapport expliquant leurs actions, soumis à l'évaluation d'experts mais sans pouvoir ouvrir la voie à des sanctions. Tous les cinq ans, à partir de 2023, les pays feront le "bilan mondial" de leurs efforts collectifs.

Pourquoi les ONG ne sont pas satisfaites?

Il y a quelques semaines, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d'alarme: dans un monde à +2°C, objectif minimal de l'accord de Paris, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, la limite idéale de l'accord. Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire les émissions de CO2 de près de 50% d'ici 2030 par rapport à 2010. Et pourtant, les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C avec son lot de tempêtes, sécheresses, inondations...
De nombreuses ONG de défense du climat réclamaient dès lors une réponse forte de la COP24 avec un engagement clair de tous les pays à réviser à la hausse d'ici 2020 leurs promesses de réductions de gaz à effet de serre. Mais les pays n'ont pas pu s'accorder là dessus, notamment devant l'opposition de pays comme les Etats-Unis ou l'Arabie Saoudite.

Y a-t-il quand même des avancées?

Une trentaine de pays, réunis au sein de la "High ambition coalition", ont co-signé avant la signature de l'accord à Katowice une déclaration appelant à accélérer le tempo dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les Pays-Bas, le Luxembourg, la France ou l'Allemagne ont paraphé ce texte, toutefois nullement contraignant d'un point de vue juridique.
Notons que la Belgique, elle, n'a pas été en mesure de co-signer la déclaration, en l'absence d'accord du gouvernement flamand et ce, même si le fédéral, la Wallonie et Bruxelles avaient donné leur accord. L'absence de signature de la Belgique a été fustigée mercredi par les ONG et plusieurs parlementaires belges présents à Katowice.
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COP24 sur le climat: "Nous avons assisté à un imbroglio belge typique", selon Greenpeace

COP24 sur le climat: "Nous avons assisté à un imbroglio belge typique", selon Juliette Boulet
Les Etats n'ont pas pris conscience de l'urgence face au réchauffement de la planète. Il ne reste que 12 ans selon le GIEC avant qu'il ne soit trop tard. 
"Les impressions sont plutôt négatives". Voilà les premiers mots de la porte parole de Greenpeace, Juliette Boulet. "Le rendez-vous de Katowice devait apporter une bouffée d'oxygène et malheureusement, c'est plutôt du charbon que l'on a respiré," ajoute-t-elle.

Les Etats n'ont pas pris conscience de l'urgence face au réchauffement de la planète. Il ne reste que 12 ans selon le GIEC avant qu'il ne soit trop tard. Pour Juliette Boulet, le problème vient aussi en partie de la Maison Blanche. Bien que Donald Trump se soit retiré de l'accord de Paris, ses équipes sont encore très actives sur le terrain. "Une action très négative, explique-t-elle. Les Américains ont refusé que l'on prenne en considération le rapport du GIEC, dans le texte il est désormais mentionné qu'ils ont fait du très bon travail et qu'on invite les Etats à le prendre en considération mais rien de plus...On avait besoin d'un rehaussement de l'ambition collective, ce n'est pas le cas aujourd'hui."

Le rôle de la Belgique dans tout ça ?

Notre pays aurait été ridicule affirme l'écologiste. "La Belgique a refusé de rejoindre la coalition des pays ambitieux qui demandaient plus à Katowice. Elle a refusé de le faire parce qu'elle a été incapable de se mettre d'accord entre les Régions et le fédéral. Nous avons assisté à un imbroglio belge typique avec des ministres qui ne sont pas capables de voir plus loin que leur propre compétence."
Pour Juliette Boulet, les responsabilités sont partagées, il manque une méthode permettant à tous les échelons de se mettre d'accord. Il manque une méthode commune entre les francophones et les Flamands.

Des points positifs malgré tout

Katowice a mis en place un mode d'emploi pour mettre en oeuvre l'accord de Paris, il y a désormais des règles définies. Chaque Etat devra suivre ses règles pour contribuer de façon nationale à la lutte contre le réchauffement climatique. "Mais on aurait pu faire mieux, mettre plus d'actions urgentes pour lutter contre le réchauffement climatique", conclut la porte-parole de Greenpeace.
EsmeraldaLabye    Article-lien-suite  


Pologne. Décembre 2018
"Les faibles résultats de cette COP sont en contradiction avec les sérieux avertissements du rapport du Giec et la demande croissante d'action émanant des citoyens", estime le directeur de CAN Europe, Wendel Trio.

COP24 : un accord de compromis finalement acté

Avec 28 heures de retard, 200 pays ont adopté l’accord qui doit donner vie à l’accord de Paris sur le climat. Mais aucune hausse collective des efforts n’a été décidée.
La communauté internationale a adopté samedi soir, à Katowice (Pologne), l’accord de la 24e Conférence Climat de l’ONU, appelée COP24. Un texte technique, qui ne satisfait pas grand monde.
Qu’est-ce que la COP24 ?
Sur une centaine de pages, c’est le mode d’emploi qui doit permettre aux pays signataires de l’accord de Paris (COP21), signé en décembre 2015, de le mettre en application et, surtout, de suivre la réalité des avancées mises en œuvre par les Etats. C’est pourquoi la négociation était tout à la fois technique et politique. Il a fallu trois ans de travail, puis treize jours et nuit d’intenses négociations. Pour finalement signer samedi à 22 heures cet accord, alors que la Conférence devait s’achever vendredi en fin de journée.
Que contient l’accord ?
Le texte détaille un suivi des engagements de réduction de gaz à effets de serre. Plus de 160 pays ont déposé des engagements depuis 2015. Les autres doivent le faire d’ici 2020. A partir de cette date, ces engagements nationaux devront être mis à jour tous les cinq ans.
Les règles d’application précisent comment compter les émissions, et ce à partir de 2024, et quoi compter, en suivant les directives du Giec. Un bilan mondial des efforts est prévu tous les cinq ans à partir de 2023.
Pourquoi est-ce un texte de « compromis » ?
L’accord insiste sur l’urgence d’une ambition accrue, mais il n’y a aucun calendrier à l’appui d’objectifs posés. Comme si rien n’avait bougé depuis trois ans. Le Giec, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, attendait pourtant des 200 pays participants qu’ils révisent à la hausse, d’ici 2020, leur engagement de réduction des gaz à effet de serre.
« Dans les circonstances actuelles, continuer à construire notre bâtiment est déjà une réussite », a excusé la ministre espagnole de l’Environnement Teresa Ribera. « Le chemin est encore long et difficile mais nous sommes maintenant collectivement mieux armés pour le parcourir », a jugé de son côté le ministre pour la Transition écologique François de Rugy.
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Alors que beaucoup nous promettaient une COP perdue d’avance, alors que l’ambition climatique est sous le feu de vives critiques de plusieurs dirigeants de premier plan à travers le monde, nous avons ce soir un accord ambitieux, sans dévoyer nos engagements et nos objectifs.

En nous dotant de règles claires et ambitieuses pour mettre en œuvre l’Accord de Paris, la #COP24 marque une étape clé de la lutte contre le réchauffement climatique. Le chemin est encore long et difficile mais nous sommes maintenant collectivement mieux armés pour le parcourir.

 « Il est clair que la lutte contre le changement climatique ne va ni assez vite ni assez loin », a reconnu, dans un communiqué, Laurent Fabius, qui fut l’un des artisans de la COP21.
Les ONG environnementales sont évidemment consternéesNe pas essayer de contenir la hausse générale des températures, c’est garder la planète dans un état de fièvre. Et cette « maladie » ne peut que causer des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des vagues d’exil… « Vous ne pouvez pas vous réunir après ça, et dire que vous ne pouvez pas faire plus ! », a tempêté Jennifer Morgan, de Greenpeace. Les Etats « ont fait des progrès, mais ce que nous avons vu en Pologne c’est un manque fondamental de compréhension de la crise actuelle », estime Manuel Pulgar-Vidal, du WWF.
Le climatologue Jean Jouzel expliquait ce dimanche matin sur Europe 1 que l’accord de Paris « ne nous (faisait) faire qu’un tiers du chemin en termes de limitation de gaz à effet de serre ». Et que « l’échec de Katowice » était de ne pas être allé « beaucoup plus loin ».
De fait, les petites îles, menacées de submersion avec la fonte des pôles et la montée du niveau de la mer, sont reparties déçues. « On ne peut pas menacer ou forcer qui que ce soit à faire ce que l’on veut », a souligné le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama.
Julie Cloris,16 décembre 2018,Suite,Article  complet-link


MONDE. Pologne, 15 décembre 2018
La COP 24 se termine sur un accord a minima
Samedi 15 décembre, après d’âpres négociations, les délégations de près de 200 pays ont adopté les règles d’application de l’accord de Paris.
Mais alors que les signaux climatiques sont au rouge, les États ne se sont pas engagés à faire plus et mieux contre le réchauffement.

La scène se déroule quelques heures avant le coup de marteau final. Laurence Tubiana, qui fut l’une des chevilles ouvrières de l’accord de Paris, fait le point des négociations avec des journalistes à la COP 24, en Pologne. Brusquement, l’économiste se met à tousser et tarde à retrouver son souffle. « Je pense que c’est la pollution », lâche-t-elle dans un sourire défait, avant de reprendre son propos.

Triste et cinglant rappel des obstacles inhérents à cette 24e édition de la conférence climat, accueillie au cœur du bassin houiller de Silésie. À l’heure du bilan, personne ne semble vraiment étonné d’un résultat en demi-teinte : certes, samedi 15 décembre, près de 200 États ont adopté les règles d’application de l’accord de Paris, ce qui permettra de le rendre opérationnel, mais l’impulsion à faire plus et mieux contre le réchauffement n’a pas été donnée, alors même que les signaux climatiques sont au rouge.
« Un manque de compréhension de la crise actuelle »
« Ce que nous avons vu en Pologne révèle un manque profond de compréhension de la part de certains pays à l’égard de la crise actuelle, qui concerne pourtant l’avenir de chacun d’entre nous », s’est ainsi désolé Manuel Pulgar-Vidal, ancien ministre péruvien de l’environnement et président de la COP 20, aujourd’hui au WWF.
« Il faut néanmoins saluer l’effort collectif pour aboutir au Rule book », nuance Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri (Institut du développement durable et des relations internationales), en référence aux règles d’application. « Les négociateurs se sont accordés sur des règles communes dans des domaines clé, comme la transparence : autrement dit, la manière dont les États devront compter leurs émissions et en rendre compte. Ce n’était pas gagné, car certains poussaient pour des règles différenciées » entre pays du Nord et du Sud, explique cette experte qui a suivi les discussions au jour le jour à Katowice.
« Bonne nouvelle »
De même, Lola Vallejo se réjouit qu’une date butoir pour la mise en pratique de ce cadre ait été fixée – en 2024. « Cela peut sembler lointain mais rien n’empêche les pays d’aller plus vite ». Ce « Rule book » est « suffisamment clair (…) et c’est une bonne nouvelle », a estimé de son côté la ministre espagnole de l’environnement, Teresa Ribera.

Pour autant, et malgré de nouveaux engagements sur les financements (lire La Croix du 14 décembre), le sursaut espéré n’a pas eu lieu. Les pays ne se sont pas collectivement engagés à revoir leurs « contributions nationales », autrement dit leurs engagements de baisse d’émissions de CO2 d’ici à 2020 (1).
Cette révision est pourtant décisive : car mises bout à bout, les contributions actuelles conduisent à un réchauffement d’au moins 3 °C à la fin du siècle… quand les scientifiques du Giec mettent en exergue le risque d’effets majeurs dès 1,5 °C (sécheresses, cyclones, montée du niveau de la mer, atteintes aux écosystèmes, etc.).
Deux espoirs
Les négociateurs n’ont pas fait de ce rapport une véritable référence, sous l’influence de pays pro-pétrole, comme les États-Unis et l’Arabie saoudite. « Ils n’ont pas officiellement pris la mesure du signal d’alarme envoyé », regrette Lola Vallejo qui rappelle que les failles du multilatéralisme ont pesé.
Parmi les autres freins : une présidence polonaise sur la réserve – pour ne pas dire ambivalente – et une Union européenne trop divisée pour jouer un rôle moteur. L’annonce d’une baisse plus forte de ses émissions d’ici à 2030 (de 45 % plutôt que de 40 %) aurait été un beau signal… qui n’est pas venu.
Reste deux raisons d’espérer. D’abord, l’engagement du secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est rendu trois fois à Katowice et qui organise un grand sommet climat en septembre 2019, à New York. « Désormais mes cinq priorités seront ambition, ambition, ambition, ambition et ambition », a-t-il déclaré samedi 15 décembre. Ensuite le choix du Chili pour l’organisation de la COP 25 – et du Costa-Rica pour la « pré-COP », « deux pays qui vont prendre le job au sérieux », se réjouit Lola Vallejo. Un temps candidat, le Brésil, bientôt présidé par le climatosceptique Jair Bolsonaro, avait renoncé à accueillir la prochaine conférence.
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La France fait le service minimum
– « Je salue l’accord obtenu à la COP24 (…). La communauté internationale reste engagée dans la lutte contre le changement climatique. (…) La France et l’Europe doivent montrer la voie », a déclaré Emmanuel Macron, dans un tweet.
Suite,lien-article
Marine Lamoureux, le 16/12/2018,Suite –article complet  
(1) Une coalition d’États (la « high ambition coalition »), dont la France, a néanmoins appelé à le faire dans une déclaration commune datée du 12 décembre.

COP24. Les énergies fossiles font de la résistance en deuxième semaine à Katowice

La Conférence des nations unies pour le climat, la COP24, entre dans sa phase politique, à Katowice, en Pologne. Les dirigeants entrent en jeu, ce mardi, pour fixer les règles de l’Accord de Paris. Mais certains traînent, voire freinent.
Deuxième semaine décisive pour la Conférence onusienne sur le climat qui se tient jusqu’au 14 décembre à Katowice, en Pologne. Lors de la première, les 30 000 délégués des 195 nations signataires de l’Accord de Paris (2015) ont négocié un texte de travail de 300 pages. Le point sur les enjeux, en questions.

Où en sont les négociations ?

Le sommet entame sa deuxième semaine. Elle sera plus politique. Environ 130 ministres ou chefs d’État sont attendus ces mardi et mercredi pour rendre opérationnel l’Accord de Paris sur le climat. L’enjeu est aussi simple que crucial : la COP21, en 2015, a accouché d’une loi et la COP24 doit en fixer les décrets d’application.
Quelques « blocages » subsistent dans le texte réglementaire de 307 pages, négocié la semaine dernière. Le match devient très tactique. Des pays pauvres et menacés par le réchauffement bloquent certains points pour exiger des contreparties financières. D’autres, riches et pollueurs comme l’Arabie saoudite, veulent bien payer mais refusent toute transparence sur leurs efforts de dépollution.

Ces règles seront-elles suffisantes ?

Non. Il faut réduire davantage les émissions de gaz à effet de serre. Si l’on s’en tient aux engagements de Paris, on va tout droit vers une hausse globale des températures de 3,2 °C. De nouvelles contributions nationales sont espérées cette semaine. Sans ces nouvelles ambitions, « on va droit dans le mur. Et à vitesse grand v », nous confie un diplomate français.
 La conférence de l'ONU_fr sur le ChangementClimatique COP24 entame sa 2e semaine. L'appel du Président de la COP24 KurtykaMichal à l’union de nos forces pour mettre en œuvre les directives de l'accord de Paris a reçu un accueil favorable à Katowice.
Les pays les plus vulnérables espèrent aussi que les nations les plus riches mettront aussi sur les rails le mécanisme de Varsovie, des fonds destinés à aider les États à faire face à des épisodes climatiques violents, comme la submersion marine.

Les climatosceptiques sont-ils de retour ?

Oui. Les États-Unis de Donald Trump se sont alliés aux producteurs de pétrole - Russie, Arabie saoudite et Koweït -, samedi, pour bloquer l’approbation du rapport des experts du climat (Giec) sur un réchauffement planétaire à 1,5 °C. Le sujet revient sur la table, vendredi. Il promet d’être sanglant. Les climatologues du Giec militent pour que la présidence polonaise de cette COP24 ne laisse pas passer de message pouvant, un tant soit peu remettre en cause les faits scientifiques.

Sinon, sans gêne, l’administration Trump a organisé une opération de promotion des énergies fossiles, ce lundi, à Katowice, sous la huée des défenseurs de l’environnement. Et d’une bonne partie des Américains hostiles au retrait des États-Unis de l’Accord de Paris, réunis sous la bannière We Are Still In (on en est toujours, sous-entendu dans l’Accord)

Quelle est l’ambiance générale ?

Travailleuse et dépressive. En plus du retour des climatosceptiques, les ONG de défense de l’environnement font face à un État polonais soupçonneux : 15 militants ont été refoulés à la frontière, selon l’organisation 350.org

Des bonnes nouvelles ?

Deux. L’une est matérielle : La Banque mondiale va mobiliser 200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour aider les pays en développement à faire face aux changements climatiques. L’autre est spirituelle : les 10 000 paroisses catholiques de Pologne ont organisé une Campagne nationale de prière (en anglais) pour soutenir les négociations de Katowice sur le climat.
Article-complet,  link-lien

Rappel :Trump,et le loƅƅy petrole&Charƅon (coalition internationale,comprenant,notamment :les Usa,Russie,Araƅie saoudite,Koweit..), ont essayé de cacher  puis tuer le programme NASA de suivis des gaz effet de serre
La Maison Blanche annule un programme de la Nasa sur les gaz à effet de serre
CLIMAT « L’administration du président Donald Trump a discrètement tué le CMS », a réagi un porte-parole de la Nasa et parle alors de la dernière attaque d’envergure en date de la Maison Blanche contre les sciences climatiques…
La Maison Blanche a supprimé un programme de la Nasa destiné à surveiller dans l’atmosphère le dioxyde de carbone et le méthane considérés comme contribuant au réchauffement de la planète, a indiqué un porte-parole de l’agence spatiale, confirmant une information de la revue Science.
Le programme Carbon Monitoring System (CMS), d’un montant de 10 millions de dollars par an, cherche les sources d’émission et les puits de dioxyde de carbone, et créé des modélisations en haute résolution des flux de ce gaz à effet de serre sur la Terre, a expliqué jeudi la revue américaine.

« La dernière attaque d’envergure (en date) contre la science climatique »

« L’administration du président Donald Trump a discrètement tué le CMS », a-t-il écrit, qualifiant cette décision de « dernière attaque d’envergure (en date) contre la science climatique » opérée par la Maison Blanche.
Selon Science, la Nasa « a refusé de fournir une raison à cette annulation autre que "des contraintes budgétaires et des priorités plus pressantes au sein du budget scientifique" ».
La revue a cité également Steve Cole, un porte-parole de la Nasa, soulignant qu’il n’était fait mention du CMS nulle part dans le budget adopté en mars par le Congrès américain ce qui « a permis à l’initiative de l’administration d’entrer en vigueur ».

La traduction du scepticisme de Trump sur le changement climatique

Le porte-parole a précisé jeudi soir à l’AFP que le président américain avait proposé l’an dernier de supprimer le programme CMS ainsi que quatre autres missions scientifiques de la Nasa.
Selon lui, après de longues délibérations, le Congrès a décidé de préserver le financement des quatre missions mais comme le CMS n’était pas mentionné, il a été supprimé. Il a décrit ce processus comme une collaboration entre les parlementaires et l’exécutif. Les subventions déjà allouées vont être honorées mais aucune nouvelle étude ne sera lancée, a-t-il précisé.
Le président américain s'est toujours montré sceptique concernant le changementclimatique parlant même, avant son élection, d’une « invention » de la Chine.
Il a déjà annulé une autre mission scientifique de surveillance de la Terre, le Orbiting Carbon Observatory 3 (OCO-3), et annoncé le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat signé fin 2015.

Comment vérifier que l’Accord de Paris est respecté ?

D’après Kelly Sims Gallagher, directrice du Centre de politique internationale sur l’environnement et les ressources de l’université américaine Tufts, la suppression du CMS menace les efforts de vérification du niveau national de réduction des gaz à effet de serre pris dans le cadre de cet accord.
« Si on ne peut pas mesurer les réductions des émissions, on ne peut pas avoir confiance dans le fait que les pays se conforment à l’accord », a-t-elle dit à Science. Supprimer le CMS est « une grave erreur ».
 Réf.Journal-20 Minutes avec AFP,Publié le 11/05/18, article-lien

COP24 : la réponse des Etats à l'urgence climatique jugée insuffisante par les ONG


Alors que la COP24 se termine, samedi soir à Katowice, en Pologne, "il est clair que les gouvernements ne sont pas parvenus à répondre adéquatement aux conséquences catastrophiques des changements climatiques", a dénoncé l'ONG CAN Europe (Climate action network), une coupole de 150 organisations provenant de 35 pays européens.
Maintenant que la communauté internationale a approuvé les règles de mise en œuvre censées faire vivre l'Accord de Paris sur le climat, les deux prochaines années doivent être mises à profit pour atteindre le niveau d'ambition requis par les constats scientifiques, et notamment ceux du dernier rapport spécial du Giec, selon CAN Europe.

Manque d'ambition

Ce rapport souligne qu'il est encore possible de contenir le réchauffement à +1,5°C mais via une réduction drastique de près de 50% des émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010. CAN Europe regrette le manque d'ambition dans la lutte climatique mais également les "progrès limités" dans le financement prévu à destination des pays en voie de développement.
"Les faibles résultats de cette COP sont en contradiction avec les sérieux avertissements du rapport du Giec et la demande croissante d'action émanant des citoyens", estime le directeur de CAN Europe, Wendel Trio.
Inter-environnement Wallonie (IEW) constate pour sa part que la COP24 "se termine sans avoir obtenu d'engagement solide et universel des Etats à revoir rapidement leur ambition climatique à la hausse".
"Cette question restera au centre des prochains rendez-vous climatiques, car le réchauffement global poursuit sa dangereuse progression", estime Noé Lecocq, responsable climat à IEW, tout en soulignant qu'avec l'adoption des règles de mise en œuvre de l'Accord de Paris "le processus multilatéral des Nations unies en sort renforcé, dans un contexte pourtant difficile."
Négligence coupable collective
Enfin, Greenpeace évoque une "COP24 sans promesse pour nos enfants" et parle de "négligence coupable collective". Pour l'ONG, la Belgique refuse également de faire preuve d'ambition climatique et porte une responsabilité historique écrasante avec les autres pays qui bloquent toute avancée.
"Il est désolant que la Belgique ait refusé de soutenir une large coalition de pays qui souhaitent des plans climat plus ambitieux", fustige Juliette Boulet de Greenpeace Belgique. "La différence entre ce que certains de nos ministres disent devant la caméra et leurs actions est maintenant cruellement visible. Leur comportement irresponsable est un coup dur pour les citoyens belges qui attendent massivement et énergiquement une action climatique de la part de la politique".

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CANADA.Suite Cop 24 sur le climat
« le gaz naturel fossile n'est pas une énergie de transition », a indiqué Ruba Ghazal au sortir de la COP24
La députée de Mercier et responsable solidaire en matière de transition économique et écologique, Ruba Ghazal, juge décevante la participation du Québec à la COP24 de Katowice en Pologne et demande à la ministre de l'Environnement, Marie Chantal Chassé, de poser un premier geste concret en fermant la porte au projet de gazoduc en Abitibi-Témiscamingue.
« L'accord final de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l'urgence de la crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du tout »
L'accord final de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l'urgence de la crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du tout ...

Bilan de la COP24

QUÉBEC, le 16 déc. 2018 /CNW Telbec/ - La députée de Mercier et responsable solidaire en matière de transition économique et écologique, Ruba Ghazal, juge décevante la participation du Québec à la COP24 de Katowice en Pologne et demande à la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, de poser un premier geste concret en fermant la porte au projet de gazoduc en Abitibi-Témiscamingue.
« L'accord final de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l'urgence de la crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du tout. Maintenant, Québec doit se montrer prêt à entamer une transition ambitieuse et à devenir un leader mondial. La ministre Chassé doit poser un premier geste concret: fermer la porte au projet de Gazoduc polluant qui traverserait l'Abitibi-Témiscamingue jusqu'au Saguenay. Avec ce que j'ai appris ici, notamment lors de la conférence d'un éminent scientifique spécialisé dans l'impact des gaz sur le réchauffement climatique, le professeur Robert Howarth, je peux vous affirmer que le gaz naturel fossile n'est pas une énergie de transition », a indiqué Ruba Ghazal au sortir de la COP24.
Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pose aussi un diagnostic sans appel: pour limiter le réchauffement à 1.5 - 2 degrés, il faut sortir de toutes les énergies fossiles, incluant le gaz naturel.
« Le Québec est l'une des nations les plus avantagées au monde pour faire la transition à cause de l'hydro-électricité. Nous avons le potentiel d'être un grand leader mondial, une vitrine internationale pour les meilleures pratiques, un modèle pour une transition juste. À la place, nous nous contentons d'être l'une des provinces les moins pire d'un grand état pétrolier », déplore Mme Ghazal.
Ruba Ghazal commence même à douter que la ministre de l'Environnement ait vraiment reçu le mandat du premier ministre de réaliser un plan de transition énergétique.
« Mme Chassé est passée en coup de vent à la COP24. Elle est restée seulement 4 jours...le temps de participer à quelques mondanités protocolaires. Une belle occasion manquée de donner une impulsion à son gouvernement en matière de lutte au changement climatique. Ce ne serait pas la première ministre de l'Environnement à manquer de marge de manœuvre ...c'est un problème chronique », a-t-elle conclu.
Les émissions de CO2 engendrées par le voyage de Mme Ghazal et son attachée politique en Pologne seront entièrement compensées grâce à la coopérative Arbre-Évolution.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Renseignements : Stéphanie Guévremont, Attachée de presse, 418-473-2579 ou stephanie.guevremont@assnat.qc.ca
CNW Telbec , suite article Link–lien  

 ENVIRONNEMENT 

Climat: Pour rester sous la barre des deux degrés, les pays vont devoir tripler leurs efforts..

Et s’ils ne veulent pas dépasser 1,5°C, leurs promesses et efforts devront être multipliés par cinq...
 Le scénario climatique est plus sombre que jamais. Selon un nouveau rapport de l’Onu, le monde s’éloigne de son objectif de maîtrise du réchauffement climatique. Le fossé entre les émissions de gaz à effet de serre et l’ambition de l’Accord de Paris

Climat: 5% de chances d'atteindre les objectifs fixés par l'accord de Paris
ENVIRONNEMENT Et les chances d’atteindre l’objectif de 1,5°C, contenu dans l’accord de Paris, ne sont que d’1 %…

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Des scientifiques américains ont estimé la production future et les émissions de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’entraîne la hausse de la population.
·  Selon eux, il y a peu de chances d’atteindre les objectifs fixés dans l’accord de Paris.
Il y a 5 % de chances de limiter le réchauffement climatique à 2°C, l’objectif fixé par l’accord de Paris scellé par la communauté internationale en 2015, selon des chercheurs. Les chances d’atteindre l’objectif de 1,5°C, également contenu dans l’accord, ne sont que d’1 %, estiment-ils dans une étude parue lundi dans la revue Nature Climate Change.
Une équipe de scientifiques basée aux Etats-Unis a utilisé des projections de croissance de la population pour estimer la production future et les émissions de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’elle entraîne. Sur la base de ces données, « l’augmentation de la température est probablement de 2°C à 4,9° C, avec une valeur médiane de 3,2°C et 5 % de chances qu’elle soit inférieure à 2°C », écrivent les chercheurs.

Leurs calculs ne sont pas basés sur le pire scénario, avec une consommation d’énergie toujours aussi intense, mais intègrent des efforts pour limiter l’utilisation des énergies fossiles, précisent-ils. Ils ne prévoient pas en revanche la possibilité d’un basculement massif et soudain vers les énergies renouvelables. « Atteindre l’objectif d’un réchauffement inférieur à 1,5°C suppose que l’intensité en carbone baisse bien plus vite que dans le passé récent », relèvent les chercheurs.
Un objectif difficile à atteindre
Dans l’accord de Paris, la communauté internationale s’est engagée à limiter la hausse de la température mondiale « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre les efforts pour limiter la hausse à 1,5°C », par rapport au niveau d’avant la Révolution industrielle afin d’éviter les conséquences dévastatrices du changement climatique (sécheresses, hausse du niveau des océans, tempêtes…). Les experts ont averti depuis longtemps que même l’objectif des 2°C serait difficile à atteindre.
Le Giec, le groupe d’experts internationaux dont les travaux font référence sur le climat, recommande de réduire de 40 à 70 % les émissions de gaz à effet de serre provenant des énergies fossiles d’ici à 2050 par rapport à leur niveau de 2010. L’accord de Paris est moins précis, ses signataires se fixant pour objectif que les émissions atteignent leur pic « dès que possible ».
Selon les Nations unies, la population mondiale va grimper d’environ 7,5 milliards de personnes actuellement à 11,2 milliards d’ici à 2100, augmentant encore la pression sur les ressources énergétiques.

Réf. 20 Minutes avec AFP , Publié le 01/08/17
Gaz à effet de serre: La France lance un programme de recherche pour mieux les mesurer..alors que Le Clan Trump et le  lobby du petrole a tué un programme americain de mesure de pollution atmosphérique mondiale 

Gaz à effet de serre: La France lance un programme de recherche pour mieux les mesurer

RECHAUFFEMENT Il n'y a pas 1.000 solutions pour tenir l'objectif de l'Accord de Paris: chaque pays devra s'efforcer de réduire ses émissions de gaz à effet de serre...
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La chaire Industrielle Trace (Tracking carbon emissions) a été lancée ce mardi à Paris. 
·  Les inventaires d’émissions de gaz à effet de serre reposent sur des données statistiques, pas toujours fiables, de consommation énergétique que fournissent chaque année les pays.
·  Pour contourner cet écueil, Trace regarde vers le ciel et plus particulièrement du côté des satellites artificiels.
Limiter d’ici 2100 le réchauffement climatique global bien en deçà de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. L’objectif a été gravé dans le marbre avec l’Accord de Paris signé par 196 pays sur les 197 que reconnaît l’ONU. Pour atteindre cet objectif, les émissions de gaz à effet de serre (GES), première cause du réchauffement climatique, devront être réduites de moitié tous les 10 ans.
Mais pour s’assurer que les pays tiennent leurs engagements, faut-il encore être en capacité de mesurer et de suivre les émissions de gaz à effet de serre à travers le monde. En 2018, ce n’est toujours pas le cas.

Vingt scientifiques embarqués pour quatre ans

C’est alors tout l’objet de la chaire industrielle Trace (Tracking carbon emissions), un programme de recherche français sélectionné par l’ Agence nationale de recherche et lancé ce mardi à Paris. Pendant quatre ans, une vingtaine de scientifiques plancheront sur de meilleures méthodes de suivi des émissions anthropiques (produites par l’homme) de deux puissants gaz à effet de serre : ledioxyde de carbone et le méthane. Plusieurs laboratoires scientifiques sont impliqués. Essentiellement, le Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE) et le Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Le budget ? 1,5 million d’euros, cofinancé pour moitié par les entreprises Suez, Total et Thales Alenia Space. « La France n’est pas la seule sur le coup, précise Philippe Ciais, directeur de recherche au LSCE et qui coordonnera ce programme de recherche. L’Allemagne, la Chine, les Royaume-Uni, les Etats-Unis ont aussi des programmes similaires. »
Si tous s’y mettent, c’est bien que les instruments de mesures actuels sont loin d’être satisfaisants. Il y a bien pourtant un peu plus de 150 stations au sol à travers le monde aujourd’hui. « C’est peu et on n’a gagné qu’une trentaine de nouvelles stations depuis le début des années 2000, explique Philippe Ciais. Surtout, ce réseau permet essentiellement de faire des analyses à l’échelle de très grandes régions et plus d’ailleurs sur les émissions naturelles de gaz à effet de serre. Quel est par exemple le rôle des océans dans l’absorption du CO2 ? »

Mettre sur pied des mesures indépendantes des Etats

Autrement dit, ces 150 stations ne permettent pas de rentrer dans le détail. A ce jour alors, les inventaires d’émissions de gaz à effet de serre reposent sur des données statistiques de consommation énergétique que fournissent chaque année les pays. En particulier les quantités consommées de charbon, de pétrole et de gaz. A chacune de ces énergies est associé un taux d’émissions de GES. « Par exemple, on sait que la combustion d’un kWh de fioul génère 270 g de CO2 », expliquait en 2015 au magazine Science et Avenirle climatologue Marc Gilet. « Le problème, reprend Philippe Ciais, c’est que ces inventaires sont très incertains dans certains pays et ne sont pas toujours vérifiés ni même vérifiables avec des données indépendantes ». Pour un pays émergent comme la Chine, le chercheur du LSCE estime la part d’incertitudes sur les chiffres fournis « de 10 à 15 % ».
Pour mettre sur pied des mesures qui ne dépendent pas du bon vouloir des Etats, la chaire Trace regarde vers le ciel, plus précisément du côté des satellites artificiels. L’idée n’est pas tout à fait nouvelle. GoSat, lancé par le Japon en 2009, puisOrbiting Carbon Observatory-2 (OCO-2), mis en orbite en 2014, étaient déjà des satellites dédiés à la mesure des niveaux de dioxydes de carbone. « Ces deux expérimentations ont montré qu’il était possible de mesurer les émissions de C02 depuis l’espace, reprend Philippe Ciais. Leur impact a malgré tout été limité dans la mesure où les capteurs embarqués à bord ne permettaient de faire des mesures « que » sur les zones survolées. Il n’y avait pas de mesures en continu. »

Préparer une seconde génération de satellites

Une lacune que compte gommer Trace en préparant une seconde génération de satellites et d’outils. « Il nous faut mettre au point des capteurs "imageurs" comme celui qu’utilise le satellite Modis, de la Nasa, dédié à l’observation de la biosphère qui lui couvre toute la Terre en un jour, tout en améliorant la qualité des images recueillies », explique Philippe Ciais.
Voilà pour le premier chantier de Trace. Trace s’en fixe un deuxième, cette fois-ci au sol, en développant de nouveaux mini-capteurs qui, positionnés autour des sites industriels, permettront de connaître avec une précision accrue les quantités de gaz à effet de serre émises. Ce deuxième volet concerne plus particulièrement le méthane dont les émissions sont particulièrement difficiles à estimer car elles résultent de fuites lors de l’extraction et de la distribution des hydrocarbures et du charbon ou encore lors de la fermentation de déchets enfouis sous terre. « Nous avons aujourd’hui des capteurs qui permettent de détecter ce type de fuite, mais ils coûtent 60.000 euros, indique Philippe Ciais. Notre ambition sera justement de réduire drastiquement ce coût, de descendre même si possible à 600 euros. »

« Savoir où nous en sommes »

Les travaux de Trace seront très suivis sur ce point par Suez et Total pour arriver à des mesures plus précises des émissions de GES sur leurs sites respectifs. Des usines de traitements de déchets et d’eaux usées pour le premier et des sites d’extraction d’énergies fossiles (gaz naturel notamment) pour le second.
On peut aussi imaginer que les travaux de Trace puissent un jour servir à mieux fliquer -et donc sanctionner les importants émetteurs de gaz à effet de serre. Etats, régions ou entreprises… « Ce n’est pas aujourd’hui l’esprit de l’Accord de Paris, indique toutefois Philippe Ciais. On l’a vu au sommet de Copenhague en 2009, brandir la menace des sanctions fait fuir les acteurs plutôt qu’elle ne les implique. En revanche, nous avons réellement besoin de savoir sur quelle trajectoire de réchauffement climatique nous sommes aujourd’hui. Une trajectoire à 3°C n’a pas du tout les mêmes conséquences climatiques qu’une trajectoire à 2°C. »

 Voir article,Fabrice Pouliquen,Publié le 17/01/18,  article-lien

 MONDE.Fin 2018
Rien à faire, il n’y a (toujours) pas de bonne nouvelle du côté du climat. Un nouveau bilan publié ce mercredi en marge de la COP24 en Pologne fait état d’une hausse inédite des émissions carbone des énergies fossiles en 2018. Ces émissions sont la première cause du réchauffement mondial.
Les émissions de CO2 liées à l’industrie et à la combustion du charbon, du pétrole et du gaz devraient croître de 2,7 % par rapport à 2017, pour atteindre un niveau record de 37 milliards de tonnes. Du jamais vu en sept ans, après une hausse de 1,6 % l’an dernier qui suivait trois années quasiment stables.
THREAD (Global Fossil CO Emissions)

Global fossil CO
 emissions are on track to rise more than 2% in 2018 (2.7%, range 1.8% to 3.7%). Emissions rose 1.6% in 2017 (leap-year adjusted) after a temporary slowdown from 2014 to 2016.

La croissance de l’énergie plus forte que les politiques
Il faut remonter à 2011 et la sortie de la crise financière de 2008 pour trouver pire taux, dit à l’AFP Glen Peters, climatologue au centre de recherche Cicero (Oslo) et coauteur de l'étude. « Les politiques se font distancer par la croissance de l’économie et de l’énergie », souligne-t-il. « On est loin de la trajectoire qui nous permettrait de rester à 1,5 °C ou même 2 °C » de réchauffement, objectifs de l’accord de Paris. « La rhétorique enfle mais l’ambition non, nous avons complètement dérapé. »
La hausse de cette année est alimentée notamment par un boom d’émissions en Chine (+4,7 %), premier émetteur mondial (un quart du total), dont les efforts avaient pourtant permis des résultats encourageants les années précédentes, selon ce 13e bilan du Global Carbon Project, réalisé par 80 scientifiques. Mais « nos experts chinois pensent que cette résurgence est liée aux stimulus économiques donnés par le gouvernement, et donc possiblement temporaire », souligne Corinne Le Quéré, de l’université d’East Anglia.
Deuxième pays émetteur : les Etats-Unis
Deuxième pays émetteur, les États-Unis en sont à +2,5 % d’émissions en 2018. A ne pas forcément imputer aux politiques anti-climat de Trump, mais plutôt à un hiver et un été extrêmes qui ont sollicité chauffages et climatiseurs. L’Inde est, elle, à +6,5 %. Les émissions européennes en revanche reculent (-0,7 %), avec des disparités nationales.
Outre le charbon, première source de CO2, la consommation de gaz naturel a augmenté de 2 % par an dans le monde entre 2000 et 2017, dont +8,4 % dans une Chine qui lutte contre la pollution de l’air. Côté pétrole, on pensait le pic de consommation atteint. Il n’en est rien, du fait des transports : le nombre de véhicules croît de 4 % par an, dont une faible part d’électriques. Et le recours au carburant utilisé par l’aviation commerciale a bondi de 27 % en 10 ans.
Au total, les émissions de CO2 fossile devraient atteindre un record de 37,1 Gt en 2018. Soit les trois quarts des gaz à effet de serre. Auxquels s’ajoutent 5 Gt liées à la déforestation. Les Etats sont réunis jusqu’au 14 décembre à Katowice pour la COP24. Les participants sont invités à faire un point sur l’ambition globale. Selon un observateur, cela pourrait donner lieu à une déclaration d’un groupe de pays.
 Article a lire,  lien-link-article

COP 24: Dix lieux paradisiaques menacés par le réchauffement climatique
ENVIRONNEMENT La COP24, conférence internationale sur le climat se déroule à Katowice en Pologne, jusqu’au 14 décembre 2018. Partout dans le monde, des lieux sont d’ores et déjà menacés par le réchauffement de la planète
Fonte des glaciers, montée des eaux, raréfaction de la neige, étés plus chauds, hivers plus doux, acidification de l’eau, érosion des sols… Autant de conséquences du réchauffement de la planète discuté lors de la COP 24, conférence internationale sur le climat qui se déroule à Katowice en Pologne jusqu'au 14 décembre.
Partout dans le monde, des lieux paradisiaques sont menacés par ces fléaux : del'île de Tikopia aux glaciers de Mendenhall en Alaska, regardez-les. Pendant qu'il est encore temps.
 On aurait pu aussi citer Miami, la Guyane, l’Amazonie, Sumatra, les Pyrénées, la liste est hélas longue.
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EUROPE.France

VIDEO. COP 24: Les pêcheurs de L'Atlantique vont devoir s'adapter à un changement des espèces marines

BIODIVERSITE Alors que la 24e conférence sur les changements climatiques s’ouvre ce lundi en Pologne, « 20 Minutes » s’intéresse aux conséquences directes du réchauffement sur nos régions. En Nouvelle Aquitaine, les ressources halieutiques devraient connaître un vrai bouleversement…

La région Nouvelle-Aquitaine pourrait être l’une des régions françaises les plus directement concernées par les effets du changement climatique. Ainsi, le conseil régional a-t-il pris les devants, et sous la coordination du climatologue Hervé Le Treut, il a missionné un conseil scientifique sur la question. On y apprend notamment que la région pourrait connaître, d’ici à 2050, le climat rencontré aujourd’hui en Andalousie.
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La région Nouvelle-Aquitaine pourrait être l’une des plus concernées par les effets du réchauffement climatique.
·  Dans l’océan, plusieurs espèces remontent déjà vers le nord, quand d’autres que l’on observait plus au sud sont en train de s’installer.
·  Si l’huître n’est pas menacée, elle risque d’arriver à maturité plus tard qu’aujourd’hui.

Cette hausse de la température a déjà des effets directs sur le littoral océanique, et les ressources halieutiques. « Outre l’augmentation de la température de l’eau, les signaux principaux que l’on observe sont une modification des apports d’eau douce [en provenance des rivières], et une modification des sources de nourriture disponibles », analyse Nathalie Caill-Milly, de l'Ifremer (Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).

« On voit désormais la baudroie au niveau de l’Islande »

Les conséquences déjà observées et qui risquent de s’amplifier dans les dix prochaines années, « ce sont des changements de distribution spatiale. » Par exemple, sur la base de campagnes scientifiques annuelles, « on a pu observer que les poissons plats à affinité “eau froide” vont plutôt remonter vers le nord, et ceux à affinité “eau chaude” vont arriver. Ainsi, les indicateurs de présence montrent une tendance à la hausse pour le céteau, un poisson plat que l’on pêche depuis longtemps chez nous, et qui est plus à affinité “eau chaude”, au contraire de la limande qui se déplace vers le nord. Pour la sole, c’est le statu quo », détaille la scientifique.
Pour les autres poissons, on observe un déplacement vers le nord de la zone de ponte du maquereau. Idem pour la baudroie (lotte), une espèce importante pour les pêcheries régionales : « On en voit apparaître au niveau de l’Islande, en raison de l’augmentation de la température des fonds islandais. »

« Le requin-marteau déjà observé dans les eaux régionales »

Derrière ces observations scientifiques, se dessinent déjà de grands enjeux économiques. « La gestion de la pêche se fait spatialement avec des répartitions géographiques, rappelle Nathalie Caill-Milly, et les Néoaquitains n’ont pas les droits d’accès sur ces zones du nord où nombre d’espèces sont en train de se décaler. »
Mais, si le réchauffement fait fuir des espèces vers le nord, en fait-il venir de nouvelles dans nos eaux ? Les pêcheurs ont effectivement fait remonter des captures « inhabituelles » ces dernières années. « Nous voyons apparaître des espèces comme la carangue-coubali, la sériole-limon, le tétraodon ( ou poisson-coffre), et nous avons même eu récemment quelques captures de requins-marteaux. Un plongeur a aussi observé un grondeur rayé africain au large de Biarritz, souligne-t-elle. Ce sont des espèces nouvelles, que l’on trouve d’habitude bien plus au sud, mais elles ne sont pas encore suffisamment en nombre pour remplacer les espèces qui se déplacent vers le nord. »

S’habituer aussi à consommer des espèces locales aujourd’hui ignorées

Certaines « nouvelles » espèces sont toutefois désormais bien installées. « Depuis une dizaine d’années maintenant, on observe ainsi dans nos eaux la dorade coryphène. On en voit désormais régulièrement l’été sur les étals de Cap Breton par exemple », note Nathalie Caill-Milly.
Si le consommateur risque, d’ici une dizaine d’années, de trouver de nouvelles espèces sur les étals régionaux, il faudra aussi qu’il s’habitue à des espèces locales peu consommées jusqu’ici. « On a tendance à s’intéresser aux espèces “nobles” comme la sole, or, il y a tout un tas d’espèces, comme le tacaud ou la vive, qui sont capturées durant les pêches et qu’il va falloir valoriser pour diminuer le gâchis. Et ce sont de très bons poissons ! En tant que citoyens, on se doit de se poser des questions sur ce que l’on mange, et s’intéresser à d’autres espèces locales. »

Vers un changement des saisonnalités

Concernant le cas particulier de l’ostréiculture – très importante dans la région puisque les sites d’Arcachon et Marennes-Oléron représentent 58 % des huîtres commercialisées en France –, le rapport AcclimaTerra de la région ne se montre pas alarmiste. « L’acidification des océans ne paraît pas, à ce jour, de nature à perturber notablement la production de naissains. »
En revanche, le rapport relève que les pontes dans le bassin d’Arcachon surviennent désormais « un mois plus tard que par le passé. » « L’université de Bordeaux a montré que l’augmentation de température favorise le développement d’un phytoplancton moins nutritif que le phytoplancton traditionnel, et l’huître va mettre plus de temps à acquérir ses réserves nécessaires à la ponte », confirme Nathalie Caill-Milly. « Le changement des saisonnalités sera une des autres conséquences du réchauffement climatique… », relève encore la scientifique.
 Mickaël Bosredon ,le 03/12/18 article — lien-link
MONDE.TEMOIGNAGES SUR CHANGEMENTS CLIMATIQUES
CLIMAT  TCHAD  

Les Peuls M’Bororo du Tchad face aux changements climatiques

EL Hadj Moussa Hammani, chef de clan d’une communauté de Peuls M’Bororo, réagit depuis son campement en plein Sahel : «Regardez l’endroit où nous sommes. Il n’y a plus d’arbres, tout est ouvert… Il y a une quarantaine d’années, ici vous n’auriez pas pu rouler en voiture, vous n’auriez même pas pu pénétrer, car tout était couvert par la forêt. Ici, il y avait des quantités de lions, de hyènes, de gazelles qui n’étaient pas farouches à notre approche, il y avait de très beaux pâturages avec des bonnes herbes qui n’existent plus …Maintenant regardez, tout a disparu, il n’y a plus d’eau, il n’y a plus rien… ». Et Ada de rajouter : «Maintenant, c’est une période très difficile pour nous, il n’y a plus d’herbe, il n’y a plus d’ombre. Les vaches ne peuvent plus se rassasier et donc il n’y a presque plus de lait. Et quand il n’y a plus de lait, on ne peut plus nourrir nos enfants, et on n’a plus aucun revenu pour nos besoins et c’est très dur pour nous. En plus, pour survivre, les hommes sont parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça, c’est très difficile à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui disparaît ».

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Sur toute la bande sahélienne et au-delà, vit un des plus grand peuple autochtone de pasteurs nomades du continent. On les appelle les Foulani, les Peuls. Leurs grands parcours de transhumances, qui peuvent s’étendre sur plusieurs milliers de kilomètres à travers l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale, sont entièrement tributaires de leur environnement. Mais depuis quelques dizaines d’années, la violence des changements climatiques et ses multiples conséquences ont bouleversé ces écosystèmes fragiles, condamnant les animaux et les hommes à survivre dans un environnement de plus en plus hostile. A l’heure où se joue l’avenir de la planète à la COP24 en Pologne, rencontre avec les Peuls M’Bororo du Tchad, l’un des pays d’Afrique les plus touchés par les changements climatiques.

Les Peuls sont un grand peuple d’éleveurs nomades que l’on trouve sur toute la bande sahélienne sur plus de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique centrale. L’une de ses composantes, que l’on nomme les Peuls M’Bororo, sont présents au Tchad, au Cameroun, au Nigeria et en République centrafricaine. Ce sont des éleveurs d’une variété de bœufs rouges à grande cornes que l’on appelle M’Bororoji, d’où leur nom. C’est un peuple qui a toujours réalisé de grands parcours de transhumance à travers plusieurs pays avec le bétail, mais depuis la grande sécheresse de 1985, beaucoup ont perdu des bêtes et certains sont devenus des semi-nomades et ont des parcours plus modestes d’une centaine de kilomètres en fonction des saisons, à la différence de ceux qui continuent encore les grandes transhumances dans un environnement de plus en plus hostile. Les Peuls sont en recherche permanente du bien-être de leur animal avec lequel ils ont une relation très forte, ce qui les amène à se déplacer constamment à la recherche des meilleurs pâturages pour leurs animaux. Totalement tributaires de l’environnement et des ressources naturelles, les Peuls sont en Afrique l’un des peuples les plus menacés par les changements climatiques.
Un éleveur et son troupeau © ArnaudJouve
Le Peul et sa vache, une histoire d’amour
Le Peul est toujours lié à son animal qui est la vache. Comme l’explique Hindou Oumarou Ibrahim, la coordinatrice de l’Association des femmes Peuls Autochtones du Tchad (AFPAT), «l'animal n’est pas utilisé à des fins économiques ou pour le prestige, c’est une identité pour nous. On dit toujours : «un Peul doit avoir son bœuf, le lait, sa brousse», c’est cette identité qu’on défend». Les Peuls marchent toujours derrière leurs bêtes, ce sont les animaux qui sentent les saisons, la présence de l’eau, ou le moment de partir et qui guident les hommes dans leurs déplacements sur de grands parcours qu’ils connaissent et pratiquent depuis toujours. Leur seul revenu provient du lait ou du beurre qu’ils obtiennent avec leurs troupeaux et qu’ils vendent dans les villages qu’ils rencontrent pour s’acheter de la nourriture, du savon ou tous les produits dont ils ont besoin.
La vie des hommes consiste à trouver en permanence les conditions de vie optimale pour leurs animaux. Quand une bête est blessée ou malade elle reste avec les hommes qui la soignent et l’aident. Chaque animal a un nom et répond à l’appel de son maître comme en témoigne Ada, une femme Peul M’Bororo en transhumance. «Nos vaches, on les caresse, on cherche des bonnes herbes pour leur donner avec la main, tellement on les aime. Si j’en appelle une par son nom, même si elle est au milieu du troupeau, elle se lève pour venir me voir. Elle s’approche, me lèche et je la caresse, car il y a une grande tendresse entre nous. Notre attachement à nos bêtes, c’est plus fort qu’avec les enfants, on les aime plus que tout».
Les vaches M'Bororoji © ArnaudJouve
Un art de vivre au plus près de la nature
Les Peuls M’Bororo sont eux-mêmes composés de plusieurs communautés. Chacune d’elles constitue un clan qui regroupe plusieurs familles sous la direction d’un chef. Chaque famille à son troupeau et la vie est rythmée par le déplacement du clan sur le parcours de transhumance. Les familles transportent très peu de choses avec elles, hormis les nattes pour dormir, quelques effets et le produit de la vente du lait, car la nature fournit le reste. C’est une nature prodigue où chaque espèce d’herbe, d’arbre, a plusieurs noms dans la langue peul pour qualifier chaque plante dans tous ses états. Un savoir millénaire qui témoigne d’une très grande connaissance de l’environnement dans lequel ils vivent en parfaite harmonie pour leur plus grand plaisir. Une qualité de vie dans le Sahel que résume Ada par ces mots : «Nous sommes très heureuses et fières de vivre notre vie, surtout pendant la saison des pluies. Car quand il pleut, il y a une très belle odeur de la terre humide qui se lève, et cela, ça fait notre bonheur. Quand on va sous un arbre enlever des feuilles pour un repas, les arbres sont pleins de feuilles, dans la brousse, il y a plein d’herbes partout où les vaches peuvent pâturer. Et quand les vaches ont le ventre plein, il y a du lait, et ce lait-là a un goût particulier qui fait notre bonheur… C’est une vie unique, nulle part ailleurs il y a cette qualité de vie et on adore ça».
Climat : " c’est tout notre monde qui disparaît "
Mais bien que le Tchad soit un très très faible contributeur d’émissions de gaz à effet de serre, il subit violement les effets du réchauffement climatique. Les températures, déjà très élevées, sont en augmentation. Les cumuls pluviométriques sont en diminution, les cycles saisonniers se modifient et les vents sont devenus très violents. Dans le Sahel, comme en témoigne la disparition progressive du lac Tchad, les changements climatiques ont des conséquences catastrophiques qui se répercutent en cascade sur l’environnement, avec des impacts sur la flore, la faune, la vie des hommes et en particulier celle des nomades.
EL Hadj Moussa Hammani, chef de clan d’une communauté de Peuls M’Bororo, réagit depuis son campement en plein Sahel : «Regardez l’endroit où nous sommes. Il n’y a plus d’arbres, tout est ouvert… Il y a une quarantaine d’années, ici vous n’auriez pas pu rouler en voiture, vous n’auriez même pas pu pénétrer, car tout était couvert par la forêt. Ici, il y avait des quantités de lions, de hyènes, de gazelles qui n’étaient pas farouches à notre approche, il y avait de très beaux pâturages avec des bonnes herbes qui n’existent plus …Maintenant regardez, tout a disparu, il n’y a plus d’eau, il n’y a plus rien… ». Et Ada de rajouter : «Maintenant, c’est une période très difficile pour nous, il n’y a plus d’herbe, il n’y a plus d’ombre. Les vaches ne peuvent plus se rassasier et donc il n’y a presque plus de lait. Et quand il n’y a plus de lait, on ne peut plus nourrir nos enfants, et on n’a plus aucun revenu pour nos besoins et c’est très dur pour nous. En plus, pour survivre, les hommes sont parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça, c’est très difficile à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui disparaît ».
Dangers et fermeture des routes
Autre conséquence de ces changements dus à la dégradation de l’environnement, l’aggravation des problèmes de sécurité, notamment pour les nomades. Comme le résume Hindou Oumarou à propos des rives du lac Tchad: «Avec les impacts du changement climatique, il n’y a pas assez de ressources sur l’agriculture, sur la pêche, il y a des gens qui quittent d’autres régions pour venir vers le lac (où il y a de l’eau, des terres encore fertiles) et dès qu’ils voient un animal qui pâture, il le vole ». Le deuxième conflit, c’est le phénomène BokoHaram. Hindou Oumarou: «Dans toute la région, la pauvreté s'aggrave, les gens sont plus vulnérables, il y a tous ceux qui ne se sont pas épanouis, qui sont atteints dans leur dignité et qui viennent grossir les rangs des groupes terroristes». Or, ces groupes terroristes sont très présents dans les petites îles du lac Tchad, où se trouvent les pâturages où transitaient chaque année les troupeaux en transhumance. Ces zones sont devenues inaccessibles car trop dangereuses et ont amené certains clans à changer leurs parcours, en cessant d'aller jusqu’au Nigeria depuis le Tchad.
Mais pour beaucoup, le plus préoccupant, c’est l’accaparement des terres pour l’agriculture un peu partout, notamment par des militaires, qui ce faisant, bloquent les routes traditionnelles de transhumance des éleveurs Peuls M’Bororo et parfois les taxent impunément. Auparavant, le passage des troupeaux était de bon augure car ils fertilisaient les terres des agriculteurs avec leurs déjections. Aujourd’hui, ils sont devenus pour ces nouveaux arrivants une source de conflit qui se termine souvent en bagarres qui font parfois des morts.
Vivre et ne plus survivre
«Avec les impacts des changements climatiques on est en train de tout perdre » conclut Hindou Oumarou. On n'a plus le temps d’organiser des fêtes, ni pour danser, ni pour chanter. Les femmes doivent doubler leur temps de travail pour chercher de l’eau, préparer à manger, chercher des plantes médicinales. Les hommes doivent doubler leur temps de travail pour trouver des pâturages, et les chemins pour y amener le bétail. Donc, les esprits sont occupés sur la manière dont on va survivre, plutôt que la manière dont on va s’épanouir, et vivre. Nous, on n’a pas besoin de survivre, on est fatigués de survivre. On doit vivre. Pour nous, ça signifie vivre en harmonie avec notre environnement, c’est pouvoir développer cette culture de connaissances, de chants, de danses, et d’être heureux. D’avoir accès à ce lait dont on a besoin, d’avoir accès à ces vaches, de s’asseoir et d’écouter les sons de la nature. Mais on ne peut pas faire tout ça maintenant».
Le troupeau en transhumance © ArnaudJouve
Le Tchad, pays enclavé du Sahel de 1 284 000 km2, à vocation essentiellement agro-silvo-pastorale, est un pays où l’élevage est un secteur clé de l’économie. Le Tchad possède un cheptel de 114 millions de tête de bétail toutes espèces confondues, auquel il faut rajouter 36 millions de volailles. Avec la filière lait, ce capital est la principale richesse du Tchad et le pays entend développer encore ce secteur avec principalement de l’élevage intensif, tout en laissant une place particulière aux nomades qui réalisent encore de grandes transhumance.
Mais le Tchad est aujourd’hui l'un des pays les plus touchés par les changements climatiques. A l’occasion de la Conférence de la Convention des Nations Unies sur les Changements climatiques qui se tient en Pologne, la COP24. Le Tchad rappelle sa position et ses attentes dans la négociation.
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Par Arnaud Jouve ,publié le 11-12-2018 , article-lien

L'Afghanistan, l'Iran et le Pakistan face au défi de l’eau
L’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan forment un ensemble géopolitique homogène et partagent des problèmes de développement similaires. La pénurie d’eau qui les frappe actuellement requiert des solutions rapides et radicales.
L'Asie du Sud-Ouest est l’une des régions les plus arides au monde. Située près des tropiques, l’eau a toujours été pour ses habitants un défi à relever. Le problème, à l’heure actuelle, est que l’eau non seulement lui manque, mais elle est aussi, dans certains endroits, souvent contaminée. Bien que les trois pays de la région – Afghanistan, Iran, Pakistan - soient confrontés à un problème plus ou moins identique, les solutions qu’ils cherchent à y apporter ne semblent pas être similaires, car les origines du problème diffèrent d’un pays à l’autre.
L’Afghanistan, situé au nord du Pakistan et à l’est de l’Iran, n’est pas un pays aussi peuplé que le Pakistan, mais plusieurs de ses provinces sont néanmoins touchées par des problèmes d’eau d’origines très diverses.
Kaboul, une bourgade métamorphosée en une mégapole
Contacté par RFI, le chercheur afghan Siddiq Qiam estime que le manque d’eau potable à Kaboul, la capitale, est un défi crucial à relever. D’après cet ingénieur, dans le passé, il suffisait de creuser un puits d’une profondeur de 10 à 15 mètres pour accéder à une source d’eau potable. Une telle chose est impossible aujourd’hui. Les habitants de certains quartiers de Kaboul sont obligés de faire illégalement des forages d’au moins 100 mètres de profondeur et cela malgré la présence d’un réseau de distribution d’eau administré par le pouvoir public.
Mais celui-ci est incapable de fournir de l’eau à tous les habitants. Cette situation est devenue une aubaine pour les vendeurs d’eau qui se ravitaillent soit auprès du réseau public de distribution d’eau soit vers des puits creusés par les habitants. Le gouvernement n’est pas en mesure de tenir les promesses qu’il fait pour venir à bout de ce problème, car cette ville et ses alentours abritent cinq millions d’habitants, et les infrastructures sont inadaptées. Si on ne trouve pas rapidement une solution, tôt ou tard, selon ce chercheur, les habitants de la contrée seront contraints d’émigrer.
A Samangân, province voisine de Kaboul, située au nord des montagnes de l’Hindou-Kouch, dans la partie centrale du pays, les fruits portent sur leurs écorces l’empreinte de l’eau contaminée, confirme-t-il. Finie l’apparence alléchante des fruits comme la pomme, la figue ou le poire. D’après lui, la guerre et l’instabilité politique qui règnent en Afghanistan ne permettent pas d’envisager une solution durable à ce problème qui ronge le pays.
Dans certains quartiers de Kaboul, au moins un membre de chaque famille est quotidiennement chargé d’aller chercher de l’eau à la mosquée ou à une station d’épuration et de distribution d’eau potable. Cette mission est habituellement accomplie tôt le matin ou en début de soirée. La plupart des puits sont asséchés. Le niveau des nappes phréatiques a beaucoup baissé au point de rendre inutile un forage plus profond : il arrive que les puits nouvellement creusés se tarissent en une semaine. Qui plus est, les eaux souterraines sont pour la plupart contaminées. La raison principale de cet état de chose est, selon l’Office national de protection de l’environnement, l’absence d’un réseau national d’assainissement et de distribution d’eau potable. Ainsi, pour s’approvisionner, chaque propriétaire n’hésite pas à creuser un ou plusieurs puits sur son terrain.
70% de la ville de Kaboul est dépourvue d’égouts. Pour faire disparaître les eaux usées domestiques, les habitants creusent chez eux des puits qu’on appelle des puits absorbants. C’est la raison pour laquelle les eaux souterraines sont contaminées. Le ministère de la Santé ayant procédé à l’analyse de l’eau dans 200 endroits du XIIIe arrondissement de la ville, affirme que 120 d’entre eux sont infectés par de différentes bactéries.
La responsabilité incombe aussi à la population
La province de Farâh, frontalière avec l’Iran, est l’une des plus pauvres du pays. En raison d’une consommation excessive d’eau, la plupart des puits y ont été, ces dernières années, asséchés ; la baisse du niveau des nappes phréatiques s’y accélère d’année en année. Le manque d’eau touche cruellement aussi bien les agriculteurs que les autres. Depuis plusieurs années, des groupes humains ont commencé à quitter villes et villages pour s’installer dans d’autres régions. Approvisionnés naguère pour leur consommation quotidienne par des puits d’eau potable, ils n’ont plus qu’à partir car ces puits sont asséchés.
Des fonctionnaires locaux n’hésitent pas à imputer la responsabilité à ceux qui s’approvisionnent en eau grâce à des pompes solaires sur lesquelles le pouvoir public n’a aucun contrôle.
Iran : le destin tragique d’un lac
L’Afghanistan fait partie de l’« espace culturel persan ». Il a des liens historiques, culturels et linguistiques solides avec l’Iran, son voisin de l’ouest. Mais vivre en bon voisinage peut s’avérer difficile et compliqué surtout lorsqu’il s’agit de partager des ressources naturelles.
Depuis plusieurs décennies, l’Iran voit disparaître la plupart de ses lacs naturels comme le lac d’Orumiyeh et les lacs de Fars en raison du changement climatique, de la sécheresse, de la construction irréfléchie de barrages, de multiples forages illégaux, en un mot, de la consommation excessive d’eau par une population qui, depuis la révolution de 1979, n’a cessé de croître à un rythme élevé. Mais la disparition du lac Hamoun dans la province de Sistan-et-Baloutchistan au sud-est du pays est en grande partie liée au non-respect du traité de 1972 entre l’Iran et l’Afghanistan, traité qui contraint l’Afghanistan à laisser se déverser 26 m3 par seconde d’eau de la rivière Hirmand (ou Helmand) dans ce lac.
Situé sur la frontière séparant les deux pays, la surface totale de ce lac est de 5 660 m2 dont 3 820 m2 se trouvent en Iran. La rivière Hirmand qui s’y déversait abondamment naguère naît à l’ouest de Kaboul dans les montagnes de Paghman. Dans son cours vers le lac, cette rivière reçoit l’eau de plusieurs affluents alimentés essentiellement par les pluies et la neige du massif montagneux qu’on appelle la montagne de Baba (Kouh-i Baba), prolongement occidental de l’Hindou-Kouch.
Le lac Hamoun recevant autrefois l’eau de cette rivière jouait un rôle vital dans la vie des habitants de la province de Sistan-et-Baloutchistan. L’obstruction des eaux s’écoulant vers ce lac, surtout depuis la construction par les Afghans d’un énorme barrage appelé « Band-eKajaki » sur la rivière Hirmand sont les causes principales de la mort du lac. Avec sa disparition, des milliers de pêcheurs ont perdu leur travail. Chaque année, ils y péchaient 12 000 tonnes de poissons. Ce lac accueillait chaque année 1 million d’oiseaux migrateurs. Les femmes utilisant les roseaux des alentours pour la fabrication d’objets artisanaux n’ont plus de ressources. Les éleveurs de 120 000 bovins qui pâturaient autrefois sur 70 000 hectares ont dû partir. Des centaines de villages ont disparu du fait de l’avancement des sables mouvants.
Une prise de conscience tardive
Par AlirezaManafzadeh , 06-12-2018 Modifié le 06-12-2018 ,article  lien-suite  

SaleemulHuq, directeur du Centre international sur les changements climatiques et le développement au Bangladesh.

COP24: comment financer les pertes et dommages dus au changement climatique?


Article  lien-suite  
http://www.rfi.fr/emission/20181211-peuls-bororo-tchad-face-changements-climatiques


l’Alliance Marocaine pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) est la plus grande plateforme marocaine de regroupement d’associations et de réseaux d’associations dans le royaume.

Ce réseau compte plus de 800 associations et réseaux d’associations issus des 12 régions du Maroc.
Depuis mars 2016, l’AMCDD a entamé le projet de régionalisation et de territorialisation de son action, par la création de coordinations régionales.

Trois premières plateformes régionales de l’AMCDD ont ainsi été créées dans les régions Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi.

L'Alliance marocaine pour le climat et le développement rural (AMCDD), qui regroupe 800 ONG marocaines, a activement participé aux travaux de la COP 24, qui s'est tenue du 3 au 14 décembre dernier à Katowice, en Pologne.
Article1  lien-suite ,  Article2  lien-suite  


 COP 24 à Katowice en Pologne
Mikko Ollikainen, du Fonds d’adaptation au changement climatique.

Le Centre mondial de l’adaptation au changement climatique sollicite le Maroc
C'est la concrétisation des projets portant sur les énergies renouvelables, qui assurent actuellement 35% de la production d’électricité, qui a convaincu le Centre mondial de l’adaptation au changement climatique de demander au Maroc de rejoindre son secrétariat général. La demande a été formulée, hier à Katowice, par son directeur général, Patrick V. Verkoojjen, à la secrétaire d’État au Développement durable, Nezha El Ouafi.
Pour financer les projets portant sur les énergies renouvelables, Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au Développement durable, a pris langue avec Mikko Ollikainen, du Fonds d’adaptation au changement climatique. «Actuellement, seuls 17% des financements des projets réalisés dans le cadre des engagements du Maroc à réduire ses émissions de gaz à effet de serre sont disponibles. 24% de ces investissements dépendent des financements internationaux, d’où la rencontre avec le Fonds d’adaptation au changement climatique», a indiqué Mme El Ouafi. Mikko Ollikainen dit attendre du Maroc la présentation de projets, comme c’est le cas avec l’Agence de développement agricole, pour en étudier la possibilité de financement.
Pour mémoire, le Maroc s’est engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz d’ici 2030. Cet engagement nécessite un financement de 50 millions de dollars. Et c’est justement la réalisation de projets portant sur les énergies renouvelables qui a présidé au choix du Maroc par le Centre mondial d’expertise sur l’adaptation au changement climatique. Pour cela, Patrick V. Verkoojjen, le directeur général de ce centre créé en 2017, a rencontré au pavillon marocain de la COP 24 Nezha El Ouafi. Selon cette dernière, ce sont essentiellement les 35% de la production d’électricité à partir des énergies propres qui ont décidé ce centre créé en 2017 à l’initiative des Pays-Bas, du Japon et du Programme des Nations unies pour l’Environnement dans la continuité de l’Accord de Paris, qui a fait de l’adaptation au changement climatique une priorité. «Le centre d’expertise aura pour mission de centraliser les informations et les connaissances sur l’adaptation au changement climatique et les problèmes que cela soulève (catastrophes naturelles, conséquences économiques, perturbations sociales)», précise le centre sur son portail électronique. Actuellement, l’essentiel de la finance climat bénéficie à la réduction des émissions des gaz à effet de serre, c’est-à-dire aux pays les plus industrialisés, plutôt qu’à l’adaptation au changement climatique qui impacte plus les pays en développement surtout africains. Un autre atout semble avoir joué en faveur du Maroc. Ce sont les 9 à 15% du budget national consacré au climat. «Le Maroc dispose d’un cadre légal précis qui répond aux critères onusiens», soutient Nezha El Ouafi.
 author Samir Benmalek, 12 décembre 2018,article-link

MAROC.Les risques climatiques coûtent, chaque année, 174 millions de dollars au Maroc.
Le royaume perd annuellement 174 millions de dollars à cause des risques naturels et climatiques. Il est classé 124 ème parmi les pays confrontés à des risques climatiques, selon l’ONG allemande Germanwatch.
Selon le classement mondial de 2019 publié par l’ONG allemande Germanwatch, le Maroc perd annuellement 174 millions de dollars à cause des risques climatiques. Il se trouve au 124 ème rang parmi les 180 pays souffrant de ce fléau.
L’édition 2019 du rapport « Global Climate Index » s’est basée sur quatre critères pour effectuer ce classement. Ces critères sont : le nombre global de morts à cause des risques climatiques, l’impact des catastrophes naturelles (inondations, vagues de chaleur, tempêtes…), le nombre de décès pour 100.000 habitants, la somme des pertes en dollars par rapport au pouvoir d’achat et eu PIB.
Pour ce qui est de la situation du Maroc entre 1998 et 2017 en matière d’incidents climatiques, le Maroc est classé en 94 ème position. Ainsi, le royaume a enregistré 15.700 décès en moyennes en 19 ans obtenant donc 100,50 points pour l’indice du climat mondial.
Selon le même rapport, le Maroc a perdu en moyenne 174,019 millions de dollars par an entre 1998 et 2017 en raison des risques climatiques.
Le Maroc se partage sa position dans le classement avec la Namibie, l’Île Maurice, Malte, le Mali, les Maldives, le Luxembourg, la Libye, l’Egypte, le Liban, le Koweït et le Qatar. Toutefois, il est devancé par la plupart des pays de l’Afrique du Nord. L’Algérie se trouve à la 123e position, la Tunisie à la 95e position et la Mauritanie à la 78e.
La tête du classement est occupée par le Porto Rico, Sri Lanka, le Népal, le Pérou et le Vietnam.
Source : Agri Maroc&medias24,article-lien-link

Actu-Maroc
Lutte contre le changement climatique: le Maroc classé 2e pays le plus performant au monde
Selon l'indice de performance du changement climatique 2019 ("change performance index 2019") élaboré par les ONG Germanwatch, NewClimate Institute et Climate Action Network International, le Maroc décroche la deuxième place du podium en matière de protection climatique, après la Suède et avant la Lituanie.
En réalité, le Maroc se situe à la 5e place du classement mondial car les trois premières places demeurent vides. Et pour cause, selon le rapport des ONG, "aucun pays n'est assez performant pour atteindre le top du classement de l’indice de cette année".

Les résultats du classement sont définis par la performance agrégée d'un pays concernant 14 indicateurs dans les quatre catégories suivantes: émissions de gaz à effet de serre, énergies renouvelables, consommation d'énergie et politique climatique.
Les résultats du CCPI 2019 illustrent les principales différences régionales en matière de protection et de performance climatiques dans les 56 pays évalués.
Le rapport salue les grands efforts menés par le Maroc dans le domaine de la lutte contre le réchauffement climatique, évoquant la centrale solaire Noor de Ouarzazate et les nouveaux parcs éoliens du réseau. «Le pays est sur la bonne voie pour atteindre son objectif de 42% de ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2020 et 52% d’ici 2030», conclue-t-il.
En matière de politique climatique, le Maroc se situe en 8e position derrière la Suède, les Pays-Bas, la France et le Portugal, se présentant ainsi comme le meilleur pays extra-européen dans la catégorie.
La part des énergies renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34 % à fin 2017
Mauvais élèves pour cette année, l’Arabie saoudite, les États-Unis, la République islamique d’Iran, la République de Corée et le Taipei chinois qui se classent au dernier rang, avec des scores bas ou très bas dans presque toutes les catégories.
Par H24info - 12 décembre 2018,  Article-complet-suite

ENVIRONNEMENT
Monde.Usa.
Ouragans, tempêtes, incendies... Les catastrophes naturelles ont coûté 306 milliards de dollars aux Etats-Unis en 2017

A lui seul, l’ouragan Harvey qui a touché le Texas a coûté 125 milliards de dollars…,
 Les catastrophes naturelles ont coûté cher aux Etats-Unis en 2017 : la série d’ouragans et d’incendies destructeurs a forcé le pays à débourser près de 306 milliards de dollars, selon un rapport de l’Agence océanique et atmosphérique(NOAA) publié lundi 8 janvier.

Seize de ces désastres ont provoqué des dégâts dépassant le milliard de dollars, du jamais vu.
Le plus gros bilan depuis 2005
Les incendies dans l’ouest du pays, qui ont ravagé une grande partie de la Californie, se chiffrent à 18 milliards de dollars, soit « le triple du précédent record annuel », souligne le rapport.
L’ouragan Harvey, qui a provoqué des précipitations de 1,27 mètre d’eau au Texas a provoqué des dégâts estimés à 125 milliards de de dollars. Il devient le deuxième sinistre naturel le plus coûteux après l’ouragan Katrina de 2005.

Not a record you want: U.S. has most costly year for weather disasters at $306 billion, $125 billion of which was from #HurricaneHarvey http://bit.ly/2CU5PL6 
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La NOAA rappelle que la précédente année record remontait à 2005 avec 215 milliards de dollars de pertes ayant majoritairement résulté des ouragans Katrina, Wilma et Rita.
Des ouragans dévastateurs
L’ouragan Maria qui a dévasté Porto Rico a infligé 90 milliards de pertes selon la NOAA tandis qu’Irma (qui a touché les Caraïbes et la Floride) a provoqué 50 milliards de dégâts. Les deux ouragans se classent ainsi au 3e et 5e rang des catastrophes naturelles les plus onéreuses.
L’agence a également relevé qu’il faut remonter à 2011 pour compter 16 désastres naturels ayant coûté au total au moins un milliard de dollars en une seule année.
JN  20 Minutes,Publié le 09/01/18,  article  link-lien


CLIMAT Pour la première fois, des scientifiques assurent que certains phénomènes climatiques n’auraient pas pu se produire sans le changement climatique
La planète souffre de l’activité humaine. C’est ce que révèle une étude réalisée par 116 chercheurs de 18 pays différents, publiée ce mercredi dans le Bulletin of the American Meteorological Society (AMS) à l’occasion de la rencontre annuelle de l’American Geophysical Union à La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis).
Pour la première fois, des scientifiques soulignent que des phénomènes extrêmes n’auraient pas pu se produire sans le changement climatique.
  « Un changement fondamental »
Selon les conclusions de cette étude, le réchauffement climatique serait à l’origine du record mondial de chaleur constaté en 2016, mais aussi de la canicule en Asie ou des eaux inhabituellement chaudes au large de l’Alaska.
« Cette étude marque un changement fondamental », a précisé Jeff Rosenfeld, rédacteur en chef à l’AMS. Et pour cause, les scientifiques savaient déjà que le réchauffement climatique lié à l’activité humaine pouvait provoquer des inondations, des sécheresses ou tout autre phénomène météorologique extrême, mais ils ne l’avaient jamais désigné comme la seule cause. C’est désormais chose faite.
L’intervention humaine « à l’échelle d’un siècle »
Pour ces chercheurs, les températures records de 2016 ont « uniquement été rendues possibles par un important réchauffement anthropique », résultant de l’intervention humaine, « à l’échelle d’un siècle ».
« Il était extrêmement improbable que les seules variables naturelles aient mené aux anomalies observées », ont-ils expliqué en évoquant notamment « un blanchissement massif de la Grande barrière de corail et l’une des proliférations toxiques d’algues la plus vaste jamais détectée près de la côte de l’Alaska ».

Article à lire,  link-lien

AMERIQUE.USA.
Le réchauffement climatique menace l’économie américaine et mondiale
Les conclusions des auteurs de l’« évaluation » mandatée par le Congrès américain vont à l’encontre des choix énergétiques de l’administration Trump.

Le bilan du « Camp Fire », l’incendie dévastateur le plus meurtrier de l’histoire de la Californie, a dépassé les 80 morts. Pour les scientifiques, la multiplication des incendies en Californie est due à la sécheresse prolongée, qu’ils lient au réchauffement climatique.

Au-delà des incendies qui ravagent actuellement la Californie, le National Climate Assessment, mandaté par le Congrès américain, a livré une « évaluation », rédigée par plus de 300 scientifiques issus de treize ministères et services publics tels que la NASA. Ces scientifiques affirment que le changement climatique affecte déjà les économies américaine et mondiale.

« D’ici le milieu de ce siècle, les pertes annuelles aux Etats-Unis liées au changement climatique pourraient atteindre des centaines de milliards de dollars, soit davantage que le produit intérieur brut (PIB) actuel de nombreux Etats américains. »

Lire aussi  Incendies en Californie : Trump fustige une « mauvaise gestion » et « un peu » le changement climatique
Les conséquences négatives ne feront que s’aggraver si des mesures drastiques ne sont pas prises pour réduire les émissions des gaz à effet de serre.

« Sans des efforts substantiels et soutenus pour l’atténuer au niveau mondial et d’adaptation au niveau régional, le changement climatique va affecter de manière de plus en plus négative les infrastructures et les biens américains, ainsi que le taux de croissance économique au cours de ce siècle », insistent les auteurs de ce document dont les conclusions vont à l’encontre des choix énergétiques de l’administration Trump.

Les effets du réchauffement, poursuivent les auteurs du rapport, affecteront en premier lieu les plus démunis et auront de graves conséquences sanitaires et pour les infrastructures. Elles vont réduire les quantités d’eau disponibles, modifieront le tracé des côtes et augmenteront les coûts de production dans des secteurs tels que l’agriculture ou la production d’énergie.

« Les conséquences du changement climatique au-delà de nos frontières vont affecter de plus en plus notre commerce et notre économie, notamment les prix à l’import et à l’export ainsi que les entreprises qui ont des investissements et des chaînes d’approvisionnement à l’étranger », préviennent les experts du National Climate Assessment, dans ce texte de plus de 1 000 pages.

Trump et l’accord de Paris
« Les risques futurs liés au changement climatique dépendent principalement des décisions prises aujourd’hui », insistent les auteurs de ce document, qui complète une étude publiée l’année dernière, selon laquelle les activités humaines sont la cause principale du réchauffement. Donald Trump, qui conteste ces conclusions, a dénoncé l’année dernière l’accord de Paris sur le climat, qu’il juge contraire aux intérêts économiques des Etats-Unis.

 « Ce rapport montre clairement que le changement climatique n’est pas un problème lointain. Il se produit actuellement dans toutes les régions du pays », commente Brenda Ekwurzel, directrice des recherches sur le climat à l’Union of Concerned Scientists, qui a participé à sa rédaction.

Le Monde & AFP et Reuters ,23 novembre 2018 article-link

 SCIENCES.Des particules géantes de poussière se répandent à travers le monde, défiant presque les lois de la physique

Des particules géantes de poussière se répandent à travers le monde et les forces physiques responsables de ce phénomènes restent incomprises par les scientifiques. Quoi qu’il en soit, cette influence mystérieuse est si forte qu’elle peut transporter des particules 50 fois plus grosses que ce que l’on pensait auparavant, en emportant des énormes morceaux de poussière de l’aride désert du Sahara jusqu’à la région tropicale des Caraïbes.

Il s’agit là d’un exploit qui semble défier les lois de la physique, ce qui est rarement un bon signe. En effet, cela signifie que nous avons omis un élément quelque part, un élément que nous ne connaissons pas encore et que, dans notre ignorance, nous avons peut-être oublié un facteur important du changement climatique.

Depuis près de 30 ans, les scientifiques savent que de petites particules de poussière, soulevées au Sahara, sont souvent transportées par le biais des vents globaux pour se rendre dans les Caraïbes.

À l’origine, les chercheurs pensaient que ce nuage de poussière du désert contenait des particules dont le diamètre n’excédait pas 0.01 à 0.02 millimètre. Mais récemment, lorsqu’ils ont commencé à collecter des échantillons de poussière provenant de bouées flottantes et de pièges sous-marins dans l’océan Atlantique, la taille des particules a totalement dépassé leurs attentes.

En effet, l’Institut néerlandais royal de recherche sur la mer (NIOZ – The Royal Netherlands Institute for Sea Research) a découvert entre 2013 et 2016 des particules de poussière mesurant 0.45 millimètre de diamètre, soit près de 50 fois plus que ce que l’on croyait autrefois capable d’être transporté par le vent.

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« Ces particules de poussière sont extraites du désert du Sahara et transportées d’un continent à l’autre. La plupart des gens les connaissent mieux quand elles s’installent sur nos voitures ou provoquent le genre de cieux étranges que nous avons vus il y a un an », explique le co-auteur de l’étude, Giles Harrison, un chercheur en électricité atmosphérique à l’Université de Reading.

« Cependant, selon nos connaissances actuelles, de si grosses particules ne peuvent pas voyager dans l’atmosphère sur de si grandes distances, ce qui suggère qu’il existe un processus atmosphérique ou une combinaison de processus encore inconnus, qui les maintiennent en suspension dans l’air », ajoute-t-il.

La mauvaise nouvelle ici est que, en sous-estimant tout ce que le vent peut emporter, nous avons sérieusement abandonné nos modèles climatiques. Après tout, si de grandes particules, comme le quartz, peuvent être transportées sur de si grandes distances, ces matériaux pourraient influer à la fois sur la formation des nuages et sur le système climatique mondial. « Cette preuve de la présence de poussières et de cendres transportées si loin est très importante, car ces particules influent sur le transfert des radiations autour de la Terre et sur les cycles du carbone dans les océans », a déclaré Harrison.

La poussière peut sembler être une gêne sans conséquence, mais si elle est suffisamment absorbée par notre atmosphère, elle peut faire basculer un équilibre délicat, modifiant le cours de la lumière solaire et de la chaleur émises par la Terre. En effet, en se dispersant et en absorbant le rayonnement solaire entrant, ces grosses particules ont le pouvoir de modifier les nuages, influençant à la fois le climat et la météo de la planète. En étant dans le ciel, toute cette poussière peut même avoir un impact indirect sur le développement des cyclones tropicaux.

La temps durant lequel que toute cette poussière épaisse peut rester dans le ciel est absolument stupéfiant. De plus, les recherches suggèrent également que la pluie, et non seulement la gravité terrestre, est aussi responsable de nombreuses retombées de particules : pénétrées par une telle charge, les gouttelettes d’eau acides sont ainsi acheminées vers les parties les plus profondes de l’océan, ce qui a un impact supplémentaire sur les chaînes alimentaires et sur le cycle du carbone de l’océan.

Malgré leurs effets de grande portée, la plupart des modèles climatiques à ce jour ont ignoré ces grosses particules de poussière. Les lois physiques sur lesquelles reposent ces calculs ne permettent tout simplement pas aux particules de plus de 10 µm de voyager aussi loin, même à des vitesses de vent élevées. Il y a donc clairement une « force » supplémentaire qui permet de garder ces particules de poussière en l’air et de les faire voyager sur de telles distances. À l’heure actuelle, nous ne savons tout simplement pas de quoi il s’agit.

Et tandis que les chercheurs ont étudié quelques possibilités d’explications (notamment le mélange vertical, les forces électriques et la turbulence), la réponse reste insaisissable pour le moment.

« Le fait que de plus grosses particules de poussière flottent longtemps dans l’atmosphère est totalement contradictoire avec les lois physiques de la gravité. Nous montrons que, grâce à une combinaison de forces et de mouvements dans l’atmosphère, les grosses particules de poussière peuvent en effet rester plus longtemps dans l’atmosphère et l’influencer », explique l’auteur principal de la recherche, Michele van der Does, de NIOZ.

Les chercheurs demandent à présent à ce que les futurs modèles climatiques intègrent les effets de ces particules de poussière, beaucoup plus grosses que jamais observé auparavant, transportées par des vents sur de très grandes distances.
 Stéphanie Schmidt 20 décembre 2018
Sources : Science Advances, University of Reading


CEE-France
La France veut mieux se préparer aux conséquences du changement climatique
Selon le deuxième plan national présenté jeudi 20decemƅre 2018, 3,5 milliards d’euros seront affectés à l’adaptation aux impacts du réchauffement climatique sur la période 2018-2022.

Des canicules estivales, comme celle de 2003 ou de 2017, devenant peu à peu la norme ; des pluies torrentielles, telles que celles qui ont frappé l’Aude au mois d’octobre, plus fréquentes et plus intenses ; des côtes grignotées par la montée des eaux ; des incendies susceptibles d’affecter la moitié des forêts métropolitaines en 2050 ; des rendements agricoles compromis par les sécheresses ; une fonte accélérée des glaciers ; une biodiversité en recul continu et une recrudescence des espèces invasives ; une perte potentielle de 1 % à 3 % du produit intérieur brut d’ici à 2060… La France – même si elle est moins menacée que la plupart des pays en développement ou que les Etats insulaires soumis au risque de submersion – n’échappe pas aux conséquences du dérèglement climatique.

Des impacts de plus en plus « concrets, tangibles, palpables et importants », en métropole et davantage encore outre-mer, note le ministre de la transition écologique et solidaire, François de Rugy, qui présentait, jeudi 20 décembre, le deuxième plan national d’adaptation au changement climatique. Il s’agit, explique-t-il, de « mieux préparer la société française au changement climatique, en impliquant les principaux secteurs de l’économie (agriculture, industrie, tourisme, etc.) et les territoires. »

Atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle
Ce dispositif est le pendant de la stratégie nationale bas carbone, qui vise, elle, à contribuer à la lutte contre le réchauffement planétaire par la réduction des émissions de gaz à effet de serre, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone au milieu du siècle. Il s’inscrit dans la continuité de la stratégie nationale d’adaptation au changement climatique élaborée en 2006, elle-même suivie d’un premier plan national, qui couvrait les années 2011-2015.

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Le nouveau plan d’adaptation est défini pour la période 2018-2022. Mais il se projette à l’horizon 2050, avec, comme hypothèse, une hausse de la température mondiale de 2 °C. Un scénario plutôt optimiste, puisque, selon Météo France, le thermomètre a déjà grimpé de 1,5 °C en moyenne dans l’Hexagone depuis 1900, et qu’à l’échelle mondiale, les engagements actuels de réduction de leurs émissions de tous les pays n’éviteront pas un réchauffement d’au moins 3 °C.

Nota:Le thermomètre a déjà grimpé de 1,5 °C en moyenne dans l’Hexagone depuis 1900, selon Météo France

Par Pierre Le Hir,20dec.2018,article-lien

Copie-deuxième plan national d’adaptation au changement climatique


METEO 
Selon un rapport de l'ONG scientifique Climate Central, les activités humaines dérèglent bel et bien le climat et ont rendu dix fois plus probable la survenue d'un été aussi chaud...
Les vagues de chaleur qui ont affecté cet été le sud de l’Europe portent bien la trace du changement climatique. Et d’ici 2050, l’été 2017 sera un été typique dans le sud de l’Europe si le monde n’arrive pas à réduire les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce constat émane du dernier rapport de l’ONG scientifique Climate Central, paru ce mercredi.

 20 Minutes avec AFP,Publié le 27/09/17,article-complet 



Rappel. Eté 2017,
Link-lien  

Canicule: «Dès que les températures montent, la moindre étincelle fait tout s’embraser»
INTERVIEW Les épisodes de canicule vont devenir de plus en plus courant selon un spécialiste.... 
Un été, vraiment très chaud. La journée du mardi n’a pas dérogé à la règle avec 20° C dès le matin et 30° C à 38° C l’après-midi, dans de nombreuses régions.
Ces épisodes de chaleurs risquent de se multiplier dans les années à venir selon Frédéric Nathan. Le prévisionniste à Météo France a répondu aux questions de 20 Minutes.
Les fortes chaleurs ressenties au cours des dernières semaines peuvent-elles s’installer dans la durée ?
Ce qui est sûr, c’est que les expertises des climatologues prévoient des épisodes de fortes chaleurs de durée toujours plus longue, liés au réchauffement climatique. Les vagues de chaleurs s’observent tôt dans l’été (comme celle du 18 au 23 juin) et tard en août, ce qui est très rare. Elles s’étalent aujourd’hui dans le temps.
La vague de chaleur qu’on a connue entre le 18 et le 23 juin a été très intense… On a quand même battu de nombreux records de température pour un mois de juin : 36°C à Rouen, 37,5 au Mans, 38,3°C à Avignon. Cependant, on ne peut pas prévoir si le mois d’août sera aussi chaud, il n’y a pas de lien entre les températures ressenties ces dernières semaines et celles à venir.
Propos recueillis par Arian Karimi le 18/07/17 , article  lien-suite  


https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/0600292429346-cop-24-lindonesie-pays-cle-de-la-transition-ecologique-2230316.php



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COP24 :
la France fera partie des 20 pays les plus touchés par le changement climatique
 L’ONG Germanwatch  ,7 déc. 2018

Germanwatch a publié son bilan lors de la COP24 et ce n'est pas pour rien. Le sujet des évènements extrêmes est classé dans la rubrique (voir lien-rapport sur les pays, ci-dessous)  .
L’ONG Germanwatch révèle le classement des pays les plus touchés par les évènements extrêmes. Ce sont tous des pays du sud et si la France est 18e, c’est en partie du fait de son outremer.
VIOLENCE CLIMATIQUE. Tous les ans, l'ONG Germanwatch demande au réassureur mondialMunich RE, les chiffres des dommages et décès causés par les catastrophes naturelles. Ces données sont confrontées aux statistiques socio-économiques du Fonds monétaire international (FMI) puis affinées pour ne s'intéresser qu'aux évènements météorologiques les plus extrêmes. La méthode a un biais : elle ne prend pas en compte les sécheresses, submersions marines ou réchauffement des eaux. Les cyclones y sont donc surreprésentés. Les impacts directement liés au réchauffement climatique ne sont pas inclus et le rapport souligne bien que le lien entre la violence des évènements et le réchauffement climatique n'est pas encore totalement prouvé et est même devenu un domaine en soi des sciences du climat.

En 20 ans, 525 000 personnes ont perdu la vie lors de 11500 évènements plus violents que la moyenne. Que ce soit dans les statistiques annuelles ou sur un pas de temps de 20 ans, ce sinistre classement confirme une chose : ce sont bien les pays du sud qui souffrent déjà des météos les plus violentes. Les dix premiers pays du classement sont tous situés dans la ceinture intertropicale. Les dommages peuvent être différents. Porto Rico et le Honduras sont régulièrement touchés par des tempêtes tropicales tandis que le Myanmar doit son classement élevé principalement à un évènement majeur, le cyclone Nargis qui a fait plus de 138 000 morts en mai 2008, une situation aussi éprouvée par les Philippines avec les 6500 morts de Haiyan en novembre 2013. Le Pakistan est lui, touché à la fois par des inondations récurrentes et des vagues de chaleur extrême.

Tempêtes tropicales hors normes et vagues de chaleur intense sont meurtrières
CANICULE. La France est le seul pays de l'hémisphère nord à se retrouver aussi haut dans le classement avec les États-Unis régulièrement affectés par les ouragans. L'Hexagone doit déplorer 1121 décès par an et 2,2 milliards de dollars de pertes annuelles principalement du fait des départements d'outre-mer. En 2018, l'ouragan Maria sur l'île Saint Martin et Saint Barthélémy a apporté sa part à ce bilan. Mais les évènements cévenols les plus puissants affectant le sud de la France sont aussi comptabilisés. La canicule de 2003 y figure également. Le Portugal suit à la 22e place (pour les incendies principalement), l'Allemagne est 25e (inondations), l'Italie à la 28e, l'Espagne à la 34e (inondations catastrophiques et incendies).

Comment indemniser les dommages actuels du changement climatique?
Germanwatch a publié son bilan lors de la COP24 et ce n'est pas pour rien. Le sujet des évènements extrêmes est classé dans la rubrique  "pertes et dommages" depuis la COP19 qui se déroulait déjà en Pologne, à Varsovie. Ce sujet des dégâts croissants supportés en grande partie par les pays en voie de développement et les États îliens y émerge dans le cadre des négociations sur les aides et transferts financiers que les États développés s'engagent à verser aux plus pauvres. Si ces sommes doivent servir à l'adaptation de ces régions exposées dans un climat futur plus chaud, que doit-on faire pour les dommages causés dès à présent ? La négociation crée alors un "mécanisme international" qui doit encadrer les actions de réduction des risques déjà encourus pour ces pays, notamment en améliorant sans tarder les infrastructures mais aussi les systèmes d'alerte propres à réduire le nombre de victimes. L'Accord de Paris reconnaît l'existence de cette problématique sans la résoudre.

A Katowice, la négociation sur les règles techniques qui vont encadrer l'application de l'accord de Paris inclut la notion de "pertes et dommages", sans pour autant en faire une priorité, les États riches rechignant à indemniser à tout coups les dommages. On saura le 15 décembre, si la réparation des dégâts déjà subis par le réchauffement climatique sera bien incluse dans le code en cours de finalisation.

Nota : Germanwatch a publié son bilan lors de la COP24 et ce n'est pas pour rien. Le sujet des évènements extrêmes est classé dans la rubrique .
L’ONG Germanwatch révèle le classement des pays les plus touchés par les évènements extrêmes. Ce sont tous des pays du sud et si la France est 18e, c’est en partie du fait de son outremer.
https://germanwatch.org/en/16075

Climate Risk Index shows increased impacts of tropical cyclones
2017 year with highest weather-related losses ever recorded / Increased intensity of storms takes a toll particularly on poor countries / Puerto Rico, Sri Lanka and Dominica hardest hit in 2017 / In the past 20 years over 525,000 people have been killed by more than 11,500 extreme weather events that caused trillions US$ in damages



Katowice (4th Dec. 2018). Tropical cyclones have heavy impacts on an increasing number of countries. In 2017, the hurricane season in the Caribbean Sea was particularly strong and left several islands destroyed. Furthermore there are some developing countries that have difficulties to recover as they are regularly hit by weather catastrophes. Especially poorer countries like Sri Lanka, Nepal or Vietnam are facing great challenges. All in all, in 2017 11.500 people died because of extreme weather events. Economic damages amounted to approximately US$ 375 billion (calculated in purchasing-power parity, PPP). So it was the year with the highest weather-related losses ever recorded. These are some of the key findings of the Global Climate Risk Index, published today by Germanwatch at the climate summit in Katowice.

"Recent storms with intensity levels never seen before have had disastrous impacts", says David Eckstein of Germanwatch, lead author of the index. "In 2017, Puerto Rico and Dominica were hit by “Maria”, one of the deadliest and costliest hurricanes on record. Puerto Rico ranks first and Dominica ranks third in the index of the most-impacted countries in 2017." In many of the countries most affected by natural disasters in the past year, unusually extreme rainfall was followed by severe floods and landslides. This is true also for Sri Lanka (ranked No. 2 in 2017): exceptionally heavy rain caused dramatic flooding that killed 200 people and left hundred thousands of people homeless. "Poor countries are hardest hit. But extreme weather events also threaten the further development of upper middle income countries and can even overburden high income countries", Eckstein adds.

In the past twenty years from 1998 to 2017, Puerto Rico, Honduras and Myanmar were impacted the strongest, according to the long-term index. In this period, globally over 526,000 fatalities were directly linked to more than 11,500 extreme weather events. The economic damages amounted to approximately US$3.47 trillion (calculated in PPP).

The vulnerability of poorer countries becomes visible in the long-term index: eight of the ten countries most affected between 1998 and 2017 are developing countries with low or lower middle income per capita. But industrialised and emerging economies must also do more to address climate impacts which they themselves feel more clearly than ever before. Effective climate protection as well as increasing resilience is therefore also in the self-interest of these countries", Eckstein emphasises. "For example, the United States ranks twelfth in the 2017 index, with 389 fatalities and US$ 173.8 billion in losses this year caused by extreme weather conditions."
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Global Climate Risk Index : Global Climate Risk Index 2019
Download: Global Climate Risk Index 2019 [PDF 1,3 MB]  http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Global%20Climate%20Risk%20Index%202019_2.pdf
Download: Deutsche Zusammenfassung des Klima-Risiko-Index 2019 [PDF 0,6 MB] http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Globaler%20Klima-Risiko-Index%202019%20-%20Zusammenfassung_0.pdf
Télécharger: Indice mondial des risques climatiques 2019 - Résumé [PDF 0,6MB]   http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Indice%20mondial%20des%20risques%20climatiques%202019%20-%20R%C3%A9sum%C3%A9_0.pdf