Copenhague2009 (Danemark),Cancun
2010,Afrique-Durban 2011,Qatar 2012,Rio+20, 2015..2020 .. 2100
Climat Mondial sur Terre World
Climate Change küresel İklim المناخ العالمي
Clima globale-Global
Climate Clima Global global do Clima वैश्विक जलवायु
Après- l'accord de la COP24
Des Associations françaises..intentent un procès à l ’état français..pour négligence..
Profil a connaitre: Marie Toussaint
(France) ,une des animatrices du mouvement écologique
MARIE V. TOUSSAINT :Présidente et fondatrice de l'association
Notre affaire à tous et déléguée à l'Europe et la jeunesse au bureau exécutif
d'Europe Ecologie - Les Verts
Paris – France,lire, article-info
Un droit à la nature :« Convaincus que le droit est l’un des
vecteurs de changement les plus puissants qui soient, nous avons décidé d’en
faire à la fois un outil et un objet de mobilisation », affirme
l’association.
210 000 à soutenir l'action pour la justice climatique
Profil-lien-article
https://twitter.com/marietouss1
The latest Tweets from Marie Toussaint (@marietouss1).
Deleguée Europe et jeunesse @EELV; Présidente de @NotreAffaire; membre
@EndEcocideEU ...
Marie Toussaint - Expertes France :https://expertes.fr/expertes/69659-marie-toussaint
Marie Toussaint est juriste en droit international de
l'environnement. Présidente de Notre affaire à tous, association qui défend un
droit de 3e génération visant à
marie toussaint – EELV-article
https://fr-fr.facebook.com/public/Marie-Toussaint
https://blogs.mediapart.fr/marie-v-toussaint
www.eelv.fr ; www.notreaffaireatous.org ; www.endecocide.org
www.desdroitspourlaterre.blog.lemonde.fr ; http://www.fondationecolo.org/
Recours pour "carence fautive" contre l'État français qui
"ne respecte pas" ses engagements dans la lutte contre le
réchauffement climatique
Quatre ONG ont décidé de lancer mardi 18 décembre un recours contre l'État
pour carence fautive face au réchauffement climatique. Parmi elles, la
Fondation pour la nature et l'Homme et sa porte-parole, Audrey Pulvar.
Les ONG l'appellent L'Affaire du siècle parce que si on n’agit pas
maintenant, à la fin du siècle, le climat de la Terre va radicalement changer.
Ainsi, après le maire de Grande-Synthe il y un mois, Greenpeace, la Fondation
pour la nature et l'Homme, Oxfam et l'association Notre affaire à tous ont
décidé à leur tour de déposer mardi 18 décembre un recours contre l'État pour
carence fautive face au réchauffement climatique.
La France a signé de nombreux textes internationaux : le protocole de
Kyoto, l'Accord de Paris. Elle est soumise à des directives européennes et elle
a fait voter de nombreuses lois : Grenelle, transition énergétique et
croissance verte. Pourtant aujourd'hui pour Audrey Pulvar, porte-parole de la
fondation pour la Nature et l'Homme, elle ne respecte pas ces textes.
La France s’était engagée à prendre une trajectoire en matière de réduction
de ses émissions de ses gaz à effet de serre qu’elle ne respecte pas. Pour tout
ce qui est développement des énergies renouvelables, nous sommes très en deçà.
La rénovation énergétique, l’objectif c’était de faire 500 000 rénovations par
an, on est en-dessous des 300 000.
Audrey Pulvar,à franceinfo
Pour l'instant, il s'agit de l'envoi d'une demande préalable auprès du chef
de l'État et du gouvernement à respecter ses engagements mais au printemps, les
associations comptent sur un recours devant le tribunal administratif de Paris
pour faire reconnaître le lien entre l'inaction de l'État et l'aggravation du
réchauffement climatique.
La responsabilité de l'État déjà reconnue dans d'autres affaires
"Il y a des précédents. Je pense par exemple à ce qui s’est passé pour
l’Erika. L’État a été condamné à réparer la nature. Et puis si l’écosystème
n’est pas réparable, ça peut être aussi une condamnation à une somme
d’argent."
La France seule aura du mal à réparer le climat. Ce recours juridique est
donc plus pour rejoindre une grande cause mondiale. Il y a en effet aujourd'hui
près de 900 plaintes d'ONG, de villes, d'associations et même de particuliers
contre leur gouvernement ou des entreprises polluantes pour inaction
climatique.
MONDE.
Aprés-COP24
Greenpeace dépose un recours contre
l'Etat français : "On doit tout tenter" contre le réchauffement
climatique
Jean-François Julliard, le directeur général de Greenpeace France, estime
que le recours déposé contre la France pour non respect de ses engagements en
matière de lutte contre le réchauffement climatique va au-delà du symbole.
Avec le recours en justice qu'elles déposent contre l'Etat français, quatre
ONG entendent forcer la France à respecter enfin "la bonne
trajectoire" dans la lutte contre le réchauffement climatique, a expliqué
mardi 18 décembre sur franceinfo le directeur général de Greenpeace France,
Jean-François Julliard. Face à l'urgence climatique, ce recours juridique - qui
a déjà fonctionné aux Pays-Bas - pourrait contraindre la France à
"rehausser son ambition en matière de lutte contre le dérèglement
climatique", alors que notre pays est en retard sur ses propres
engagements, selon Greenpeace.
franceinfo : Est-ce qu'on est là dans une action purement symbolique avec
ce recours juridique contre l'Etat ?
Jean-François Julliard : Non, on n'est pas dans une action purement
symbolique, on est là pour gagner ce recours juridique. Une demande préalable
indemnitaire a été déposée hier, un recours en contentieux sera déposé au mois
de mars. Il y a un vrai fondement juridique, car la France, comme tous les pays
de la planète, est concernée par le dérèglement climatique. À ce titre, la
France a pris des engagements de réduction des émissions de gaz à effet de
serre, de développement des énergies renouvelables, de réduction de sa
consommation d'énergie, sauf que la France ne respecte pas les engagements
qu'elle a pris elle-même. Et aujourd'hui, on reproche à la France une série de
carences fautives dans la lutte contre le dérèglement climatique parce qu'elle
ne respecte pas ses propres engagements. C'est pour cette raison qu'on se
tourne vers le tribunal administratif, qui, on l'espère, va condamner la France
et lui imposer de prendre toutes mesures utiles pour qu'enfin la France soit
sur la bonne trajectoire.
En novembre, François de Rugy, le ministre de la Transition écologique,
avait estimé que ce n'était pas devant les tribunaux qu'il fallait régler cette
question. Est-ce que c'est vraiment l'endroit pour le faire ?
C'est l'un des endroits pour le faire, oui. On a beaucoup travaillé depuis
20 ans dans les fameuses conférences mondiales pour le climat, dont la COP 24
qui vient de se terminer en Pologne, mais aujourd'hui on a besoin d'aller plus
loin, de tenter autre chose. Ce levier juridique a fonctionné dans d'autres
pays. Aux Pays-Bas, il y a eu une procédure à peu près similaire et qui a donné
raison à ceux qui l'ont lancée, le gouvernement des Pays-Bas a été condamné à
rehausser son ambition en matière de lutte contre le dérèglement climatique. Ça
se passe aussi dans les tribunaux, et la France doit aussi avoir une réponse face
à ce recours juridique.
Concrètement, quels engagements pris par l'Etat français ne sont pas
respectés ?
Dans le domaine des énergies renouvelables, la France a pris l'engagement
d'atteindre 23% de part d'énergie renouvelable à l'horizon 2020. On en est à
16% aujourd'hui, fin 2018. Donc sauf si l'Etat nous prouve qu'il peut, en un
an, rattraper le retard pris, on n'y croit pas beaucoup. Ensuite, la France
augmente en 2016 et en 2017 ses émissions de gaz à effet de serre dans tout un
tas de domaines, notamment dans le transport et l'agriculture. Il y a besoin de
réduire ces émissions de gaz à effet de serre, mais la France n'est pas sur
cette trajectoire-là.
C'est plus facile d'attaquer les Etats que les multinationales ?
Non ce n'est pas plus facile, ce sont deux démarches qui sont
complémentaires et nécessaires. Les entreprises ont souvent des engagements qui
sont de l'ordre de leur activité professionnelle, de leur business.
Aujourd'hui, attaquer un Etat donne une ampleur supplémentaire. Ce sont les
Etats qui négocient à la COP [conférence de l'ONU sur le climat], ce sont les
Etats qui prennent des engagements pour protéger la population, pour protéger
l'environnement.
Mais, vous le dites souvent, les COP sont décevantes ?
C'est aussi pour ça qu'on attaque en justice. Ça fait plus de 20 ans qu'on
a, chaque année, des COP qui sont absolument décevantes et qui ne sont pas à la
hauteur des enjeux. Il y a quelques semaines, on a
entendu tous les experts du climat qui ont rehaussé d'un cran l'alerte
scientifique sur le climat, nous disant qu'on avait 12 ans aujourd'hui pour
faire quelque chose, et que sinon on se savait pas dans quel état la planète allait être d'ici
15 ou 20 ans, donc on doit tout tenter aujourd'hui. Et ça passe aussi par des
recours juridiques pour contraindre l'Etat à prendre des mesures et des
politiques publiques qui vont dans la bonne direction.
EUROPE.L'UE veut réduire de 37,5% les
émissions de CO2 des voitures d'ici 2030
L'accord trouvé par les États membres de l’UE est ambitieux et se présente
comme une nouvelle contrainte pour les constructeurs automobiles
À Bruxelles, les États membres de l’Union européenne demandaient une
réduction de 30% des émissions de CO2 des voitures neuves. Le Parlement voulait
une baisse de 40%. La poire a été coupée en deux, ce sera finalement, à horizon
2030, une réduction de 37,5% des émissions. Ce compromis intervient deux jours
après la fin de la COP24 en Pologne et l'échec de cette conférence sur le
climat où aucune mesure de lutte contre le réchauffement global n'a été
adoptée. Pour l'Europe, il s'agit à présent de se distinguer et d'afficher des
ambitions claires.
News.COP25 : un accord de choix pour la prochaine conférence cop 25 sur la survie
du climat mondial
le choix du Chili pour l’organisation de la COP 25 – et du Costa-Rica pour
la « pré-COP », « deux pays qui vont prendre le job au
sérieux », se réjouit Lola Vallejo. Un temps candidat, le Brésil,
bientôt présidé par le climato sceptique Jair Bolsonaro, avait renoncé à accueillir la
prochaine conférence.
Pologne. Décembre 2018
MONDE. Climat Futur: comprendre
l'accord de la COP24
Climat: comprendre l'accord de la COP24 en trois questions
Comprendre l'accord de la
COP24 en 3 questions - © JANEK SKARZYNSKI - AFP
RTBF avec Agences
Quelles ambitions pour la COP24?
Pourquoi les ONG ne sont pas satisfaites? Que faut-il retenir des décisions prises par les quelque 200 pays à la COP24 sur le climat? Réponse en trois questions.
Qu'a-t-il
été décidé?
La COP24 n'aboutit pas à de
nouvelles avancées mais dote avant tout l'accord de Paris - de 2015 - d'outils
qui lui donneront vie, sous forme d'un manuel d'utilisation de plus de cent
pages. Pour rappel, l'accord de Paris vise à réduire les émissions de gaz à
effet de serre afin de contenir "bien en dessous" de 2°C,
voire à 1,5°C, la hausse des températures moyennes mondiales par rapport au
niveau pré-industriel. La COP 24 se limite donc à répéter la demande de mise à
jour des engagements d'ici 2020.
Les règles d'application
précisent notamment comment compter les émissions. Elles prévoient que les pays
soumettent tous les deux ans un rapport expliquant leurs actions, soumis à
l'évaluation d'experts mais sans pouvoir ouvrir la voie à des sanctions. Tous
les cinq ans, à partir de 2023, les pays feront le "bilan mondial" de
leurs efforts collectifs.
Pourquoi
les ONG ne sont pas satisfaites?
Il y a quelques semaines, les scientifiques du Giec tiraient la sonnette d'alarme: dans un monde à +2°C, objectif minimal de l'accord de
Paris, les impacts seraient bien plus importants que dans un monde à +1,5°C, la
limite idéale de l'accord. Mais pour rester sous +1,5°C, il faudrait réduire
les émissions de CO2 de près de 50% d'ici 2030 par rapport à 2010. Et pourtant,
les engagements actuels des Etats annoncent un monde à +3°C avec son lot de
tempêtes, sécheresses, inondations...
De nombreuses ONG de défense du climat réclamaient dès lors une
réponse forte de la COP24 avec un engagement clair de tous les pays à réviser à la hausse d'ici 2020
leurs promesses de réductions de gaz à effet de serre. Mais les pays n'ont pas
pu s'accorder là dessus, notamment devant l'opposition de pays comme les
Etats-Unis ou l'Arabie Saoudite.
Y
a-t-il quand même des avancées?
Une trentaine de pays, réunis au
sein de la "High ambition coalition", ont co-signé avant la signature
de l'accord à Katowice une déclaration appelant à accélérer le tempo dans la
lutte contre le réchauffement climatique. Les Pays-Bas, le Luxembourg, la
France ou l'Allemagne ont paraphé ce texte, toutefois nullement contraignant
d'un point de vue juridique.
Notons que la Belgique, elle, n'a pas été en mesure de co-signer
la déclaration, en l'absence
d'accord du gouvernement flamand et ce, même si le fédéral, la Wallonie et
Bruxelles avaient donné leur accord. L'absence de signature de la Belgique a
été fustigée mercredi par les ONG et plusieurs parlementaires belges présents à
Katowice.
Article-lien-suite
COP24 sur le climat: "Nous avons
assisté à un imbroglio belge typique", selon Greenpeace
COP24 sur le climat:
"Nous avons assisté à un imbroglio belge typique", selon Juliette
Boulet
Les Etats n'ont pas pris
conscience de l'urgence face au réchauffement de la planète. Il ne reste que 12
ans selon le GIEC avant qu'il ne soit trop tard.
"Les impressions sont
plutôt négatives". Voilà
les premiers mots de la porte parole de Greenpeace, Juliette Boulet. "Le
rendez-vous de Katowice devait apporter une bouffée d'oxygène et
malheureusement, c'est plutôt du charbon que l'on a respiré," ajoute-t-elle.
Les Etats n'ont pas pris
conscience de l'urgence face au réchauffement de la planète. Il ne reste que 12
ans selon le GIEC avant qu'il ne soit trop tard. Pour Juliette Boulet, le
problème vient aussi en partie de la Maison Blanche. Bien que Donald Trump se
soit retiré de l'accord de Paris, ses équipes sont encore très actives sur le
terrain. "Une action très négative, explique-t-elle. Les
Américains ont refusé que l'on prenne en considération le rapport du GIEC, dans
le texte il est désormais mentionné qu'ils ont fait du très bon travail et
qu'on invite les Etats à le prendre en considération mais rien de plus...On
avait besoin d'un rehaussement de l'ambition collective, ce n'est pas le
cas aujourd'hui."
Le
rôle de la Belgique dans tout ça ?
Notre pays aurait été ridicule
affirme l'écologiste. "La Belgique a refusé de rejoindre la
coalition des pays ambitieux qui demandaient plus à Katowice. Elle a refusé de
le faire parce qu'elle a été incapable de se mettre d'accord entre les
Régions et le fédéral. Nous avons assisté à un imbroglio belge typique avec des
ministres qui ne sont pas capables de voir plus loin que leur propre
compétence."
Pour Juliette Boulet, les
responsabilités sont partagées, il manque une méthode permettant à tous les
échelons de se mettre d'accord. Il manque une méthode commune entre les
francophones et les Flamands.
Des
points positifs malgré tout
Katowice a mis en place un mode
d'emploi pour mettre en oeuvre l'accord de Paris, il y a désormais des règles
définies. Chaque Etat devra suivre ses règles pour contribuer de façon
nationale à la lutte contre le réchauffement climatique. "Mais on
aurait pu faire mieux, mettre plus d'actions urgentes pour lutter contre
le réchauffement climatique", conclut la porte-parole de
Greenpeace.
Pologne. Décembre 2018
"Les
faibles résultats de cette COP sont en contradiction avec les sérieux
avertissements du rapport du Giec et la demande croissante d'action émanant des
citoyens", estime le directeur de CAN Europe, Wendel Trio.
COP24 : un accord de
compromis finalement acté
Avec 28 heures de
retard, 200 pays ont adopté l’accord qui doit donner vie à l’accord de Paris
sur le climat. Mais aucune hausse collective des efforts n’a été décidée.
La communauté internationale a adopté
samedi soir, à Katowice (Pologne), l’accord de la 24e Conférence Climat de
l’ONU, appelée COP24. Un texte technique, qui ne satisfait pas grand monde.
Qu’est-ce que la COP24
?
Sur une centaine de pages, c’est le mode
d’emploi qui doit permettre aux pays signataires de l’accord de Paris (COP21), signé
en décembre 2015, de le mettre en application et, surtout, de
suivre la réalité des avancées mises en œuvre par les Etats. C’est pourquoi la
négociation était tout à la fois technique et politique. Il a fallu trois ans
de travail, puis treize jours et nuit d’intenses négociations. Pour finalement
signer samedi à 22 heures cet accord, alors que la Conférence devait s’achever
vendredi en fin de journée.
Que contient l’accord
?
Le texte détaille un suivi des
engagements de réduction de gaz à effets de serre. Plus de 160 pays ont déposé
des engagements depuis 2015. Les autres doivent le faire d’ici 2020. A partir
de cette date, ces engagements nationaux devront être mis à jour tous les cinq
ans.
Les règles d’application précisent
comment compter les émissions, et ce à partir de 2024, et quoi compter, en
suivant les directives du Giec. Un bilan mondial des efforts est prévu tous les
cinq ans à partir de 2023.
Pourquoi est-ce un
texte de « compromis » ?
L’accord insiste sur l’urgence d’une
ambition accrue, mais il n’y a aucun calendrier à l’appui d’objectifs posés.
Comme si rien n’avait bougé depuis trois ans. Le Giec, Groupe d’experts
intergouvernemental sur l’évolution du climat, attendait pourtant des 200 pays
participants qu’ils révisent à la hausse, d’ici 2020, leur
engagement de réduction des gaz à effet de serre.
« Dans les circonstances actuelles,
continuer à construire notre bâtiment est déjà une réussite », a excusé la
ministre espagnole de l’Environnement Teresa Ribera. « Le chemin est encore
long et difficile mais nous sommes maintenant collectivement mieux armés pour
le parcourir », a jugé de son côté le ministre pour la Transition écologique
François de Rugy.
Alors que
beaucoup nous promettaient une COP perdue d’avance, alors que l’ambition
climatique est sous le feu de vives critiques de plusieurs dirigeants de
premier plan à travers le monde, nous avons ce soir un accord ambitieux, sans
dévoyer nos engagements et nos objectifs.
En nous
dotant de règles claires et ambitieuses pour mettre en œuvre l’Accord de Paris,
la #COP24 marque une étape clé de la lutte contre
le réchauffement climatique. Le chemin est encore long et difficile mais nous
sommes maintenant collectivement mieux armés pour le parcourir.
« Il est clair que la lutte
contre le changement climatique ne va ni assez vite ni assez loin », a reconnu, dans un
communiqué, Laurent Fabius, qui fut l’un des artisans de la COP21.
Les ONG environnementales sont
évidemment consternées. Ne pas essayer de contenir la hausse générale des températures, c’est
garder la planète dans un état de fièvre. Et cette « maladie » ne peut que
causer des tempêtes, des inondations, des sécheresses, des vagues d’exil… «
Vous ne pouvez pas vous réunir après ça, et dire que vous ne pouvez pas faire
plus ! », a tempêté Jennifer Morgan, de Greenpeace. Les Etats « ont fait des progrès, mais
ce que nous avons vu en Pologne c’est un manque fondamental de compréhension de
la crise actuelle », estime Manuel Pulgar-Vidal, du WWF.
Le climatologue Jean Jouzel expliquait ce dimanche
matin sur Europe 1 que l’accord de Paris « ne
nous (faisait) faire qu’un tiers du chemin en termes de limitation de gaz à effet
de serre ». Et que « l’échec de Katowice » était de ne pas être allé « beaucoup plus
loin ».
De fait, les petites îles, menacées de
submersion avec la fonte des pôles et la montée du niveau de la mer, sont
reparties déçues. « On ne peut pas menacer ou forcer qui que ce soit à faire ce que l’on
veut », a souligné le Premier ministre fidjien, Frank Bainimarama.
MONDE. Pologne, 15
décembre 2018
La COP 24 se
termine sur un accord a minima
Samedi 15 décembre, après d’âpres négociations, les délégations de
près de 200 pays ont adopté les règles d’application de l’accord de Paris.
Mais alors que les signaux climatiques sont au rouge, les États ne se sont
pas engagés à faire plus et mieux contre le réchauffement.
La scène se déroule quelques heures avant le coup de marteau final.
Laurence Tubiana, qui fut l’une des chevilles ouvrières de l’accord de Paris,
fait le point des négociations avec des journalistes à la COP 24, en Pologne.
Brusquement, l’économiste se met à tousser et tarde à retrouver son
souffle. « Je pense que c’est la pollution »,
lâche-t-elle dans un sourire défait, avant de reprendre son propos.
Triste et cinglant rappel des obstacles inhérents à cette 24e édition de la
conférence climat, accueillie au cœur du bassin houiller de Silésie. À l’heure
du bilan, personne ne semble vraiment étonné d’un résultat en demi-teinte :
certes, samedi 15 décembre, près de 200 États ont adopté les règles
d’application de l’accord de Paris, ce qui permettra de le rendre opérationnel,
mais l’impulsion à faire plus et mieux contre le réchauffement n’a pas été
donnée, alors même que les signaux climatiques sont au rouge.
« Un manque de
compréhension de la crise actuelle »
« Ce que nous avons vu en Pologne révèle un manque profond de
compréhension de la part de certains pays à l’égard de la crise actuelle, qui
concerne pourtant l’avenir de chacun d’entre nous », s’est ainsi désolé
Manuel Pulgar-Vidal, ancien ministre péruvien de l’environnement et président
de la COP 20, aujourd’hui au WWF.
« Il faut néanmoins saluer l’effort collectif pour aboutir au Rule
book », nuance Lola Vallejo, directrice du programme climat de l’Iddri (Institut
du développement durable et des relations internationales), en référence aux
règles d’application. « Les négociateurs se sont accordés sur des
règles communes dans des domaines clé, comme la transparence : autrement dit,
la manière dont les États devront compter leurs émissions et en rendre compte.
Ce n’était pas gagné, car certains poussaient pour des règles
différenciées » entre pays du Nord et du Sud, explique cette
experte qui a suivi les discussions au jour le jour à Katowice.
« Bonne
nouvelle »
De même, Lola Vallejo se réjouit qu’une date butoir pour la mise en
pratique de ce cadre ait été fixée – en 2024. « Cela peut sembler
lointain mais rien n’empêche les pays d’aller plus vite ». Ce « Rule
book » est « suffisamment clair (…) et c’est
une bonne nouvelle », a estimé de son côté la ministre espagnole de
l’environnement, Teresa Ribera.
Pour autant, et malgré de nouveaux engagements sur les financements (lire La
Croix du 14 décembre), le sursaut espéré n’a pas eu lieu. Les
pays ne se sont pas collectivement engagés à revoir leurs « contributions
nationales », autrement dit leurs engagements de baisse d’émissions de CO2
d’ici à 2020 (1).
Cette révision est pourtant décisive : car mises bout à bout, les
contributions actuelles conduisent à un réchauffement d’au moins 3 °C à la
fin du siècle… quand les scientifiques du Giec mettent en exergue le risque
d’effets majeurs dès 1,5 °C (sécheresses, cyclones, montée du niveau de la
mer, atteintes aux écosystèmes, etc.).
Deux espoirs
Les négociateurs n’ont pas fait de ce rapport une véritable référence, sous
l’influence de pays pro-pétrole, comme les États-Unis et l’Arabie saoudite. « Ils
n’ont pas officiellement pris la mesure du signal d’alarme envoyé »,
regrette Lola Vallejo qui rappelle que les failles du multilatéralisme ont
pesé.
Parmi les autres freins : une présidence polonaise sur la réserve – pour ne
pas dire ambivalente – et une Union européenne trop divisée pour jouer un rôle
moteur. L’annonce d’une baisse plus forte de ses émissions d’ici à 2030 (de
45 % plutôt que de 40 %) aurait été un beau signal… qui n’est pas
venu.
Reste deux raisons d’espérer. D’abord, l’engagement du secrétaire général de
l’ONU, Antonio Guterres, qui s’est rendu trois fois à Katowice et qui organise
un grand sommet climat en septembre 2019, à New York. « Désormais
mes cinq priorités seront ambition, ambition, ambition, ambition et
ambition », a-t-il déclaré samedi 15 décembre. Ensuite le choix
du Chili pour l’organisation de la COP 25 – et du Costa-Rica pour la
« pré-COP », « deux pays qui vont prendre le job au
sérieux », se réjouit Lola Vallejo. Un temps candidat, le Brésil,
bientôt présidé par le climatosceptique Jair Bolsonaro, avait renoncé à
accueillir la prochaine conférence.
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La France fait le service minimum
– « Je salue l’accord obtenu à la COP24 (…). La communauté
internationale reste engagée dans la lutte contre le changement climatique. (…)
La France et l’Europe doivent montrer la voie », a déclaré Emmanuel Macron,
dans un tweet.
Suite,lien-article
(1) Une coalition d’États (la « high ambition coalition »), dont la France, a
néanmoins appelé à le faire dans une déclaration commune datée du
12 décembre.
COP24. Les énergies fossiles font de la
résistance en deuxième semaine à Katowice
La Conférence des
nations unies pour le climat, la COP24, entre dans sa phase politique, à
Katowice, en Pologne. Les dirigeants entrent en jeu, ce mardi, pour fixer les
règles de l’Accord de Paris. Mais certains traînent, voire freinent.
Deuxième semaine
décisive pour la Conférence onusienne sur le
climat qui se tient jusqu’au 14 décembre à Katowice, en
Pologne. Lors de la première, les 30 000 délégués des 195 nations signataires
de l’Accord de Paris (2015) ont négocié un texte de travail de 300 pages. Le
point sur les enjeux, en questions.
Où en sont les négociations ?
Le sommet entame sa
deuxième semaine. Elle sera plus politique. Environ 130 ministres ou chefs
d’État sont attendus ces mardi et mercredi pour rendre opérationnel l’Accord de
Paris sur le climat. L’enjeu est aussi simple que crucial : la COP21, en 2015,
a accouché d’une loi et la COP24 doit en fixer les décrets d’application.
Quelques « blocages » subsistent dans le texte réglementaire de
307 pages, négocié la semaine dernière. Le match devient très tactique.
Des pays pauvres et menacés par le réchauffement bloquent certains points pour
exiger des contreparties financières. D’autres, riches et pollueurs comme
l’Arabie saoudite, veulent bien payer mais refusent toute transparence sur
leurs efforts de dépollution.
Ces règles seront-elles suffisantes ?
Non. Il faut réduire davantage
les émissions de gaz à effet de serre. Si l’on s’en tient aux engagements de
Paris, on va tout droit vers une hausse globale des températures de 3,2 °C. De
nouvelles contributions nationales sont espérées cette semaine. Sans ces
nouvelles ambitions, « on
va droit dans le mur. Et à vitesse grand v », nous confie un
diplomate français.
La conférence de l'ONU_fr sur
le ChangementClimatique COP24 entame
sa 2e semaine. L'appel du Président de la COP24 KurtykaMichal à
l’union de nos forces pour mettre en œuvre les directives de l'accord de Paris
a reçu un accueil favorable à Katowice.
Les pays les plus vulnérables espèrent aussi que les nations les
plus riches mettront aussi sur les rails le mécanisme de Varsovie, des fonds
destinés à aider les États à faire face à des épisodes climatiques violents,
comme la submersion marine.
Les climatosceptiques sont-ils de retour ?
Oui. Les États-Unis de Donald
Trump se sont alliés aux producteurs de pétrole - Russie, Arabie saoudite et
Koweït -, samedi, pour bloquer l’approbation du rapport des experts du climat
(Giec) sur un réchauffement planétaire à 1,5 °C. Le sujet revient sur la table, vendredi.
Il promet d’être sanglant. Les climatologues du Giec militent pour que la
présidence polonaise de cette COP24 ne laisse pas passer de message pouvant, un
tant soit peu remettre en cause les faits scientifiques.
Sinon, sans gêne, l’administration Trump a organisé une opération de promotion des
énergies fossiles, ce lundi, à Katowice, sous la huée des défenseurs de
l’environnement. Et d’une bonne partie des Américains hostiles au retrait des
États-Unis de l’Accord de Paris, réunis sous la bannière We Are Still In (on
en est toujours, sous-entendu dans l’Accord)
Quelle est l’ambiance générale ?
Travailleuse et
dépressive. En plus du retour des climatosceptiques, les ONG de défense de
l’environnement font face à un État polonais soupçonneux : 15 militants
ont été refoulés à la frontière, selon l’organisation
350.org
Des bonnes nouvelles ?
Deux. L’une est matérielle : La Banque mondiale va mobiliser
200 milliards de dollars entre 2021 et 2025 pour aider les pays en
développement à faire face aux changements climatiques. L’autre est
spirituelle : les 10 000 paroisses catholiques de Pologne ont organisé une Campagne nationale de prière (en anglais)
pour soutenir les négociations de Katowice sur le climat.
Article-complet, link-lien
Rappel :Trump,et le loƅƅy
petrole&Charƅon (coalition internationale,comprenant,notamment :les Usa,Russie,Araƅie
saoudite,Koweit..), ont essayé de cacher
puis tuer le programme NASA de suivis des gaz effet de serre
La Maison Blanche annule un programme de la
Nasa sur les gaz à effet de serre
CLIMAT « L’administration
du président Donald Trump a discrètement tué le CMS », a réagi un
porte-parole de la Nasa et parle alors de la dernière attaque d’envergure en
date de la Maison Blanche contre les sciences climatiques…
La
Maison Blanche a supprimé un programme de la Nasa destiné
à surveiller dans l’atmosphère le dioxyde de carbone et le méthane considérés
comme contribuant au réchauffement de la planète, a indiqué un porte-parole de
l’agence spatiale, confirmant une information de la revue Science.
Le
programme Carbon Monitoring System (CMS), d’un
montant de 10 millions de dollars par an, cherche les sources d’émission
et les puits de dioxyde de carbone, et créé des modélisations en haute
résolution des flux de ce gaz à effet de serre sur la Terre, a expliqué jeudi
la revue américaine.
« La dernière attaque d’envergure (en date) contre la
science climatique »
« L’administration du
président Donald Trump a discrètement tué le CMS »,
a-t-il écrit, qualifiant cette décision de « dernière attaque d’envergure
(en date) contre la science climatique » opérée par la Maison Blanche.
Selon Science, la Nasa « a refusé de
fournir une raison à cette annulation autre que "des contraintes
budgétaires et des priorités plus pressantes au sein du budget
scientifique" ».
La revue a cité également Steve Cole, un porte-parole de
la Nasa, soulignant qu’il n’était fait mention du CMS nulle part dans le budget
adopté en mars par le Congrès américain ce qui « a permis à l’initiative
de l’administration d’entrer en vigueur ».
La traduction du scepticisme de Trump sur le changement climatique
Le porte-parole a précisé jeudi soir à l’AFP que le
président américain avait proposé l’an dernier de supprimer le programme CMS
ainsi que quatre autres missions scientifiques de la Nasa.
Selon lui, après de longues délibérations, le Congrès a
décidé de préserver le financement des quatre missions mais comme le CMS
n’était pas mentionné, il a été supprimé. Il a décrit ce processus comme une
collaboration entre les parlementaires et l’exécutif. Les subventions déjà
allouées vont être honorées mais aucune nouvelle étude ne sera lancée, a-t-il
précisé.
Le président américain s'est toujours montré
sceptique concernant le changementclimatique parlant même, avant son
élection, d’une « invention » de la Chine.
Il a déjà annulé une autre mission scientifique de
surveillance de la Terre, le Orbiting Carbon Observatory 3 (OCO-3), et annoncé
le retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat signé fin 2015.
Comment vérifier que l’Accord de Paris est respecté ?
D’après Kelly Sims Gallagher, directrice du Centre de
politique internationale sur l’environnement et les ressources de l’université
américaine Tufts, la
suppression du CMS menace les efforts de vérification du niveau national de
réduction des gaz à effet de serre pris dans le cadre de cet accord.
« Si on ne peut pas mesurer les réductions des
émissions, on ne peut pas avoir confiance dans le fait que les pays se
conforment à l’accord », a-t-elle dit à Science. Supprimer le CMS est
« une grave erreur ».
COP24 : la réponse des Etats à l'urgence climatique jugée
insuffisante par les ONG
Alors que la COP24 se termine, samedi soir à Katowice, en Pologne,
"il est clair que les
gouvernements ne sont pas parvenus à répondre adéquatement aux conséquences
catastrophiques des changements climatiques", a dénoncé l'ONG CAN Europe (Climate
action network), une
coupole de 150 organisations provenant de 35 pays européens.
Maintenant que
la communauté internationale a approuvé les règles de mise en œuvre censées
faire vivre l'Accord de Paris sur le climat, les deux prochaines années doivent
être mises à profit pour atteindre le niveau d'ambition requis par les constats
scientifiques, et notamment ceux du dernier rapport spécial du Giec, selon CAN
Europe.
Manque
d'ambition
Ce rapport
souligne qu'il est encore possible de contenir le réchauffement à +1,5°C mais
via une réduction drastique de près de 50% des émissions de gaz à effet de
serre d'ici 2030 par rapport à leur niveau de 2010. CAN Europe regrette le
manque d'ambition dans la lutte climatique mais également les "progrès
limités" dans le financement prévu à destination des pays en voie de
développement.
"Les
faibles résultats de cette COP sont en contradiction avec les sérieux
avertissements du rapport du Giec et la demande croissante d'action émanant des
citoyens", estime le directeur de CAN Europe, Wendel Trio.
Inter-environnement
Wallonie (IEW) constate pour sa part que la COP24 "se termine sans
avoir obtenu d'engagement solide et universel des Etats à revoir rapidement
leur ambition climatique à la hausse".
"Cette
question restera au centre des prochains rendez-vous climatiques, car le
réchauffement global poursuit sa dangereuse progression", estime Noé
Lecocq, responsable climat à IEW, tout en soulignant qu'avec l'adoption des
règles de mise en œuvre de l'Accord de Paris "le processus
multilatéral des Nations unies en sort renforcé, dans un contexte pourtant
difficile."
Négligence coupable collective
Enfin,
Greenpeace évoque une "COP24 sans promesse pour nos enfants"
et parle de "négligence coupable collective". Pour l'ONG, la
Belgique refuse également de faire preuve d'ambition climatique et porte une responsabilité
historique écrasante avec les autres pays qui bloquent toute avancée.
"Il est
désolant que la Belgique ait refusé de soutenir une large coalition de pays qui
souhaitent des plans climat plus ambitieux", fustige Juliette Boulet
de Greenpeace Belgique. "La différence entre ce que certains de nos
ministres disent devant la caméra et leurs actions est maintenant cruellement
visible. Leur comportement irresponsable est un coup dur pour les citoyens
belges qui attendent massivement et énergiquement une action climatique de la
part de la politique".
CANADA.Suite Cop 24 sur le climat
« le gaz naturel fossile n'est
pas une énergie de transition », a indiqué Ruba Ghazal au sortir de la COP24
La députée de Mercier et
responsable solidaire en matière de transition économique et écologique, Ruba Ghazal, juge décevante la participation du
Québec à la COP24 de Katowice en Pologne et demande à la
ministre de l'Environnement, Marie Chantal Chassé, de poser un premier geste
concret en fermant la porte au projet de gazoduc en Abitibi-Témiscamingue.
« L'accord
final de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l'urgence
de la crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du tout »
L'accord final
de la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à
l'urgence de la crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du
tout ...
Bilan de
la COP24
QUÉBEC, le 16 déc. 2018 /CNW Telbec/
- La députée de Mercier et responsable solidaire en matière de
transition économique et écologique, Ruba Ghazal, juge décevante la
participation du Québec à la COP24 de Katowice en Pologne
et demande à la ministre de l'Environnement, MarieChantal Chassé, de poser un
premier geste concret en fermant la porte au projet de gazoduc en
Abitibi-Témiscamingue.
« L'accord final de
la COP24 est faible et insuffisant pour répondre à l'urgence de la
crise, mais c'est mieux que de ne pas avoir d'entente du tout. Maintenant,
Québec doit se montrer prêt à entamer une transition ambitieuse et à devenir un
leader mondial. La ministre Chassé doit poser un premier geste concret:
fermer la porte au projet de Gazoduc polluant qui traverserait
l'Abitibi-Témiscamingue jusqu'au Saguenay. Avec ce que j'ai appris ici,
notamment lors de la conférence d'un éminent scientifique spécialisé dans
l'impact des gaz sur le réchauffement climatique, le professeur Robert
Howarth, je peux vous affirmer que le gaz naturel fossile n'est pas une énergie
de transition », a indiqué Ruba Ghazal au sortir de la COP24.
Le Groupe d'experts
intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) pose aussi un diagnostic
sans appel: pour limiter le réchauffement à 1.5 - 2 degrés, il faut sortir de
toutes les énergies fossiles, incluant le gaz naturel.
« Le Québec est l'une des nations les
plus avantagées au monde pour faire la transition à cause de
l'hydro-électricité. Nous avons le potentiel d'être un grand leader mondial,
une vitrine internationale pour les meilleures pratiques, un modèle pour une
transition juste. À la place, nous nous contentons d'être l'une des provinces
les moins pire d'un grand état pétrolier », déplore Mme Ghazal.
Ruba Ghazal commence même à
douter que la ministre de l'Environnement ait vraiment reçu le mandat du
premier ministre de réaliser un plan de transition énergétique.
« Mme Chassé est passée en coup de
vent à la COP24. Elle est restée seulement 4 jours...le temps de participer
à quelques mondanités protocolaires. Une belle occasion manquée de donner une
impulsion à son gouvernement en matière de lutte au changement climatique. Ce
ne serait pas la première ministre de l'Environnement à manquer de marge de
manœuvre ...c'est un problème chronique », a-t-elle conclu.
Les émissions de CO2 engendrées par
le voyage de Mme Ghazal et son attachée politique en Pologne seront
entièrement compensées grâce à la coopérative Arbre-Évolution.
SOURCE Aile parlementaire de Québec solidaire
Renseignements : Stéphanie Guévremont, Attachée de presse,
418-473-2579 ou stephanie.guevremont@assnat.qc.ca
ENVIRONNEMENT
Climat: Pour
rester sous la barre des deux degrés, les pays vont devoir tripler leurs
efforts..
Et
s’ils ne veulent pas dépasser 1,5°C, leurs promesses et efforts devront
être multipliés par cinq...
Le scénario climatique est plus sombre que jamais. Selon
un nouveau rapport de l’Onu, le monde s’éloigne de son objectif de maîtrise du réchauffement climatique. Le fossé entre les émissions de gaz à effet de serre et
l’ambition de l’Accord
de Paris
Climat: 5% de chances d'atteindre les objectifs fixés par l'accord de Paris
ENVIRONNEMENT Et les chances
d’atteindre l’objectif de 1,5°C, contenu dans l’accord de Paris, ne sont que
d’1 %…
·
Des scientifiques américains ont estimé la production future et les émissions de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’entraîne la hausse de la population.
Des scientifiques américains ont estimé la production future et les émissions de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’entraîne la hausse de la population.
·
Selon eux, il y a peu de chances d’atteindre les objectifs fixés dans
l’accord de Paris.
Il y a 5 % de chances de limiter le réchauffement climatique à 2°C,
l’objectif fixé par l’accord de Paris scellé par la communauté internationale
en 2015, selon des chercheurs. Les chances d’atteindre l’objectif de 1,5°C,
également contenu dans l’accord, ne sont que d’1 %, estiment-ils dans une
étude parue lundi dans la revue Nature Climate Change.
Une équipe de scientifiques basée aux Etats-Unis a utilisé des projections de
croissance de la population pour estimer la production future et les émissions
de carbone dues à l’utilisation d’énergies fossiles qu’elle entraîne. Sur la
base de ces données, « l’augmentation de la température est probablement
de 2°C à 4,9° C, avec une valeur médiane de 3,2°C et 5 % de chances
qu’elle soit inférieure à 2°C », écrivent les chercheurs.
Leurs calculs ne sont pas basés sur le pire scénario, avec une consommation
d’énergie toujours aussi intense, mais intègrent des efforts pour limiter
l’utilisation des énergies fossiles, précisent-ils. Ils ne prévoient pas en
revanche la possibilité d’un basculement massif et soudain vers les énergies
renouvelables. « Atteindre l’objectif d’un réchauffement inférieur à 1,5°C
suppose que l’intensité en carbone baisse bien plus vite que dans le passé
récent », relèvent les chercheurs.
Un objectif difficile à atteindre
Dans l’accord de Paris, la
communauté internationale s’est engagée à limiter la hausse de la température
mondiale « bien en deçà de 2°C » et à « poursuivre les efforts
pour limiter la hausse à 1,5°C », par rapport au niveau d’avant la
Révolution industrielle afin d’éviter les conséquences dévastatrices du
changement climatique (sécheresses, hausse du niveau des océans, tempêtes…).
Les experts ont averti depuis longtemps que même l’objectif des 2°C serait
difficile à atteindre.
Le Giec, le groupe d’experts internationaux dont les travaux font référence
sur le climat, recommande de réduire de 40 à 70 % les émissions de gaz à
effet de serre provenant des énergies fossiles d’ici à 2050 par rapport à leur
niveau de 2010. L’accord de Paris est moins précis, ses signataires se fixant
pour objectif que les émissions atteignent leur pic « dès que
possible ».
Selon les Nations unies, la population mondiale va grimper d’environ
7,5 milliards de personnes actuellement à 11,2 milliards d’ici à
2100, augmentant encore la pression sur les ressources énergétiques.
Réf. 20 Minutes avec AFP , Publié le 01/08/17
Gaz à effet de serre: La
France lance un programme de recherche pour mieux les mesurer..alors que Le Clan Trump et le lobby du petrole a tué un
programme americain de mesure de pollution atmosphérique mondiale
Gaz à effet de serre: La France lance un
programme de recherche pour mieux les mesurer
RECHAUFFEMENT Il
n'y a pas 1.000 solutions pour tenir l'objectif de l'Accord de Paris: chaque
pays devra s'efforcer de réduire ses émissions de gaz à effet de serre...
·
La chaire Industrielle Trace (Tracking carbon emissions) a été lancée ce mardi à Paris.
La chaire Industrielle Trace (Tracking carbon emissions) a été lancée ce mardi à Paris.
· Les inventaires d’émissions de gaz à effet de serre
reposent sur des données statistiques, pas toujours fiables, de consommation
énergétique que fournissent chaque année les pays.
· Pour contourner cet écueil, Trace regarde vers le ciel et
plus particulièrement du côté des satellites artificiels.
Limiter d’ici 2100 le réchauffement climatique global
bien en deçà de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels. L’objectif a été
gravé dans le marbre avec l’Accord de Paris signé
par 196 pays sur les 197 que reconnaît l’ONU. Pour atteindre cet objectif, les
émissions de gaz à effet de serre (GES), première cause du
réchauffement climatique, devront être réduites de moitié tous les 10 ans.
Mais pour s’assurer que les pays tiennent leurs
engagements, faut-il encore être en capacité de mesurer et de suivre les
émissions de gaz à effet de serre à travers le monde. En 2018, ce n’est
toujours pas le cas.
Vingt scientifiques embarqués pour quatre ans
C’est alors tout l’objet de la chaire industrielle Trace
(Tracking carbon emissions), un programme de recherche français
sélectionné par l’ Agence nationale de
recherche et lancé ce mardi à Paris. Pendant quatre ans, une
vingtaine de scientifiques plancheront sur de meilleures méthodes de suivi des
émissions anthropiques (produites par l’homme) de deux puissants gaz à effet de
serre : ledioxyde de carbone et
le méthane. Plusieurs laboratoires scientifiques sont
impliqués. Essentiellement, le Laboratoire des sciences du
climat et de l’environnement (LSCE) et le Laboratoire
de météorologie dynamique (LMD). Le budget ? 1,5 million
d’euros, cofinancé pour moitié par les entreprises Suez, Total et Thales Alenia
Space. « La France n’est pas la seule sur le coup, précise Philippe Ciais,
directeur de recherche au LSCE et qui coordonnera ce programme de recherche.
L’Allemagne, la Chine, les Royaume-Uni, les Etats-Unis ont aussi des programmes
similaires. »
Si tous s’y mettent, c’est bien que les instruments de
mesures actuels sont loin d’être satisfaisants. Il y a bien pourtant un peu
plus de 150 stations au sol à travers le monde aujourd’hui. « C’est peu et
on n’a gagné qu’une trentaine de nouvelles stations depuis le début des années
2000, explique Philippe Ciais. Surtout, ce réseau permet essentiellement de
faire des analyses à l’échelle de très grandes régions et plus d’ailleurs sur
les émissions naturelles de gaz à effet de serre. Quel est par exemple le rôle
des océans dans l’absorption du CO2 ? »
Mettre sur pied des mesures
indépendantes des Etats
Autrement dit, ces 150 stations ne permettent pas de
rentrer dans le détail. A ce jour alors, les inventaires d’émissions de gaz à
effet de serre reposent sur des données statistiques de consommation
énergétique que fournissent chaque année les pays. En particulier les quantités
consommées de charbon, de pétrole et de gaz. A chacune de ces énergies est
associé un taux d’émissions de GES. « Par exemple, on sait que la
combustion d’un kWh de fioul génère 270 g de CO2 », expliquait en
2015 au magazine Science et Avenirle
climatologue Marc Gilet. « Le problème, reprend Philippe
Ciais, c’est que ces inventaires sont très incertains dans certains pays et ne
sont pas toujours vérifiés ni même vérifiables avec des données
indépendantes ». Pour un pays émergent comme la Chine, le chercheur du
LSCE estime la part d’incertitudes sur les chiffres fournis « de 10 à
15 % ».
Pour mettre sur pied des mesures qui ne dépendent pas du
bon vouloir des Etats, la chaire Trace regarde vers le ciel, plus précisément
du côté des satellites artificiels. L’idée n’est pas tout à fait
nouvelle. GoSat, lancé par le Japon en 2009, puisOrbiting
Carbon Observatory-2 (OCO-2), mis en orbite en 2014, étaient
déjà des satellites dédiés à la mesure des niveaux de dioxydes de carbone.
« Ces deux expérimentations ont montré qu’il était possible de mesurer les
émissions de C02 depuis l’espace, reprend Philippe Ciais. Leur impact a malgré
tout été limité dans la mesure où les capteurs embarqués à bord ne permettaient
de faire des mesures « que » sur les zones survolées. Il n’y avait
pas de mesures en continu. »
Préparer une seconde génération de satellites
Une lacune que compte gommer Trace en préparant une
seconde génération de satellites et d’outils. « Il nous faut mettre au
point des capteurs "imageurs" comme celui qu’utilise le satellite Modis, de la Nasa, dédié à l’observation de
la biosphère qui lui couvre toute la Terre en un jour, tout en améliorant la
qualité des images recueillies », explique Philippe Ciais.
Voilà pour le premier chantier de Trace. Trace s’en fixe
un deuxième, cette fois-ci au sol, en développant de nouveaux mini-capteurs
qui, positionnés autour des sites industriels, permettront de connaître avec
une précision accrue les quantités de gaz à effet de serre émises. Ce deuxième
volet concerne plus particulièrement le méthane dont les émissions sont
particulièrement difficiles à estimer car elles résultent de fuites lors de
l’extraction et de la distribution des hydrocarbures et du charbon ou encore
lors de la fermentation de déchets enfouis sous terre. « Nous avons
aujourd’hui des capteurs qui permettent de détecter ce type de fuite, mais ils
coûtent 60.000 euros, indique Philippe Ciais. Notre ambition sera justement de
réduire drastiquement ce coût, de descendre même si possible à
600 euros. »
« Savoir où nous en sommes »
Les travaux de Trace seront très suivis sur ce point par
Suez et Total pour arriver à des mesures plus précises des émissions de GES sur
leurs sites respectifs. Des usines de traitements de déchets et d’eaux usées
pour le premier et des sites d’extraction d’énergies fossiles (gaz naturel
notamment) pour le second.
On peut aussi imaginer que les travaux de Trace puissent
un jour servir à mieux fliquer -et donc sanctionner les importants émetteurs de
gaz à effet de serre. Etats, régions ou entreprises… « Ce n’est pas
aujourd’hui l’esprit de l’Accord de Paris, indique toutefois Philippe Ciais. On
l’a vu au sommet de Copenhague en 2009, brandir la menace des sanctions fait
fuir les acteurs plutôt qu’elle ne les implique. En revanche, nous avons
réellement besoin de savoir sur quelle trajectoire de réchauffement climatique
nous sommes aujourd’hui. Une trajectoire à 3°C n’a pas du tout les mêmes
conséquences climatiques qu’une trajectoire à 2°C. »
MONDE.Fin 2018
Rien à
faire, il n’y a (toujours) pas de bonne nouvelle du côté du climat. Un nouveau bilan publié ce
mercredi en marge de la COP24 en Pologne fait
état d’une hausse inédite des émissions
carbone des énergies fossiles en
2018. Ces
émissions sont la première cause du réchauffement mondial.
Les
émissions de CO2 liées à l’industrie et à la combustion du charbon, du pétrole
et du gaz devraient croître de 2,7 % par rapport à 2017, pour atteindre un
niveau record de 37 milliards de tonnes. Du jamais vu en sept ans, après une
hausse de 1,6 % l’an dernier qui suivait trois années quasiment stables.
THREAD (Global Fossil CO₂ Emissions)
Global fossil CO₂ emissions are on track to rise more than 2% in 2018 (2.7%, range 1.8% to 3.7%). Emissions rose 1.6% in 2017 (leap-year adjusted) after a temporary slowdown from 2014 to 2016.
Global fossil CO₂ emissions are on track to rise more than 2% in 2018 (2.7%, range 1.8% to 3.7%). Emissions rose 1.6% in 2017 (leap-year adjusted) after a temporary slowdown from 2014 to 2016.
La croissance
de l’énergie plus forte que les politiques
Il faut
remonter à 2011 et la sortie de la crise financière de 2008 pour trouver pire
taux, dit à l’AFP Glen Peters, climatologue au centre de recherche Cicero
(Oslo) et coauteur de l'étude.
« Les politiques se font distancer par la croissance de l’économie et de
l’énergie », souligne-t-il. « On est loin de la trajectoire qui nous
permettrait de rester à 1,5 °C ou même 2 °C » de réchauffement,
objectifs de l’accord de Paris. « La rhétorique enfle mais l’ambition non,
nous avons complètement dérapé. »
La
hausse de cette année est alimentée notamment par un boom d’émissions en Chine
(+4,7 %), premier émetteur mondial (un quart du total), dont les efforts
avaient pourtant permis des résultats encourageants les années précédentes,
selon ce 13e bilan du Global Carbon Project, réalisé par 80 scientifiques. Mais
« nos experts chinois pensent que cette résurgence est liée aux stimulus
économiques donnés par le gouvernement, et donc possiblement temporaire »,
souligne Corinne Le Quéré, de l’université d’East Anglia.
Deuxième pays
émetteur : les Etats-Unis
Deuxième
pays émetteur, les États-Unis en sont à
+2,5 % d’émissions en 2018. A ne pas forcément imputer aux
politiques anti-climat de Trump, mais plutôt à un hiver et un été extrêmes qui
ont sollicité chauffages et climatiseurs. L’Inde est, elle, à +6,5 %. Les
émissions européennes en revanche reculent (-0,7 %), avec des disparités
nationales.
Outre
le charbon, première source de CO2, la consommation de gaz naturel a augmenté
de 2 % par an dans le monde entre 2000 et 2017, dont +8,4 %
dans une Chine qui lutte contre la pollution de
l’air. Côté pétrole, on pensait le pic de consommation atteint. Il
n’en est rien, du fait des transports : le nombre de véhicules croît
de 4 % par an, dont une faible part d’électriques. Et le recours au
carburant utilisé par l’aviation commerciale a bondi de 27 % en 10 ans.
Au
total, les émissions de CO2 fossile devraient atteindre un record de 37,1 Gt en
2018. Soit les trois quarts des gaz à effet de serre. Auxquels s’ajoutent 5 Gt
liées à la déforestation. Les Etats sont réunis jusqu’au 14 décembre à
Katowice pour la COP24. Les participants sont invités à faire un point sur
l’ambition globale. Selon un observateur, cela pourrait donner lieu à une
déclaration d’un groupe de pays.
Article
a lire, lien-link-article
COP 24: Dix lieux paradisiaques menacés par le réchauffement climatique
ENVIRONNEMENT La
COP24, conférence internationale sur le climat se déroule à Katowice en
Pologne, jusqu’au 14 décembre 2018. Partout dans le monde, des lieux sont
d’ores et déjà menacés par le réchauffement de la planète
Fonte
des glaciers, montée des eaux, raréfaction de la neige,
étés plus chauds, hivers plus doux, acidification de l’eau, érosion des sols…
Autant de conséquences du réchauffement de la planète discuté lors de la COP 24, conférence internationale
sur le climat qui se déroule à Katowice en Pologne jusqu'au 14 décembre.
Partout
dans le monde, des lieux paradisiaques sont menacés par ces
fléaux : del'île de Tikopia aux
glaciers de Mendenhall en Alaska, regardez-les. Pendant qu'il est encore temps.
On aurait pu aussi citer Miami,
la
Guyane, l’Amazonie, Sumatra, les Pyrénées, la liste est hélas longue.
Suite article
et video link-lien
EUROPE.France
VIDEO. COP 24: Les pêcheurs de L'Atlantique vont devoir s'adapter à un
changement des espèces marines
BIODIVERSITE Alors
que la 24e conférence sur les changements climatiques s’ouvre ce lundi en
Pologne, « 20 Minutes » s’intéresse aux conséquences directes du
réchauffement sur nos régions. En Nouvelle Aquitaine, les ressources
halieutiques devraient connaître un vrai bouleversement…
La
région Nouvelle-Aquitaine pourrait être l’une des régions françaises les plus
directement concernées par les effets du changement climatique. Ainsi, le
conseil régional a-t-il pris les devants, et sous la coordination du climatologue Hervé Le Treut, il a missionné un conseil scientifique sur la
question. On y apprend notamment que la
région pourrait connaître, d’ici à 2050, le climat rencontré aujourd’hui en
Andalousie.
·
La région Nouvelle-Aquitaine pourrait être l’une des plus concernées par les effets du réchauffement climatique.
La région Nouvelle-Aquitaine pourrait être l’une des plus concernées par les effets du réchauffement climatique.
·
Dans l’océan, plusieurs espèces remontent déjà vers le nord, quand d’autres que
l’on observait plus au sud sont en train de s’installer.
·
Si l’huître n’est pas menacée, elle risque d’arriver à maturité plus tard
qu’aujourd’hui.
Cette hausse de la température a déjà des effets directs
sur le littoral océanique, et les ressources halieutiques.
« Outre l’augmentation de la température de l’eau, les signaux principaux
que l’on observe sont une modification des apports d’eau douce [en provenance
des rivières], et une modification des sources de nourriture
disponibles », analyse Nathalie Caill-Milly, de l'Ifremer
(Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer).
« On voit désormais la baudroie au niveau de
l’Islande »
Les conséquences déjà observées et qui risquent de
s’amplifier dans les dix prochaines années, « ce sont des changements de
distribution spatiale. » Par exemple, sur la base de campagnes
scientifiques annuelles, « on a pu observer que les poissons plats à affinité
“eau froide” vont plutôt remonter vers le nord, et ceux à affinité “eau chaude”
vont arriver. Ainsi, les indicateurs de présence montrent une tendance à la
hausse pour le céteau,
un poisson plat que l’on pêche depuis longtemps chez nous, et qui est plus à
affinité “eau chaude”, au contraire de la limande qui se déplace vers le nord.
Pour la sole, c’est le statu quo », détaille la scientifique.
Pour les autres poissons, on observe un déplacement vers
le nord de la zone de ponte du maquereau. Idem pour la baudroie (lotte), une espèce importante pour les
pêcheries régionales : « On en voit apparaître au niveau de
l’Islande, en raison de l’augmentation de la température des fonds
islandais. »
« Le requin-marteau déjà observé dans les eaux
régionales »
Derrière ces observations scientifiques, se dessinent
déjà de grands enjeux économiques. « La gestion de la pêche se fait
spatialement avec des répartitions géographiques, rappelle Nathalie
Caill-Milly, et les Néoaquitains n’ont pas les droits d’accès sur ces zones du
nord où nombre d’espèces sont en train de se décaler. »
Mais, si le réchauffement fait fuir des espèces vers le
nord, en fait-il venir de nouvelles dans nos eaux ? Les pêcheurs ont
effectivement fait remonter des captures « inhabituelles » ces
dernières années. « Nous voyons apparaître des espèces comme la
carangue-coubali, la sériole-limon,
le tétraodon ( ou poisson-coffre),
et nous avons même eu récemment quelques captures de requins-marteaux. Un
plongeur a aussi observé un grondeur rayé africain au large de Biarritz,
souligne-t-elle. Ce sont des espèces nouvelles, que l’on trouve d’habitude bien
plus au sud, mais elles ne sont pas encore suffisamment en nombre pour
remplacer les espèces qui se déplacent vers le nord. »
S’habituer aussi à consommer des espèces locales aujourd’hui
ignorées
Certaines « nouvelles » espèces sont toutefois
désormais bien installées. « Depuis une dizaine d’années maintenant, on
observe ainsi dans nos eaux la dorade coryphène. On en voit désormais régulièrement
l’été sur les étals de Cap Breton par exemple », note Nathalie
Caill-Milly.
Si le consommateur risque, d’ici une dizaine d’années, de
trouver de nouvelles espèces sur les étals régionaux, il faudra aussi qu’il
s’habitue à des espèces locales peu consommées jusqu’ici. « On a tendance
à s’intéresser aux espèces “nobles” comme la sole, or, il y a tout un tas
d’espèces, comme le tacaud ou la vive, qui sont
capturées durant les pêches et qu’il va falloir valoriser pour diminuer le
gâchis. Et ce sont de très bons poissons ! En tant que citoyens, on
se doit de se poser des questions sur ce que l’on mange, et s’intéresser à
d’autres espèces locales. »
Vers un changement des saisonnalités
Concernant le cas particulier de l’ostréiculture – très
importante dans la région puisque les sites d’Arcachon et Marennes-Oléron
représentent 58 % des huîtres commercialisées en France –, le rapport AcclimaTerra de
la région ne se montre pas alarmiste. « L’acidification des océans ne
paraît pas, à ce jour, de nature à perturber notablement la production de naissains. »
En revanche, le rapport relève que les pontes dans le
bassin d’Arcachon surviennent désormais « un mois plus tard que par
le passé. » « L’université de Bordeaux a montré que l’augmentation de
température favorise le développement d’un phytoplancton moins nutritif que le
phytoplancton traditionnel, et l’huître va mettre plus de temps à acquérir ses
réserves nécessaires à la ponte », confirme Nathalie Caill-Milly.
« Le changement des saisonnalités sera une des autres conséquences du
réchauffement climatique… », relève encore la scientifique.
MONDE.TEMOIGNAGES SUR CHANGEMENTS CLIMATIQUES
Les
Peuls M’Bororo du Tchad face aux changements climatiques
EL Hadj Moussa Hammani, chef de clan d’une communauté de Peuls
M’Bororo, réagit depuis son campement en plein Sahel : «Regardez
l’endroit où nous sommes. Il n’y a plus d’arbres, tout est ouvert… Il y a une
quarantaine d’années, ici vous n’auriez pas pu rouler en voiture, vous n’auriez
même pas pu pénétrer, car tout était couvert par la forêt. Ici, il y avait des
quantités de lions, de hyènes, de gazelles qui n’étaient pas farouches à notre
approche, il y avait de très beaux pâturages avec des bonnes herbes qui
n’existent plus …Maintenant regardez, tout a disparu, il n’y a plus d’eau, il
n’y a plus rien… ». Et Ada de rajouter : «Maintenant, c’est une période très
difficile pour nous, il n’y a plus d’herbe, il n’y a plus d’ombre. Les vaches
ne peuvent plus se rassasier et donc il n’y a presque plus de lait. Et quand il
n’y a plus de lait, on ne peut plus nourrir nos enfants, et on n’a plus aucun
revenu pour nos besoins et c’est très dur pour nous. En plus, pour survivre,
les hommes sont parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça,
c’est très difficile à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui
disparaît ».
·
Sur toute la bande sahélienne et au-delà, vit un
des plus grand peuple autochtone de pasteurs nomades du continent. On les
appelle les Foulani, les Peuls. Leurs grands parcours de transhumances, qui
peuvent s’étendre sur plusieurs milliers de kilomètres à travers l’Afrique de
l’Ouest et l’Afrique centrale, sont entièrement tributaires de leur
environnement. Mais depuis quelques dizaines d’années, la violence des
changements climatiques et ses multiples conséquences ont bouleversé ces
écosystèmes fragiles, condamnant les animaux et les hommes à survivre dans un
environnement de plus en plus hostile. A l’heure où se joue l’avenir de la
planète à la COP24 en Pologne, rencontre avec les Peuls M’Bororo du Tchad, l’un
des pays d’Afrique les plus touchés par les changements climatiques.
Les
Peuls sont un grand peuple d’éleveurs nomades que l’on trouve sur toute la
bande sahélienne sur plus de 23 pays d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique
centrale. L’une de ses composantes, que l’on nomme les Peuls M’Bororo, sont
présents au Tchad, au Cameroun, au Nigeria et en République centrafricaine. Ce
sont des éleveurs d’une variété de bœufs rouges à grande cornes que l’on
appelle M’Bororoji, d’où leur nom. C’est un peuple qui a toujours réalisé de
grands parcours de transhumance à travers plusieurs pays avec le bétail, mais
depuis la grande sécheresse de 1985, beaucoup ont perdu des bêtes et certains
sont devenus des semi-nomades et ont des parcours plus modestes d’une centaine
de kilomètres en fonction des saisons, à la différence de ceux qui continuent
encore les grandes transhumances dans un environnement de plus en plus hostile.
Les Peuls sont en recherche permanente du bien-être de leur animal avec lequel
ils ont une relation très forte, ce qui les amène à se déplacer constamment à
la recherche des meilleurs pâturages pour leurs animaux. Totalement tributaires
de l’environnement et des ressources naturelles, les Peuls sont en Afrique l’un
des peuples les plus menacés par les changements climatiques.
Un éleveur et son troupeau © ArnaudJouve
Le
Peul et sa vache, une histoire d’amour
Le
Peul est toujours lié à son animal qui est la vache. Comme l’explique Hindou
Oumarou Ibrahim, la coordinatrice de l’Association des femmes Peuls Autochtones
du Tchad (AFPAT), «l'animal n’est pas utilisé à des fins économiques ou
pour le prestige, c’est une identité pour nous. On dit toujours : «un Peul doit
avoir son bœuf, le lait, sa brousse», c’est cette identité qu’on
défend». Les Peuls marchent toujours derrière leurs bêtes, ce sont les
animaux qui sentent les saisons, la présence de l’eau, ou le moment de partir
et qui guident les hommes dans leurs déplacements sur de grands parcours qu’ils
connaissent et pratiquent depuis toujours. Leur seul revenu provient du lait ou
du beurre qu’ils obtiennent avec leurs troupeaux et qu’ils vendent dans les
villages qu’ils rencontrent pour s’acheter de la nourriture, du savon ou tous
les produits dont ils ont besoin.
La
vie des hommes consiste à trouver en permanence les conditions de vie optimale
pour leurs animaux. Quand une bête est blessée ou malade elle reste avec les
hommes qui la soignent et l’aident. Chaque animal a un nom et répond à l’appel
de son maître comme en témoigne Ada, une femme Peul M’Bororo en transhumance. «Nos
vaches, on les caresse, on cherche des bonnes herbes pour leur donner avec la
main, tellement on les aime. Si j’en appelle une par son nom, même si elle est
au milieu du troupeau, elle se lève pour venir me voir. Elle s’approche, me
lèche et je la caresse, car il y a une grande tendresse entre nous. Notre
attachement à nos bêtes, c’est plus fort qu’avec les enfants, on les aime plus
que tout».
Les vaches M'Bororoji © ArnaudJouve
Un
art de vivre au plus près de la nature
Les
Peuls M’Bororo sont eux-mêmes composés de plusieurs communautés. Chacune
d’elles constitue un clan qui regroupe plusieurs familles sous la direction
d’un chef. Chaque famille à son troupeau et la vie est rythmée par le
déplacement du clan sur le parcours de transhumance. Les familles transportent
très peu de choses avec elles, hormis les nattes pour dormir, quelques effets
et le produit de la vente du lait, car la nature fournit le reste. C’est une
nature prodigue où chaque espèce d’herbe, d’arbre, a plusieurs noms dans la
langue peul pour qualifier chaque plante dans tous ses états. Un savoir
millénaire qui témoigne d’une très grande connaissance de l’environnement dans
lequel ils vivent en parfaite harmonie pour leur plus grand plaisir. Une
qualité de vie dans le Sahel que résume Ada par ces mots : «Nous sommes
très heureuses et fières de vivre notre vie, surtout pendant la saison des
pluies. Car quand il pleut, il y a une très belle odeur de la terre humide qui
se lève, et cela, ça fait notre bonheur. Quand on va sous un arbre enlever des
feuilles pour un repas, les arbres sont pleins de feuilles, dans la brousse, il
y a plein d’herbes partout où les vaches peuvent pâturer. Et quand les vaches
ont le ventre plein, il y a du lait, et ce lait-là a un goût particulier qui
fait notre bonheur… C’est une vie unique, nulle part ailleurs il y a cette
qualité de vie et on adore ça».
Climat
: " c’est tout notre monde qui disparaît "
Mais
bien que le Tchad soit un très très faible contributeur d’émissions de gaz à
effet de serre, il subit violement les effets du réchauffement climatique. Les
températures, déjà très élevées, sont en augmentation. Les cumuls
pluviométriques sont en diminution, les cycles saisonniers se modifient et les
vents sont devenus très violents. Dans le Sahel, comme en témoigne la
disparition progressive du lac Tchad, les changements climatiques ont des
conséquences catastrophiques qui se répercutent en cascade sur l’environnement,
avec des impacts sur la flore, la faune, la vie des hommes et en particulier
celle des nomades.
EL
Hadj Moussa Hammani, chef de clan d’une communauté de Peuls M’Bororo, réagit
depuis son campement en plein Sahel : «Regardez l’endroit où nous sommes.
Il n’y a plus d’arbres, tout est ouvert… Il y a une quarantaine d’années, ici
vous n’auriez pas pu rouler en voiture, vous n’auriez même pas pu pénétrer, car
tout était couvert par la forêt. Ici, il y avait des quantités de lions, de
hyènes, de gazelles qui n’étaient pas farouches à notre approche, il y avait de
très beaux pâturages avec des bonnes herbes qui n’existent plus …Maintenant
regardez, tout a disparu, il n’y a plus d’eau, il n’y a plus rien… ».
Et Ada de rajouter : «Maintenant, c’est une période très difficile pour
nous, il n’y a plus d’herbe, il n’y a plus d’ombre. Les vaches ne peuvent plus
se rassasier et donc il n’y a presque plus de lait. Et quand il n’y a plus de
lait, on ne peut plus nourrir nos enfants, et on n’a plus aucun revenu pour nos
besoins et c’est très dur pour nous. En plus, pour survivre, les hommes sont
parfois contraints de vendre un animal pour manger, et ça, c’est très difficile
à vivre pour nous. C’est tout notre monde qui disparaît ».
Dangers
et fermeture des routes
Autre
conséquence de ces changements dus à la dégradation de l’environnement,
l’aggravation des problèmes de sécurité, notamment pour les nomades. Comme le
résume Hindou Oumarou à propos des rives du lac Tchad: «Avec les impacts du
changement climatique, il n’y a pas assez de ressources sur l’agriculture, sur
la pêche, il y a des gens qui quittent d’autres régions pour venir vers le lac
(où il y a de l’eau, des terres encore fertiles) et dès qu’ils voient un animal
qui pâture, il le vole ». Le deuxième conflit, c’est le phénomène BokoHaram.
Hindou Oumarou: «Dans toute la région, la pauvreté s'aggrave, les gens sont
plus vulnérables, il y a tous ceux qui ne se sont pas épanouis, qui sont
atteints dans leur dignité et qui viennent grossir les rangs des groupes terroristes».
Or, ces groupes terroristes sont très présents dans les petites îles du lac
Tchad, où se trouvent les pâturages où transitaient chaque année les troupeaux
en transhumance. Ces zones sont devenues inaccessibles car trop dangereuses et
ont amené certains clans à changer leurs parcours, en cessant d'aller jusqu’au
Nigeria depuis le Tchad.
Mais
pour beaucoup, le plus préoccupant, c’est l’accaparement des terres pour
l’agriculture un peu partout, notamment par des militaires, qui ce faisant,
bloquent les routes traditionnelles de transhumance des éleveurs Peuls M’Bororo
et parfois les taxent impunément. Auparavant, le passage des troupeaux était de
bon augure car ils fertilisaient les terres des agriculteurs avec leurs
déjections. Aujourd’hui, ils sont devenus pour ces nouveaux arrivants une
source de conflit qui se termine souvent en bagarres qui font parfois des
morts.
Vivre
et ne plus survivre
«Avec
les impacts des changements climatiques on est en train de tout perdre » conclut
Hindou Oumarou. On n'a plus le temps d’organiser des fêtes, ni pour danser,
ni pour chanter. Les femmes doivent doubler leur temps de travail pour chercher
de l’eau, préparer à manger, chercher des plantes médicinales. Les hommes
doivent doubler leur temps de travail pour trouver des pâturages, et les
chemins pour y amener le bétail. Donc, les esprits sont occupés sur la manière
dont on va survivre, plutôt que la manière dont on va s’épanouir, et vivre.
Nous, on n’a pas besoin de survivre, on est fatigués de survivre. On doit vivre.
Pour nous, ça signifie vivre en harmonie avec notre environnement, c’est
pouvoir développer cette culture de connaissances, de chants, de danses, et
d’être heureux. D’avoir accès à ce lait dont on a besoin, d’avoir accès à ces
vaches, de s’asseoir et d’écouter les sons de la nature. Mais on ne peut pas
faire tout ça maintenant».
Le troupeau en transhumance © ArnaudJouve
Le Tchad, pays enclavé
du Sahel de 1 284 000 km2, à vocation essentiellement agro-silvo-pastorale, est
un pays où l’élevage est un secteur clé de l’économie. Le Tchad possède un
cheptel de 114 millions de tête de bétail toutes espèces confondues, auquel il
faut rajouter 36 millions de volailles. Avec la filière lait, ce capital est la
principale richesse du Tchad et le pays entend développer encore ce secteur
avec principalement de l’élevage intensif, tout en laissant une place
particulière aux nomades qui réalisent encore de grandes transhumance.
Mais le Tchad est
aujourd’hui l'un des pays les plus touchés par les changements climatiques. A
l’occasion de la Conférence de la Convention des Nations Unies sur les
Changements climatiques qui se tient en Pologne, la COP24. Le Tchad rappelle sa
position et ses attentes dans la négociation.
Article-lien-suite
L'Afghanistan,
l'Iran et le Pakistan face au défi de l’eau
L’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan forment un
ensemble géopolitique homogène et partagent des problèmes de développement
similaires. La pénurie d’eau qui les frappe actuellement requiert des solutions
rapides et radicales.
L'Asie du Sud-Ouest est l’une des régions les plus
arides au monde. Située près des tropiques, l’eau a toujours été pour ses
habitants un défi à relever. Le problème, à l’heure actuelle, est que l’eau non
seulement lui manque, mais elle est aussi, dans certains endroits, souvent
contaminée. Bien que les trois pays de la région – Afghanistan, Iran,
Pakistan - soient confrontés à un problème plus ou moins identique, les
solutions qu’ils cherchent à y apporter ne semblent pas être similaires, car
les origines du problème diffèrent d’un pays à l’autre.
L’Afghanistan, situé au nord du Pakistan et à l’est de
l’Iran, n’est pas un pays aussi peuplé que le Pakistan, mais plusieurs de ses
provinces sont néanmoins touchées par des problèmes d’eau d’origines très
diverses.
Kaboul, une bourgade métamorphosée en une mégapole
Contacté par RFI, le chercheur afghan Siddiq Qiam
estime que le manque d’eau potable à Kaboul, la capitale, est un défi crucial à
relever. D’après cet ingénieur, dans le passé, il suffisait de creuser un puits
d’une profondeur de 10 à 15 mètres pour accéder à une source d’eau potable. Une
telle chose est impossible aujourd’hui. Les habitants de certains quartiers de
Kaboul sont obligés de faire illégalement des forages d’au moins 100 mètres de
profondeur et cela malgré la présence d’un réseau de distribution d’eau
administré par le pouvoir public.
Mais celui-ci est incapable de fournir de l’eau à tous
les habitants. Cette situation est devenue une aubaine pour les vendeurs d’eau
qui se ravitaillent soit auprès du réseau public de distribution d’eau soit
vers des puits creusés par les habitants. Le gouvernement n’est pas en mesure
de tenir les promesses qu’il fait pour venir à bout de ce problème, car cette
ville et ses alentours abritent cinq millions d’habitants, et les
infrastructures sont inadaptées. Si on ne trouve pas rapidement une solution,
tôt ou tard, selon ce chercheur, les habitants de la contrée seront contraints
d’émigrer.
A Samangân, province voisine de Kaboul, située au nord
des montagnes de l’Hindou-Kouch, dans la partie centrale du pays, les fruits
portent sur leurs écorces l’empreinte de l’eau contaminée, confirme-t-il. Finie
l’apparence alléchante des fruits comme la pomme, la figue ou le poire. D’après
lui, la guerre et l’instabilité politique qui règnent en Afghanistan ne
permettent pas d’envisager une solution durable à ce problème qui ronge le
pays.
Dans certains quartiers de Kaboul, au moins un membre
de chaque famille est quotidiennement chargé d’aller chercher de l’eau à la
mosquée ou à une station d’épuration et de distribution d’eau potable. Cette
mission est habituellement accomplie tôt le matin ou en début de soirée. La
plupart des puits sont asséchés. Le niveau des nappes phréatiques a beaucoup
baissé au point de rendre inutile un forage plus profond : il arrive que
les puits nouvellement creusés se tarissent en une semaine. Qui plus est, les
eaux souterraines sont pour la plupart contaminées. La raison principale de cet
état de chose est, selon l’Office national de protection de l’environnement,
l’absence d’un réseau national d’assainissement et de distribution d’eau
potable. Ainsi, pour s’approvisionner, chaque propriétaire n’hésite pas à
creuser un ou plusieurs puits sur son terrain.
70% de la ville de Kaboul est dépourvue d’égouts. Pour
faire disparaître les eaux usées domestiques, les habitants creusent chez eux
des puits qu’on appelle des puits absorbants. C’est la raison pour laquelle les
eaux souterraines sont contaminées. Le ministère de la Santé ayant procédé à
l’analyse de l’eau dans 200 endroits du XIIIe arrondissement de la ville,
affirme que 120 d’entre eux sont infectés par de différentes bactéries.
La responsabilité incombe aussi à la population
La province de Farâh, frontalière avec l’Iran, est
l’une des plus pauvres du pays. En raison d’une consommation excessive d’eau,
la plupart des puits y ont été, ces dernières années, asséchés ; la baisse
du niveau des nappes phréatiques s’y accélère d’année en année. Le manque d’eau
touche cruellement aussi bien les agriculteurs que les autres. Depuis plusieurs
années, des groupes humains ont commencé à quitter villes et villages pour
s’installer dans d’autres régions. Approvisionnés naguère pour leur
consommation quotidienne par des puits d’eau potable, ils n’ont plus qu’à
partir car ces puits sont asséchés.
Des fonctionnaires locaux n’hésitent pas à imputer la
responsabilité à ceux qui s’approvisionnent en eau grâce à des pompes solaires
sur lesquelles le pouvoir public n’a aucun contrôle.
Iran :
le destin tragique d’un lac
L’Afghanistan fait partie de l’« espace culturel
persan ». Il a des liens historiques, culturels et linguistiques solides
avec l’Iran, son voisin de l’ouest. Mais vivre en bon voisinage peut s’avérer
difficile et compliqué surtout lorsqu’il s’agit de partager des ressources
naturelles.
Depuis plusieurs décennies, l’Iran voit disparaître la
plupart de ses lacs naturels comme le lac d’Orumiyeh et les lacs de Fars en
raison du changement climatique, de la sécheresse, de la construction
irréfléchie de barrages, de multiples forages illégaux, en un mot, de la
consommation excessive d’eau par une population qui, depuis la révolution de
1979, n’a cessé de croître à un rythme élevé. Mais la disparition du lac Hamoun dans la province
de Sistan-et-Baloutchistan au sud-est du pays est en grande partie liée au
non-respect du traité de 1972 entre l’Iran et l’Afghanistan, traité qui
contraint l’Afghanistan à laisser se déverser 26 m3 par seconde d’eau de la
rivière Hirmand (ou Helmand) dans ce lac.
Situé sur la frontière séparant les deux pays, la
surface totale de ce lac est de 5 660 m2 dont 3 820 m2 se trouvent en
Iran. La rivière Hirmand qui s’y déversait abondamment naguère naît à l’ouest
de Kaboul dans les montagnes de Paghman. Dans son cours vers le lac, cette
rivière reçoit l’eau de plusieurs affluents alimentés essentiellement par les
pluies et la neige du massif montagneux qu’on appelle la montagne de Baba
(Kouh-i Baba), prolongement occidental de l’Hindou-Kouch.
Le lac Hamoun recevant autrefois l’eau de cette
rivière jouait un rôle vital dans la vie des habitants de la province de
Sistan-et-Baloutchistan. L’obstruction des eaux s’écoulant vers ce lac, surtout
depuis la construction par les Afghans d’un énorme barrage appelé
« Band-eKajaki » sur la rivière Hirmand sont les causes principales
de la mort du lac. Avec sa disparition, des milliers de pêcheurs ont perdu leur
travail. Chaque année, ils y péchaient 12 000 tonnes de poissons. Ce lac
accueillait chaque année 1 million d’oiseaux migrateurs. Les femmes utilisant
les roseaux des alentours pour la fabrication d’objets artisanaux n’ont plus de
ressources. Les éleveurs de 120 000 bovins qui pâturaient autrefois sur
70 000 hectares ont dû partir. Des centaines de villages ont disparu du fait de
l’avancement des sables mouvants.
Une prise de conscience tardive
SaleemulHuq, directeur du Centre international sur les changements
climatiques et le développement au Bangladesh.
COP24: comment financer les
pertes et dommages dus au changement climatique?
http://www.rfi.fr/emission/20181211-peuls-bororo-tchad-face-changements-climatiques
l’Alliance Marocaine
pour le Climat et le Développement Durable (AMCDD) est la plus grande
plateforme marocaine de regroupement d’associations et de réseaux
d’associations dans le royaume.
Ce réseau compte plus
de 800 associations et réseaux d’associations issus des 12 régions du Maroc.
Depuis mars 2016,
l’AMCDD a entamé le projet de régionalisation et de territorialisation de son
action, par la création de coordinations régionales.
Trois premières
plateformes régionales de l’AMCDD ont ainsi été créées dans les régions
Tanger-Tétouan-Al Hoceima, de Casablanca-Settat et de Marrakech-Safi.
L'Alliance marocaine pour le climat et le développement
rural (AMCDD), qui regroupe 800 ONG marocaines, a activement participé aux
travaux de la COP 24, qui s'est tenue du 3 au 14 décembre dernier à Katowice,
en Pologne.
COP 24 à
Katowice en Pologne
Mikko Ollikainen, du Fonds
d’adaptation au changement climatique.
Le Centre mondial de l’adaptation au changement
climatique sollicite le Maroc
C'est la concrétisation des
projets portant sur les énergies renouvelables, qui assurent actuellement 35%
de la production d’électricité, qui a convaincu le Centre mondial de
l’adaptation au changement climatique de demander au Maroc de rejoindre son
secrétariat général. La demande a été formulée, hier à Katowice, par son
directeur général, Patrick V. Verkoojjen, à la secrétaire d’État au
Développement durable, Nezha El Ouafi.
Pour financer les projets
portant sur les énergies renouvelables, Nezha El Ouafi, secrétaire d’État au
Développement durable, a pris langue avec Mikko Ollikainen, du Fonds
d’adaptation au changement climatique. «Actuellement, seuls 17% des
financements des projets réalisés dans le cadre des engagements du Maroc à
réduire ses émissions de gaz à effet de serre sont disponibles. 24% de ces
investissements dépendent des financements internationaux, d’où la rencontre
avec le Fonds d’adaptation au changement climatique», a indiqué Mme El Ouafi.
Mikko Ollikainen dit attendre du Maroc la présentation de projets, comme c’est
le cas avec l’Agence de développement agricole, pour en étudier la possibilité
de financement.
Pour mémoire, le Maroc s’est
engagé à réduire de 42% ses émissions de gaz d’ici 2030. Cet engagement
nécessite un financement de 50 millions de dollars. Et c’est justement la
réalisation de projets portant sur les énergies renouvelables qui a présidé au
choix du Maroc par le Centre mondial d’expertise sur l’adaptation au changement
climatique. Pour cela, Patrick V. Verkoojjen, le directeur général de ce centre
créé en 2017, a rencontré au pavillon marocain de la COP 24 Nezha El Ouafi. Selon
cette dernière, ce sont essentiellement les 35% de la production d’électricité
à partir des énergies propres qui ont décidé ce centre créé en 2017 à
l’initiative des Pays-Bas, du Japon et du Programme des Nations unies pour
l’Environnement dans la continuité de l’Accord de Paris, qui a fait de
l’adaptation au changement climatique une priorité. «Le centre d’expertise aura
pour mission de centraliser les informations et les connaissances sur
l’adaptation au changement climatique et les problèmes que cela soulève
(catastrophes naturelles, conséquences économiques, perturbations sociales)»,
précise le centre sur son portail électronique. Actuellement, l’essentiel de la
finance climat bénéficie à la réduction des émissions des gaz à effet de serre,
c’est-à-dire aux pays les plus industrialisés, plutôt qu’à l’adaptation au
changement climatique qui impacte plus les pays en développement surtout
africains. Un autre atout semble avoir joué en faveur du Maroc. Ce sont les 9 à
15% du budget national consacré au climat. «Le Maroc dispose d’un cadre légal
précis qui répond aux critères onusiens», soutient Nezha El Ouafi.
author Samir Benmalek, 12 décembre 2018,article-link
MAROC.Les risques
climatiques coûtent, chaque année, 174 millions de dollars au Maroc.
Le royaume perd annuellement 174
millions de dollars à cause des risques naturels et climatiques. Il est classé
124 ème parmi les pays confrontés à des risques climatiques, selon l’ONG
allemande Germanwatch.
Selon le classement mondial de
2019 publié par l’ONG allemande Germanwatch, le Maroc perd annuellement 174
millions de dollars à cause des risques climatiques. Il se trouve au 124 ème
rang parmi les 180 pays souffrant de ce fléau.
L’édition 2019 du rapport «
Global Climate Index » s’est basée sur quatre critères pour effectuer ce
classement. Ces critères sont : le nombre global de morts à cause des risques
climatiques, l’impact des catastrophes naturelles (inondations, vagues de
chaleur, tempêtes…), le nombre de décès pour 100.000 habitants, la somme des
pertes en dollars par rapport au pouvoir d’achat et eu PIB.
Pour ce qui est de la situation
du Maroc entre 1998 et 2017 en matière d’incidents climatiques, le Maroc est
classé en 94 ème position. Ainsi, le royaume a enregistré 15.700 décès en
moyennes en 19 ans obtenant donc 100,50 points pour l’indice du climat mondial.
Selon le même rapport, le Maroc
a perdu en moyenne 174,019 millions de dollars par an entre 1998 et 2017 en
raison des risques climatiques.
Le Maroc se partage sa position
dans le classement avec la Namibie, l’Île Maurice, Malte, le Mali, les
Maldives, le Luxembourg, la Libye, l’Egypte, le Liban, le Koweït et le Qatar.
Toutefois, il est devancé par la plupart des pays de l’Afrique du Nord.
L’Algérie se trouve à la 123e position, la Tunisie à la 95e position et la
Mauritanie à la 78e.
La tête du classement est
occupée par le Porto Rico, Sri Lanka, le Népal, le Pérou et le Vietnam.
Source : Agri
Maroc&medias24,article-lien-link
Actu-Maroc
Lutte contre le
changement climatique: le Maroc classé 2e pays le plus performant au monde
Selon l'indice de performance du
changement climatique 2019 ("change performance index 2019") élaboré
par les ONG Germanwatch, NewClimate Institute et Climate Action Network
International, le Maroc décroche la deuxième place du podium en matière de
protection climatique, après la Suède et avant la Lituanie.
En réalité, le Maroc se situe à
la 5e place du classement mondial car les trois premières places demeurent
vides. Et pour cause, selon le rapport des ONG, "aucun pays n'est assez
performant pour atteindre le top du classement de l’indice de cette
année".
Les résultats du classement sont
définis par la performance agrégée d'un pays concernant 14 indicateurs dans les
quatre catégories suivantes: émissions de gaz à effet de serre, énergies
renouvelables, consommation d'énergie et politique climatique.
Les résultats du CCPI 2019
illustrent les principales différences régionales en matière de protection et
de performance climatiques dans les 56 pays évalués.
Le rapport salue les grands
efforts menés par le Maroc dans le domaine de la lutte contre le réchauffement
climatique, évoquant la centrale solaire Noor de Ouarzazate et les nouveaux
parcs éoliens du réseau. «Le pays est sur la bonne voie pour atteindre son
objectif de 42% de ses capacités en énergies renouvelables d’ici 2020 et 52%
d’ici 2030», conclue-t-il.
En matière de politique
climatique, le Maroc se situe en 8e position derrière la Suède, les Pays-Bas,
la France et le Portugal, se présentant ainsi comme le meilleur pays
extra-européen dans la catégorie.
La part des énergies
renouvelables dans le mix électrique national a atteint 34 % à fin 2017
Mauvais élèves pour cette année,
l’Arabie saoudite, les États-Unis, la République islamique d’Iran, la
République de Corée et le Taipei chinois qui
se classent au dernier rang, avec des scores bas ou très bas dans presque
toutes les catégories.
ENVIRONNEMENT
Monde.Usa.
Ouragans,
tempêtes, incendies... Les catastrophes naturelles ont coûté 306 milliards de
dollars aux Etats-Unis en 2017
A lui seul, l’ouragan Harvey qui a touché le Texas a
coûté 125 milliards de dollars…,
Les catastrophes naturelles ont coûté cher aux Etats-Unis en 2017 : la série d’ouragans et d’incendies
destructeurs a forcé le pays à débourser près de 306 milliards de dollars,
selon un rapport de l’Agence océanique et
atmosphérique(NOAA) publié lundi 8 janvier.
Seize de ces désastres ont provoqué des dégâts dépassant le milliard de
dollars, du jamais vu.
Le plus gros bilan depuis 2005
Les incendies dans l’ouest du pays, qui ont ravagé une grande partie de la Californie,
se chiffrent à 18 milliards de dollars, soit « le triple du précédent
record annuel », souligne le rapport.
L’ouragan Harvey, qui a
provoqué des précipitations de 1,27 mètre d’eau au Texas a provoqué des dégâts
estimés à 125 milliards de de dollars. Il devient le deuxième sinistre
naturel le plus coûteux après l’ouragan Katrina de 2005.
Not a record
you want: U.S. has most costly year for weather disasters at $306 billion, $125
billion of which was from #HurricaneHarvey http://bit.ly/2CU5PL6
La NOAA rappelle que la précédente année record remontait à 2005 avec
215 milliards de dollars de pertes ayant majoritairement résulté des
ouragans Katrina, Wilma et Rita.
Des ouragans dévastateurs
L’ouragan Maria qui a dévasté Porto Rico a infligé 90 milliards de
pertes selon la NOAA tandis qu’Irma (qui a touché
les Caraïbes et la Floride) a provoqué 50 milliards de dégâts. Les
deux ouragans se classent ainsi au 3e et 5e rang des catastrophes naturelles
les plus onéreuses.
L’agence a également relevé qu’il faut remonter à 2011 pour compter 16
désastres naturels ayant coûté au total au moins un milliard de dollars en une
seule année.
CLIMAT Pour la première fois, des scientifiques assurent
que certains phénomènes climatiques n’auraient pas pu se produire sans le
changement climatique…
La planète souffre de l’activité humaine. C’est ce que révèle une étude
réalisée par 116 chercheurs de 18 pays différents, publiée ce mercredi dans le Bulletin of the American
Meteorological Society (AMS) à l’occasion de la rencontre
annuelle de l’American Geophysical Union à La Nouvelle-Orléans (Etats-Unis).
Pour la première fois, des scientifiques soulignent que des phénomènes
extrêmes n’auraient pas pu se produire sans le changement climatique.
« Un changement
fondamental »
Selon les conclusions de cette étude, le réchauffement climatique serait
à l’origine du record mondial de chaleur constaté en 2016, mais aussi de la
canicule en Asie ou des eaux inhabituellement chaudes au large de l’Alaska.
« Cette étude marque un changement fondamental », a
précisé Jeff Rosenfeld, rédacteur en chef à l’AMS. Et pour cause, les
scientifiques savaient déjà que le réchauffement climatique lié à l’activité
humaine pouvait provoquer des inondations, des sécheresses ou tout autre
phénomène météorologique extrême, mais ils ne l’avaient jamais désigné comme la
seule cause. C’est désormais chose faite.
L’intervention humaine
« à l’échelle d’un siècle »
Pour ces chercheurs, les températures records de 2016 ont « uniquement
été rendues possibles par un important réchauffement anthropique »,
résultant de l’intervention humaine, « à l’échelle d’un siècle ».
« Il était extrêmement improbable que les seules variables naturelles
aient mené aux anomalies observées », ont-ils expliqué en évoquant
notamment « un blanchissement massif de la Grande barrière de corail et
l’une des proliférations toxiques d’algues la plus vaste jamais détectée près
de la côte de l’Alaska ».
Article à lire, link-lien
AMERIQUE.USA.
Le réchauffement
climatique menace l’économie américaine et mondiale
Les conclusions des auteurs de l’« évaluation » mandatée par le Congrès
américain vont à l’encontre des choix énergétiques de l’administration Trump.
Le bilan du « Camp Fire », l’incendie dévastateur le plus meurtrier de
l’histoire de la Californie, a dépassé les 80 morts. Pour les scientifiques, la
multiplication des incendies en Californie est due à la sécheresse prolongée,
qu’ils lient au réchauffement climatique.
Au-delà des incendies qui ravagent actuellement la Californie, le National
Climate Assessment, mandaté par le Congrès américain, a livré une « évaluation
», rédigée par plus de 300 scientifiques issus de treize ministères et services
publics tels que la NASA. Ces scientifiques affirment que le changement
climatique affecte déjà les économies américaine et mondiale.
« D’ici le milieu de ce siècle, les pertes annuelles aux Etats-Unis liées
au changement climatique pourraient atteindre des centaines de milliards de
dollars, soit davantage que le produit intérieur brut (PIB) actuel de nombreux
Etats américains. »
Lire aussi Incendies en Californie :
Trump fustige une « mauvaise gestion » et « un peu » le changement climatique
Les conséquences négatives ne feront que s’aggraver si des mesures
drastiques ne sont pas prises pour réduire les émissions des gaz à effet de
serre.
« Sans des efforts substantiels et soutenus pour l’atténuer au niveau
mondial et d’adaptation au niveau régional, le changement climatique va
affecter de manière de plus en plus négative les infrastructures et les biens
américains, ainsi que le taux de croissance économique au cours de ce siècle »,
insistent les auteurs de ce document dont les conclusions vont à l’encontre des
choix énergétiques de l’administration Trump.
Les effets du réchauffement, poursuivent les auteurs du rapport,
affecteront en premier lieu les plus démunis et auront de graves conséquences
sanitaires et pour les infrastructures. Elles vont réduire les quantités d’eau
disponibles, modifieront le tracé des côtes et augmenteront les coûts de
production dans des secteurs tels que l’agriculture ou la production d’énergie.
« Les conséquences du changement climatique au-delà de nos frontières vont
affecter de plus en plus notre commerce et notre économie, notamment les prix à
l’import et à l’export ainsi que les entreprises qui ont des investissements et
des chaînes d’approvisionnement à l’étranger », préviennent les experts du
National Climate Assessment, dans ce texte de plus de 1 000 pages.
Trump et l’accord de Paris
« Les risques futurs liés au changement climatique dépendent principalement
des décisions prises aujourd’hui », insistent les auteurs de ce document, qui
complète une étude publiée l’année dernière, selon laquelle les activités
humaines sont la cause principale du réchauffement. Donald Trump, qui conteste
ces conclusions, a dénoncé l’année dernière l’accord de Paris sur le climat,
qu’il juge contraire aux intérêts économiques des Etats-Unis.
« Ce rapport montre clairement que
le changement climatique n’est pas un problème lointain. Il se produit
actuellement dans toutes les régions du pays », commente Brenda Ekwurzel,
directrice des recherches sur le climat à l’Union of Concerned Scientists, qui
a participé à sa rédaction.
Le Monde & AFP et Reuters ,23 novembre 2018 article-link
SCIENCES.Des particules géantes de poussière se
répandent à travers le monde, défiant presque les lois de la physique
Des particules géantes de poussière se répandent à travers le monde et les
forces physiques responsables de ce phénomènes restent incomprises par les
scientifiques. Quoi qu’il en soit, cette influence mystérieuse est si forte
qu’elle peut transporter des particules 50 fois plus grosses que ce que l’on
pensait auparavant, en emportant des énormes morceaux de poussière de l’aride
désert du Sahara jusqu’à la région tropicale des Caraïbes.
Il s’agit là d’un exploit qui semble défier les lois de la physique, ce qui
est rarement un bon signe. En effet, cela signifie que nous avons omis un
élément quelque part, un élément que nous ne connaissons pas encore et que,
dans notre ignorance, nous avons peut-être oublié un facteur important du
changement climatique.
Depuis près de 30 ans, les scientifiques savent que de petites particules
de poussière, soulevées au Sahara, sont souvent transportées par le biais des
vents globaux pour se rendre dans les Caraïbes.
À l’origine, les chercheurs pensaient que ce nuage de poussière du désert
contenait des particules dont le diamètre n’excédait pas 0.01 à 0.02
millimètre. Mais récemment, lorsqu’ils ont commencé à collecter des
échantillons de poussière provenant de bouées flottantes et de pièges
sous-marins dans l’océan Atlantique, la taille des particules a totalement
dépassé leurs attentes.
En effet, l’Institut néerlandais royal de recherche sur la mer (NIOZ – The
Royal Netherlands Institute for Sea Research) a découvert entre 2013 et 2016
des particules de poussière mesurant 0.45 millimètre de diamètre, soit près de
50 fois plus que ce que l’on croyait autrefois capable d’être transporté par le
vent.
Vous aimerez également : Le niveau d’oxygène de l’atmosphère terrestre
continue de baisser
« Ces particules de poussière sont extraites du désert du Sahara et
transportées d’un continent à l’autre. La plupart des gens les connaissent
mieux quand elles s’installent sur nos voitures ou provoquent le genre de cieux
étranges que nous avons vus il y a un an », explique le co-auteur de l’étude,
Giles Harrison, un chercheur en électricité atmosphérique à l’Université de
Reading.
« Cependant, selon nos connaissances actuelles, de si grosses particules ne
peuvent pas voyager dans l’atmosphère sur de si grandes distances, ce qui
suggère qu’il existe un processus atmosphérique ou une combinaison de processus
encore inconnus, qui les maintiennent en suspension dans l’air », ajoute-t-il.
La mauvaise nouvelle ici est que, en sous-estimant tout ce que le vent peut
emporter, nous avons sérieusement abandonné nos modèles climatiques. Après
tout, si de grandes particules, comme le quartz, peuvent être transportées sur
de si grandes distances, ces matériaux pourraient influer à la fois sur la
formation des nuages et sur le système climatique mondial. « Cette preuve de la
présence de poussières et de cendres transportées si loin est très importante,
car ces particules influent sur le transfert des radiations autour de la Terre
et sur les cycles du carbone dans les océans », a déclaré Harrison.
La poussière peut sembler être une gêne sans conséquence, mais si elle est
suffisamment absorbée par notre atmosphère, elle peut faire basculer un
équilibre délicat, modifiant le cours de la lumière solaire et de la chaleur
émises par la Terre. En effet, en se dispersant et en absorbant le rayonnement
solaire entrant, ces grosses particules ont le pouvoir de modifier les nuages,
influençant à la fois le climat et la météo de la planète. En étant dans le
ciel, toute cette poussière peut même avoir un impact indirect sur le
développement des cyclones tropicaux.
La temps durant lequel que toute cette poussière épaisse peut rester dans
le ciel est absolument stupéfiant. De plus, les recherches suggèrent également
que la pluie, et non seulement la gravité terrestre, est aussi responsable de
nombreuses retombées de particules : pénétrées par une telle charge, les
gouttelettes d’eau acides sont ainsi acheminées vers les parties les plus
profondes de l’océan, ce qui a un impact supplémentaire sur les chaînes alimentaires
et sur le cycle du carbone de l’océan.
Malgré leurs effets de grande portée, la plupart des modèles climatiques à
ce jour ont ignoré ces grosses particules de poussière. Les lois physiques sur
lesquelles reposent ces calculs ne permettent tout simplement pas aux
particules de plus de 10 µm de voyager aussi loin, même à des vitesses de vent
élevées. Il y a donc clairement une « force » supplémentaire qui permet de
garder ces particules de poussière en l’air et de les faire voyager sur de
telles distances. À l’heure actuelle, nous ne savons tout simplement pas de
quoi il s’agit.
Et tandis que les chercheurs ont étudié quelques possibilités
d’explications (notamment le mélange vertical, les forces électriques et la
turbulence), la réponse reste insaisissable pour le moment.
« Le fait que de plus grosses particules de poussière flottent longtemps
dans l’atmosphère est totalement contradictoire avec les lois physiques de la
gravité. Nous montrons que, grâce à une combinaison de forces et de mouvements
dans l’atmosphère, les grosses particules de poussière peuvent en effet rester
plus longtemps dans l’atmosphère et l’influencer », explique l’auteur principal
de la recherche, Michele van der Does, de NIOZ.
Les chercheurs demandent à présent à ce que les futurs modèles climatiques
intègrent les effets de ces particules de poussière, beaucoup plus grosses que
jamais observé auparavant, transportées par des vents sur de très grandes
distances.
Stéphanie Schmidt 20 décembre 2018
Sources : Science Advances, University of Reading
CEE-France
La France veut mieux
se préparer aux conséquences du changement climatique
Selon le deuxième plan
national présenté jeudi 20decemƅre 2018, 3,5 milliards d’euros seront affectés
à l’adaptation aux impacts du réchauffement climatique sur la période
2018-2022.
Des canicules
estivales, comme celle de 2003 ou de 2017, devenant peu à peu la norme ; des
pluies torrentielles, telles que celles qui ont frappé l’Aude au mois
d’octobre, plus fréquentes et plus intenses ; des côtes grignotées par la
montée des eaux ; des incendies susceptibles d’affecter la moitié des forêts
métropolitaines en 2050 ; des rendements agricoles compromis par les
sécheresses ; une fonte accélérée des glaciers ; une biodiversité en recul
continu et une recrudescence des espèces invasives ; une perte potentielle de 1
% à 3 % du produit intérieur brut d’ici à 2060… La France – même si elle est
moins menacée que la plupart des pays en développement ou que les Etats
insulaires soumis au risque de submersion – n’échappe pas aux conséquences du
dérèglement climatique.
Des impacts de plus en
plus « concrets, tangibles, palpables et importants », en métropole et
davantage encore outre-mer, note le ministre de la transition écologique et
solidaire, François de Rugy, qui présentait, jeudi 20 décembre, le deuxième
plan national d’adaptation au changement climatique. Il s’agit, explique-t-il,
de « mieux préparer la société française au changement climatique, en
impliquant les principaux secteurs de l’économie (agriculture, industrie,
tourisme, etc.) et les territoires. »
Atteindre la
neutralité carbone au milieu du siècle
Ce dispositif est le
pendant de la stratégie nationale bas carbone, qui vise, elle, à contribuer à
la lutte contre le réchauffement planétaire par la réduction des émissions de
gaz à effet de serre, avec l’objectif d’atteindre la neutralité carbone au
milieu du siècle. Il s’inscrit dans la continuité de la stratégie nationale
d’adaptation au changement climatique élaborée en 2006, elle-même suivie d’un
premier plan national, qui couvrait les années 2011-2015.
Lire aussi Le difficile chemin de la France vers la
neutralité carbone
Le nouveau plan
d’adaptation est défini pour la période 2018-2022. Mais il se projette à
l’horizon 2050, avec, comme hypothèse, une hausse de la température mondiale de
2 °C. Un scénario plutôt optimiste, puisque, selon Météo France, le thermomètre
a déjà grimpé de 1,5 °C en moyenne dans l’Hexagone depuis 1900, et qu’à
l’échelle mondiale, les engagements actuels de réduction de leurs émissions de
tous les pays n’éviteront pas un réchauffement d’au moins 3 °C.
Nota:Le thermomètre a déjà
grimpé de 1,5 °C en moyenne dans l’Hexagone depuis 1900, selon Météo France
Par Pierre Le
Hir,20dec.2018,article-lien
Copie-deuxième plan
national d’adaptation au changement climatique
METEO
Selon
un rapport de l'ONG scientifique Climate Central, les activités humaines
dérèglent bel et bien le climat et ont rendu dix fois plus probable la
survenue d'un été aussi chaud...
Les vagues de chaleur qui ont affecté cet été le sud de l’Europe portent
bien la trace du changement climatique. Et d’ici 2050, l’été 2017 sera un
été typique dans le sud de l’Europe si le monde n’arrive pas à réduire les
concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Ce constat émane
du dernier rapport de l’ONG
scientifique Climate Central, paru ce mercredi.
Rappel. Eté 2017,
Canicule: «Dès que les
températures montent, la moindre étincelle fait tout s’embraser»
INTERVIEW Les épisodes de canicule vont
devenir de plus en plus courant selon un spécialiste....
Un été, vraiment très chaud. La journée du mardi n’a pas
dérogé à la règle avec 20° C dès le matin et 30° C à 38° C
l’après-midi, dans de nombreuses régions.
Ces épisodes de chaleurs risquent de se multiplier dans les années à
venir selon Frédéric Nathan. Le prévisionniste à Météo France a répondu aux questions
de 20 Minutes.
Les fortes chaleurs ressenties au cours des dernières
semaines peuvent-elles s’installer dans la durée ?
Ce qui est sûr, c’est que les expertises des climatologues prévoient des
épisodes de fortes chaleurs de durée toujours plus longue, liés au
réchauffement climatique. Les vagues de chaleurs s’observent tôt dans l’été
(comme celle du 18 au 23 juin) et tard en août, ce qui est très
rare. Elles s’étalent aujourd’hui dans le temps.
La vague de chaleur qu’on a connue entre le 18 et le 23 juin a été
très intense… On a quand même battu de nombreux records de température pour un
mois de juin : 36°C à Rouen, 37,5 au Mans, 38,3°C à Avignon.
Cependant, on ne peut pas prévoir si le mois d’août sera aussi chaud, il n’y a
pas de lien entre les températures ressenties ces dernières semaines et celles
à venir.
https://www.lesechos.fr/monde/asie-pacifique/0600292429346-cop-24-lindonesie-pays-cle-de-la-transition-ecologique-2230316.php
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COP24 :
la France fera partie des 20 pays les plus touchés par le
changement climatique
L’ONG
Germanwatch ,7 déc. 2018
Germanwatch a publié son
bilan lors de la COP24 et ce n'est pas pour rien. Le sujet des évènements
extrêmes est classé dans la rubrique (voir lien-rapport sur les pays,
ci-dessous) .
L’ONG Germanwatch révèle
le classement des pays les plus touchés par les évènements extrêmes. Ce sont
tous des pays du sud et si la France est 18e, c’est en partie du fait de son
outremer.
VIOLENCE CLIMATIQUE. Tous les ans, l'ONG Germanwatch demande au réassureur mondialMunich
RE, les chiffres des dommages et décès causés par les catastrophes naturelles.
Ces données sont confrontées aux statistiques socio-économiques du Fonds monétaire
international (FMI) puis affinées pour ne s'intéresser qu'aux évènements
météorologiques les plus extrêmes. La méthode a un biais : elle ne prend pas en
compte les sécheresses, submersions marines ou réchauffement des eaux. Les
cyclones y sont donc surreprésentés. Les impacts directement liés au
réchauffement climatique ne sont pas inclus et le rapport souligne bien que le
lien entre la violence des évènements et le réchauffement climatique n'est pas
encore totalement prouvé et est même devenu un domaine en soi des sciences du
climat.
En 20 ans, 525 000 personnes ont perdu la vie lors de 11500
évènements plus violents que la moyenne. Que ce soit dans les statistiques
annuelles ou sur un pas de temps de 20 ans, ce sinistre classement confirme une
chose : ce sont bien les pays du sud qui souffrent déjà des météos les plus
violentes. Les dix premiers pays du classement sont tous situés dans la
ceinture intertropicale. Les dommages peuvent être différents. Porto Rico et le
Honduras sont régulièrement touchés par des tempêtes tropicales tandis que le
Myanmar doit son classement élevé principalement à un évènement majeur, le
cyclone Nargis qui a fait plus de 138 000 morts en mai 2008, une situation
aussi éprouvée par les Philippines avec les 6500 morts de Haiyan en novembre
2013. Le Pakistan est lui, touché à la fois par des inondations récurrentes et
des vagues de chaleur extrême.
Tempêtes tropicales hors normes et vagues de chaleur intense
sont meurtrières
CANICULE. La France est le seul pays de l'hémisphère nord à
se retrouver aussi haut dans le classement avec les États-Unis régulièrement
affectés par les ouragans. L'Hexagone doit déplorer 1121 décès par an et 2,2
milliards de dollars de pertes annuelles principalement du fait des
départements d'outre-mer. En 2018, l'ouragan Maria sur l'île Saint Martin et
Saint Barthélémy a apporté sa part à ce bilan. Mais les évènements cévenols les
plus puissants affectant le sud de la France sont aussi comptabilisés. La
canicule de 2003 y figure également. Le Portugal suit à la 22e place (pour les
incendies principalement), l'Allemagne est 25e (inondations), l'Italie à la
28e, l'Espagne à la 34e (inondations catastrophiques et incendies).
Comment indemniser les dommages actuels du changement
climatique?
Germanwatch a publié son bilan lors de la COP24 et ce n'est
pas pour rien. Le sujet des évènements extrêmes est classé dans la
rubrique "pertes et dommages"
depuis la COP19 qui se déroulait déjà en Pologne, à Varsovie. Ce sujet des
dégâts croissants supportés en grande partie par les pays en voie de
développement et les États îliens y émerge dans le cadre des négociations sur
les aides et transferts financiers que les États développés s'engagent à verser
aux plus pauvres. Si ces sommes doivent servir à l'adaptation de ces régions
exposées dans un climat futur plus chaud, que doit-on faire pour les dommages
causés dès à présent ? La négociation crée alors un "mécanisme
international" qui doit encadrer les actions de réduction des risques déjà
encourus pour ces pays, notamment en améliorant sans tarder les infrastructures
mais aussi les systèmes d'alerte propres à réduire le nombre de victimes.
L'Accord de Paris reconnaît l'existence de cette problématique sans la
résoudre.
A Katowice, la négociation sur les règles techniques qui
vont encadrer l'application de l'accord de Paris inclut la notion de
"pertes et dommages", sans pour autant en faire une priorité, les
États riches rechignant à indemniser à tout coups les dommages. On saura le 15
décembre, si la réparation des dégâts déjà subis par le réchauffement
climatique sera bien incluse dans le code en cours de finalisation.
Nota : Germanwatch a
publié son bilan lors de la COP24 et ce n'est pas pour rien. Le sujet des
évènements extrêmes est classé dans la rubrique .
L’ONG Germanwatch révèle le classement des pays les plus
touchés par les évènements extrêmes. Ce sont tous des pays du sud et si la
France est 18e, c’est en partie du fait de son outremer.
https://germanwatch.org/en/16075
Climate Risk Index shows
increased impacts of tropical cyclones
2017 year
with highest weather-related losses ever recorded / Increased intensity of
storms takes a toll particularly on poor countries / Puerto Rico, Sri Lanka and
Dominica hardest hit in 2017 / In the past 20 years over 525,000 people have
been killed by more than 11,500 extreme weather events that caused trillions
US$ in damages
Katowice
(4th Dec. 2018). Tropical cyclones have heavy impacts on an increasing number
of countries. In 2017, the hurricane season in the Caribbean Sea was
particularly strong and left several islands destroyed. Furthermore there are
some developing countries that have difficulties to recover as they are
regularly hit by weather catastrophes. Especially poorer countries like Sri
Lanka, Nepal or Vietnam are facing great challenges. All in all, in 2017 11.500
people died because of extreme weather events. Economic damages amounted to
approximately US$ 375 billion (calculated in purchasing-power parity, PPP). So
it was the year with the highest weather-related losses ever recorded. These
are some of the key findings of the Global Climate Risk Index, published today
by Germanwatch at the climate summit in Katowice.
"Recent
storms with intensity levels never seen before have had disastrous
impacts", says David Eckstein of Germanwatch, lead author of the index.
"In 2017, Puerto Rico and Dominica were hit by “Maria”, one of the
deadliest and costliest hurricanes on record. Puerto Rico ranks first and Dominica
ranks third in the index of the most-impacted countries in 2017." In many
of the countries most affected by natural disasters in the past year, unusually
extreme rainfall was followed by severe floods and landslides. This is true
also for Sri Lanka (ranked No. 2 in 2017): exceptionally heavy rain caused
dramatic flooding that killed 200 people and left hundred thousands of people
homeless. "Poor countries are hardest hit. But extreme weather events also
threaten the further development of upper middle income countries and can even
overburden high income countries", Eckstein adds.
In the past
twenty years from 1998 to 2017, Puerto Rico, Honduras and Myanmar were impacted
the strongest, according to the long-term index. In this period, globally over
526,000 fatalities were directly linked to more than 11,500 extreme weather
events. The economic damages amounted to approximately US$3.47 trillion
(calculated in PPP).
The
vulnerability of poorer countries becomes visible in the long-term index: eight
of the ten countries most affected between 1998 and 2017 are developing
countries with low or lower middle income per capita. But industrialised and
emerging economies must also do more to address climate impacts which they
themselves feel more clearly than ever before. Effective climate protection as
well as increasing resilience is therefore also in the self-interest of these
countries", Eckstein emphasises. "For example, the United States
ranks twelfth in the 2017 index, with 389 fatalities and US$ 173.8 billion in
losses this year caused by extreme weather conditions."
Suite-article,lien-link
Global Climate Risk Index : Global
Climate Risk Index 2019
Download:
Global Climate Risk Index 2019 [PDF 1,3 MB]
http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Global%20Climate%20Risk%20Index%202019_2.pdf
Download:
Deutsche Zusammenfassung des Klima-Risiko-Index 2019 [PDF 0,6 MB] http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Globaler%20Klima-Risiko-Index%202019%20-%20Zusammenfassung_0.pdf
Télécharger: Indice mondial des risques climatiques 2019 -
Résumé [PDF 0,6MB] http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Indice%20mondial%20des%20risques%20climatiques%202019%20-%20R%C3%A9sum%C3%A9_0.pdf
Descargar:
Indice de Riesgo Climatico Global 2019 - Resumen [PDF 0,6 MB] http://www.germanwatch.org/sites/germanwatch.org/files/Indice%20de%20Riesgo%20Climatico%20Global%202019%20-%20Resumen_0.pdf